23 janvier 2022
Encore une fois, la route a été désespéramment longue pour arriver à notre destination. Après 3h de collectivo pour rejoindre Cochabamba depuis Torotoro, nous avons pris un bus de nuit en direction de La Paz où nous sommes arrivés à 5h du matin. Nous nous sommes ensuite faits conduire en taxi jusqu’au lieu des départs pour Copacabana où nous avons pris un dernier bus.
Au final, nous avons fait pas moins de 14h30 de route à bord de 3 bus différents pour atteindre notre destination !
Lorsqu’on nous réveille à 8h30 du matin pour nous faire descendre du bus sous une pluie battante afin de faire la traversée en bac, on est au bout de notre vie. En fait, les passagers traversent dans des petits bateaux, tandis que le bus lui traverse dans un bac de fortune. À l’arrivée, tout le monde remonte à bord.
Nous arrivons à Copacabana complètement lessivés (décidément ces bus de nuit ne nous réussissent pas tant que ça!). Et cette fois la saison des pluies on la voit bien, il pleut des cordes et les rues se sont transformées en rivières. Dès que le patron de l’auberge nous donne notre chambre, on file faire une petite sieste de remise en forme.
En fin de matinée, on se dirige en direction de la Basilique Notre-Dame de Copacabanaa, réputée pour ses cérémonies de baptême de voitures quotidiennes, encore plus impressionnantes le samedi.
Et on est servis : des dizaines de voitures sont alignées devant l’église. Les propriétaires, accompagnés de toute leur famille, répandent des confettis, des fleurs et des rubans pour décorer leur voiture.
Le prêtre passe ensuite baptiser les voitures à grands coups d’eau bénite (intérieur et extérieur), puis les propriétaires, pour conclure la cérémonie, débouchent une bouteille d’alcool (mousseux, bière, alcool à 90°, au choix) avant d’asperger leur véhicule. Enfin, tout le monde remonte à bord et parade dans la ville à bord du véhicule décoré et fraichement baptisé.
Encore un bel exemple de syncrétisme religieux. Ce mélange des religions nous fascine, nous n’avions encore jamais vu ça.
Après un petit plat du jour en compagnie d’un monsieur bolivien avec qui nous passerons un chouette moment, nous retournons à l’auberge. À l’ordre du jour de l’après-midi : repos et poisson frit pour le dîner !
24 janvier 2022
Aujourd’hui, on se réveille à nouveau sous une pluie battante. Il semblerait qu’ici il pleuve tous les matins et qu’il fasse beau les après-midis (ce qui n’est pas pour déplaire à Lulu).
Mais nous avons de la chance, il s’agit d’un jour de fête à Copacabana : la fête des Alasitas, dédiée à E’keko, dieu aymara de l’abondance. Pour l’occasion, les boliviens montent au sommet de la colline sacrée qui surplombe la ville et entreposent des objets miniatures représentants ce qu’ils espèrent avoir dans l’année à venir (maison, voiture, argent, diplôme, valise pour symboliser le voyage, …) avant de les asperger d’alcool et de se bourrer la gueule toute la journée par la même occasion. On est fans.
Sans compter la vue spectaculaire de là haut !
Nous flânons ensuite dans les rues avant d’aller organiser notre excursion du lendemain à l’Isla del Sol, sur le lac Titicaca.
25 janvier 2022
Ce matin, c’est le grand jour, on part tôt avec notre petit sac à dos pour aller passer deux jours au milieu du lac. Il pleut encore comme vache qui pisse et il fait froid. On est un peu inquiets : ça promet pour notre journée de randonnée !
Notre lancha (petit bateau) est censée partir à 7h30 mais, comme d’habitude avec les horaires latinos, on partira plutôt à 9h, le temps que le bateau se remplisse. Nous on est mouillés, fatigués et on a froid. On est dégoûté de s’être levés si tôt pour poireauter.
Le bateau se met finalement en route et au fur et à mesure qu’on s’approche de l’île, la pluie s’arrête, les nuages se dispersent et font petit à petit place à un grand soleil. On est trop contents !
On arrive au Nord de l’île à midi, on cherche un endroit où manger mais c’est désertique, tout est fermé. On arrive seulement à acheter des chips à la petite épicerie ouverte.
Il faut dire que le tourisme vient tout juste de reprendre dans ce coin de l’île après 4 ans d’inactivité (mais rien à voir avec la pandémie!). Hormis le sud, tout le reste de l’île était effectivement inaccessible à cause d’un conflit hallucinant entre les différentes communautés qui y habitent (qui se battent littéralement pour savoir qui tirera le plus d’argent des touristes).
On a de la chance, la trêve date d’il y a seulement deux semaines et les accès ont rouvert !
Nous entamons donc notre balade jusqu’à la pointe nord de l’île, où se trouvent des ruines pré-incas.
Nous nous élançons ensuite sur la randonnée des crêtes, une splendide balade de 8,5km qui relie le nord au sud, sur les hauteurs de l’île. Les paysages sont magnifiques et il fait super beau. Cette île porte définitivement bien son nom !

On arrive au sud en fin d’après-midi, dans le village de Yumani où nous allons dormir.
Nous sommes logés dans une superbe auberge avec vue panoramique sur le lac, on est trop contents !

