20 janvier 2022
La nuit a été longue avant d’arriver à Torotoro. Nous avons d’abord pris un bus de nuit depuis Sucre. Arrivés à Cochabamba à 5h du matin, nous avons ensuite pris un taxi pour nous rendre au terminal des collectivo pour Torotoro. On a de la chance, lorsqu’on arrive le collectivo est déjà bien rempli et le départ est proche. A 6h du matin, c’est reparti pour un peu plus de 3h de trajet jusqu’à Torotoro. Un trajet interminable, nous arrivons lessivés ! Comme notre chambre est déjà prête, on file se coucher.
Après avoir récupéré des forces, nous décidons d’aller chercher des informations pour faire une petite randonnée dans le parc national Torotoro.
Mauvaise nouvelle, nous découvrons qu’il est obligatoire d’être accompagnés par un guide pour pouvoir nous balader dans le parc. Il est impossible de faire quoi que ce soit dans le coin sans cela (on espérait au moins pouvoir faire une rando facile en autonome).
On attend un peu, histoire de voir si d’autres personnes arrivent pour qu’on puisse partager les coûts ensemble, mais il est un peu tard et personne ne vient.
On choisit finalement de faire une randonnée accessible à pied (beaucoup moins chère) et nous partons avec notre guide à l’assaut de las siete vueltas, une montagne qui nous offre une très belle vue sur les plissements de terrain en arc de cercle qui ponctuent les paysages environnants.
On est immédiatement séduits par le paysage, ces formations rocheuses sont vraiment impressionnantes.

La randonnée que nous avons choisi n’est pas difficile et on en profite bien, même si on a un peu de mal à comprendre pourquoi la présence d’un guide est obligatoire : le chemin est clairement balisé et il n’y a aucun danger. De plus, notre guide est adorable mais n’a pas vraiment de savoirs à nous partager. Lorsqu’on arrive aux gisements de fossiles marins qui font la réputation de cette rando, celle-ci nous explique « voici des fossiles, ça pourrait être des fossiles de plantes ou alors d’animaux je ne sais pas ». Heureusement, comme elle est tout de même sympathique nous aurons ensemble des discussions intéressantes pour mieux comprendre nos cultures respectives.
Arrivés en haut, la vue est superbe. On est ravis de notre premier après-midi !
21 janvier 2022
Ce matin on se lève tôt, comme les randonnées que l’on vise sont uniquement accessibles en voiture (et donc beaucoup plus chères car il faut payer un chauffeur en plus), il faut que nous trouvions des gens pour partager l’excursion avec nous (on nous a recommandé d’être sur place à 7h30).
Coup de chance : alors que ça semble mal parti, deux groupes différents sont abandonnés par leurs partenaires respectifs et sont donc disponibles pour qu’on forme un groupe tous ensembles.
On est 7 en tout dont une enfant (alors que le maximum est de 6 personnes) mais comme nos nouveaux compagnons de voyage sont des boliviens, ils arrivent à négocier avec l’administration du parc. Ouf, nous pouvons partir !
Nous avons prévu de faire deux excursions tous ensembles sur la journée entière : la cité d’Itas (encore des formations rocheuses impressionnantes ainsi que des cavités) et la caverne Umajalanta (en mode spéléo). À la base, on ne voulait pas faire la deuxième partie (Lulu n’est vraiment pas chaude) mais comme tous les autres veulent la faire, on se dit qu’au pire on les attendra dehors.
Nous voilà donc partis avec notre nouveau guide Frederico, qui, en toute une journée de visites, ne nous sortira pas plus de trois phrases (mauvaise pioche).
Nous passons d’abord notre matinée à nous balader au milieu des formations géologiques impressionnantes de la cité d’Itas. Il fait tellement chaud, on a du mal à croire qu’on est en pleine saison des pluies. Sur notre chemin des grottes, un canyon et une vue splendide.



