Retour en Équateur et vacances en famille

5 mars 2022

Nous avons quitté le Pérou dans la matinée pour passer la frontière. Après 5h de bus nous voilà de retour à Cuenca où nous retrouvons les parents de Lulu en début de soirée.
Les retrouvailles sont émouvantes, après 5 mois de voyage, ça fait du bien de retrouver un peu la famille.

On a décidé de retourner dans la même auberge que celle où on avait déjà été lors de notre dernier passage. Mais cette fois, grand luxe, on a réservé un petit appartement privé.
Pour nous, après plus de 5 mois de voyage, revenir dans un endroit où nous avons nos marques ça nous fait à peu près le même effet que si on rentrait à la maison !

On inaugure ces vacances ensemble en sortant manger dans un petit resto où l’on peut déguster des spécialités Cuencanas. Et on rentre profiter de notre appartement pour la soirée. La journée a été longue pour tout le monde, 9h de bus depuis Quito pour Carmen et Jacky et pour nous 5h + un passage de frontière.

6 mars 2022

Aujourd’hui on décide de commencer en douceur avec une visite de la ville de Cuenca, pas de bol, on avait oublié que tout était fermé le dimanche en Équateur ! On en profite tout de même pour explorer la ville et quelques églises du centre ville. On monte notamment au sommet de la cathédrale de l’Immaculée Conception.

Comme on est dimanche, nos plans de plats du jours tombent à l’eau. Nous décidons donc d’aller faire découvrir l’ambiance typique des marchés sud-américains à Carmen et Jacky. Là, tous les stands sont ouverts, ouf ! On se prend 4 plats du jour : encebollado, seco de carne y pollo frito.

Et avant de ressortir, on s’arrête bien sûr au stand de jus de fruit pour se prendre de délicieux jus de coco et jus de maracuya. C’est tellement bon que ça va devenir la nouvelle obsession du père de Lulu pour les jours à venir !
Quand on ressort du marché, il pleut et c’est tout couvert. On récupère notre lessive à la laverie et on fonce se mettre au sec à l’auberge. On passera le reste de l’après-midi tranquillement, à profiter des retrouvailles.
Pour finir la soirée en beauté, on se fait un apéro dînatoire en compagnie des proprios de l’auberge avec les bonnes petites douceur que Carmen et Jacky ont eu la bonne idée de nous ramener dans leurs bagages (du vin et du fromage, que demander de plus??). Une super soirée à discuter des différences culturelles entre nos deux pays.

7 mars 2022

Nous partons explorer le parc national de Cajas pour la journée. On est très contents parce que c’est quelque chose qu’on n’avait pas eu l’occasion de faire la dernière fois. Comme les bus ne circulent plus en raison d’éboulements sur la route, nous prenons un transport privé pour le trajet aller-retour. Diego vient nous récupérer tôt le matin et nous emmène jusqu’à l’entrée du parc et on lui donne rendez-vous pour le retour.

Nous choisissons de faire le circuit 1, une boucle annoncée facile de 3-4h.

La météo est assez couverte et nous aurons quelques petites bruines entre deux belles éclaircies tout au long de notre rando, mais on sera plutôt chanceux à ce niveau là. Par contre, si la rando n’est pas très difficile en soit, elle est rendue bien plus ardue par la boue omniprésente…. On aura tous pas mal glissé et on garde en mémoire de belles chutes tout au long du chemin… on ne parlera pas de l’état des pantalons à la fin de journée !
Mais la randonnée en vaut vraiment la peine, nous avons traversé des paysages splendides et très diversifiés, de nombreuses lagunes.

C’était vraiment splendide !
Et pour les parents de Lulu, première randonnée à plus de 3000m. Quelques difficultés côté respiration mais grosse fierté à l’arrivée !
Résultat des courses : 6h45 de marche (pauses comprises), on finit sur les genoux, complètement crevés. Diego nous attend comme promis depuis une bonne heure, prêt à nous envoyer les secours si on ne réapparaît pas.
Il nous ramène à bon port et nous ne ressortirons plus, trop fatigués, on se fera même livrer un poulet rôti pour le dîner. Une chose est sûre, on va bien dormir !