Le soir, on fait une petite folie et on s’offre un petit resto au dessus de nos standards habituels (en même temps difficile de faire autrement sur cette île où chaque activité est tournée vers le tourisme). On se rend à las Velas (= les bougies), petit restaurant éclairé à la chandelle à l’ambiance cosy et romantique (il porte bien son nom ! ). On y déguste une succulente truite en papillote, on se régale (ENFIN autre chose que du poisson frit !!).
Et en bonus, le patron nous a même raccompagné à la frontale à travers la forêt jusqu’à notre auberge !

26 février 2022
Ce matin il est déjà temps de remettre le cap sur Copacabana. Après un super petit déjeuner à base de pancakes, nous descendons au port pour trouver un bateau retour. Et c’est là qu’on a un meilleur aperçu de l’ampleur touristique de l’île.
Au « guichet », le monsieur qui vend les billets nous annonce un prix plus élevé que celui affiché juste derrière lui (40 bobs au lieu de 30). On lui dit que ce n’est pas possible, qu’on a payé moins cher l’aller, celui-ci nous parle d’une augmentation des prix due à la pandémie. On se renseigne auprès d’argentins rencontrés la veille qui nous confirment avoir payé leur billet 30 bolivianos quelques minutes avant nous.
On retourne voir le gars, on insiste, on lui fait comprendre que c’est mort et il finit par lâcher, ok pour 30 bolivianos.
On est bien énervés quand le bateau démarre. Mais il part à l’heure c’est déjà ça ! Sauf que … non ! Après 5 minutes, le capitaine nous annonce que l’on va faire une pause dans un restaurant flottant (5 fois plus chers que les prix normaux) pour ceux qui veulent manger. Il n’y a pas le choix, on doit poireauter. Après avoir posé quelques personnes au resto, il fait encore une dizaine de mètres pour proposer aux personnes qui n’ont pas voulu manger d’aller visiter le temple du soleil, des ruines pré-incas un peu plus haut. Le timing est serré : 12 minutes pour monter les marches jusqu’au site, prendre deux photos et redescendre. On bout de l’intérieur. On refuse de sortir du bateau, hors de question avant d’arriver à destination ! Toute cette histoire se fini en véritable sketch : les clients n’ont pas eu le temps de se faire servir au restaurant et ont dû repartir sans avoir mangé, certains passagers qui se sont attardés aux ruines ont failli louper le bateau …. du grand n’importe quoi !
Arrivés à bon port, on fonce se faire une dernière bonne truite, dans une adresse qui n’est pas un attrape touristes, et on est bien heureux de notre choix !

Dernier après-midi à Copacabana en mode doigts de pieds en éventail et farniente ! Demain, on se met en route pour La Paz avant de passer au Pérou !
Notre trajet Copacabana – La Paz sera d’ailleurs assez mémorable : durant 2h, un péruvien nous fera un speech pour vendre aux passagers du magnésium et de l’antidiarrhéique, le tout en parlant très TRÈS fort et en nous crachant dessus des énormes bouts de gingembre ! Son speech étant « les habitudes alimentaires des boliviens sont très mauvaises pour la santé (trop de gras, de sodas, de sucre) mais si vous prenez mon magnésium deux fois par jour, alors vous pouvez continuer sans rien changer ! ».
>> Pour plus de photos, c’est par ici <<
INFOS PRATIQUES
Transports
La Paz > Copacabana : trajet d’environ 3h45 / 20 bobs par personne. Départs réguliers toute la journée aux alentours d’un cimetière (pas au terminal de bus, demandez directement au taxi). Bus ou collectivos, il suffit de négocier à celui qui part le plus vite où qui propose le moins cher !
Hébergement
À Copacabana : Hostal La Casa del Sol (118 bobs la nuit en chambre privée avec salle de bain privée et petit déjeuner). Une chouette adresse gérée par une famille adorable ! Avec en prime un joli jardin, un super petit déjeuner et des chiens adorables ! Possibilité de laisser les sacs pendant le séjour à l’Isla del Sol.
Sur l’Isla del Sol (Yumani) : Hostal Inti Wayra !! La chambre double avec salle de bain privée qui se trouve à l’étage offre un splendide panorama à 180° sur le lac, une vue incroyable depuis son lit ! Super petit déjeuner avec des crêpes ! 180bobs la chambre.
Où manger ?
Aux alentours du lac Titicaca, on propose majoritairement de la truite au menu et elle est très souvent frite. Il y a cependant moyen de trouver quelques bonnes adresses qui rendent honneur à ce poisson d’eau douce !
À Copacabana :
– Restaurant Tropical : ce petit resto discret se trouve au niveau du port, juste avant les bouibouis de truites. Il propose des almuerzos à 25bobs avec soupe, truite selon la recette de notre choix (on a adoré la truite avec sa sauce à l’ail) et dessert ! On s’est régalés !
Sur l’Isla del Sol (Yumani) :
– Las Velas : Une super adresse pour un dîner aux chandelles ! Ils proposent une truite cuite en papillote à tomber avec des petits légumes cuits à l’eau : C’est fin et délicieux. On a payé 190bobs à deux avec un verre de vin chaud. Prévoir la frontale pour le retour.
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