Dans l’après-midi, sur le chemin du retour, nous allons donc visiter la fameuse grotte, attraction principale des environs. Quitte à être là, on décide de finalement tenter l’affaire. On s’équipe et on rentre dans la grotte avec le reste du groupe. Il fait rapidement complètement noir et nous nous dirigeons à la seule lumière de nos casques.
Après quelques passages difficiles en mode escalade, notre guide nous annonce que nous devons entrer dans une chatière (là où pointe la flèche ci-dessus) et descendre sur encore 600m.
On commence à avancer, complètement recroquevillés, et Lulu a une crise de panique, elle fond en larmes. S’en est trop pour elle, sans équipement de sécurité et avec un guide qui ne la met pas du tout en confiance, elle est incapable de s’aventurer plus loin. Sam, en preux chevalier, prend les choses en main, annonce à Frederico que nous faisons demi tour et que nous les attendrons dehors.
Ressortir n’est pas chose aisée, notamment une remontée le long d’une paroi à l’aide d’une corde. Lulu a du mal. Mais on finit par sortir et une fois remis de nos émotions, tout va mieux. On est soulagés d’avoir fait demi tour tant qu’on en était encore capables !
Le soir, on se remet de nos émotions en partageant un apéro et un repas avec un couple franco-irlandais qui vient d’arriver. On décide de faire notre tour du lendemain ensembles !
22 janvier 2022
C’est reparti pour une dernière journée de randonnée dans le parc de Torotoro avec nos nouveaux copains Justine et Colin, en direction du canyon de Torotoro jusqu’à la cascade de la Vergel. On se rend à l’office du tourisme pour nous faire attribuer un guide. Pas de bol, on retombe sur Frederico et pas moyen d’avoir un autre guide … Bon bah tant pis, au moins on est entre copains !
On commence notre balade par aller visiter un théâtre naturel où ont été découvertes des traces de dinosaures. En effet, la région a abrité les derniers dinosaures du continent et on peut y trouver de nombreuses empreintes, c’est d’ailleurs l’effigie de la ville.
On arrive ensuite au canyon, d’une profondeur de 300m. On attaque la descente des 700 marches sous un soleil de plomb et on essaye de ne pas penser à la remontée qui nous attend.
Une fois en bas, nous marchons dans le canyon pendant une bonne trentaine de minutes jusqu’à la cascade de la Virgel. Il est temps d’enfiler les maillots de bain pour aller faire trempette. L’eau a beau être bien froide, on s’éclate comme des gamins pendant une petite heure !


C’est requinqués que nous attaquons la remontée. C’est long et douloureux, le soleil tape tellement fort. On est bien soulagés d’arriver en haut !
Pile le temps de retourner à l’auberge, de prendre une bonne douche, de pique niquer, et il est déjà temps d’attraper un collectivo retour pour Cochabamba. La route s’annonce une nouvelle fois longue puisque notre destination se trouve à plus de 600km, à Copacabana, sur les rives du mythique lac Tititcaca !
>> Pour plus de photos, c’est par ici <<
INFOS PRATIQUES
Transports
Sucre > Cochabamba : Trajet de 8h / 60 bobs par personne, bus de nuit uniquement. Les compagnies recommandées pour ce trajet sont Trans Copacabana (qu’on a prise, très bien) et Transzela.
Cochabamba > Torotoro : Trajet de 3h30 / 35bobs par personne. Le trajet est plus rapide maintenant que la route est pavée ! C’est tout de même un sacré trajet ! Départ à quelques kilomètres du terminal (demandez à un taxi de vous poser au terminal des collectivos pour Torotoro) à partir de 5h/5h30. Les collectivos partent quand ils sont pleins …. tout dépend de la chance qu’on a quand on arrive.
Hébergement / Où manger ?
Dinausorio Hostel : une bonne adresse confort et pas chère (120bobs la nuit en chambre privée avec salle de bain commune et petit dej). Pour manger, difficile de trouver une adresse pas chère à Torotoro ! On s’est fait des sandwiches pour les randos et on mangeait le soir à l’auberge (très bonne cuisine et pâtisseries). Bon plan : commander un Pique Macho pour deux, pas cher et amplement suffisant pour deux personnes !
Jo, Lulu même combat et même reussite grâce à leur super moitié ! Bravo mes Pipous.
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