8 mars 2022

Grosse journée de trajet en perspective, direction Baños. 7h30 de route à bord de deux bus : on initie les parents aux longs trajets sud-américains avec leurs vendeurs ambulants et nombreux arrêts au milieu de nulle part.
On arrive en début de soirée et on met tout de suite le cap sur l’hostal Timara où notre cher José nous attend de pieds fermes ! On est vraiment trop contents de le retrouver et d’être de retour à Baños !
On ressort dîner une merienda, menu typique du soir et quand on rentre, surprise, José a rempli le jacuzzi exprès pour nous ! Un amour ! Quelle belle manière de finir la journée !!

9 mars 2022

Au programme pour cette journée : la route des cascades ! On loue des vélos et on part sous un grand soleil. On a annoncé aux parents de Lulu que c’était quasi que de la descente (c’est le souvenir que ça nous avait laissé) mais il s’avère qu’ils n’ont pas été tout a fait du même avis que nous !! Heureusement qu’il y avait de belles cascades pour leur changer les idées.

Lorsqu’on arrive au canopy c’est le moment de la négociation : le papa de Lulu n’est pratiquement venu en Équateur que pour ça tandis que sa maman aurait préféré nous regarder faire. Mais on insiste un peu et elle finit par accepter (et elle va même adorer!!).
Arrivés en bas, on marche jusqu’à la cascade Pailon del diablo (par l’entrée de droite qu’on aura au final préférée à celle de la dernière fois) et on arrive même à voir un coq de roche, l’oiseau vedette de l’Équateur que nous n’avions encore jamais réussi à voir avec Sam. On est trop contents.

Pour remonter à Baños (parce que oui, on est beaucoup descendus quand même !), une camioneta nous charge avec nos 4 vélos et nous ramène en plein centre pile à l’heure pour le goûter, si c’est pas la belle vie ! On peut enfin partager notre passion pour les empanadas banane-chocolat et le chocolat chaud 100% local !

Et pour finir la journée en beauté, petit tour aux thermes histoire de détendre un peu nos muscles, puis apéro partagé avec José à l’auberge.

10 mars 2022

L’escale à Baños aura été de courte durée, nous repartons déjà pour Otavalo en début d’après-midi. Mais en attendant on a juste le temps d’aller visiter la casa del arbol, un site en haut de la montagne où on peut faire de la balançoire et de la tyrolienne, puis d’aller manger un bon hornado, notre spécialité équatorienne préférée !

Après d’émouvants au revoir avec José, nous voilà repartis pour 6h30 de bus, un bus qui s’arrêtera vraiment beaucoup, ce trajet nous semblera interminable.

Arrivés à Otavalo et installés dans notre auberge, nous ressortons manger au chinois… les plats sont loin d’être extraordinaires mais les quantités sont folles…on repart avec 4 doggy bag, de quoi faire un ou deux repas en plus …

11 mars 2022

C’est reparti pour une dernière journée de randonnée en famille, aujourd’hui on part découvrir la Laguna Cuicocha. Les parents de Lulu avaient très envie de voir un lac dans un cratère d’altitude et ça tombe bien, encore une chose que nous n’avions pas pu faire lors de notre premier passage dans le coin. Cette fois on vise une rando plus facile et on part pour faire le tour de la lagune (bon, ça monte quand même hein!). Le ciel est un peu couvert pour voir tous les reflets sur la lagune mais c’est tout de même superbe, avec ces deux petits îlots au milieu, sortis de nulle part.

Un peu avant qu’on arrive au milieu, il commence à pleuvoir drêche, heureusement on n’est plus très loin d’un kiosque mirador avec un toit, on a pile le temps de s’abriter et de grignoter pour reprendre des forces en attendant que ça s’arrête. Avec la météo hyper changeante on admire tour à tour la lagune sous le soleil ou complètement disparue dans la brume en quelques minutes, un spectacle complètement mystique !

Nous passerons tout le reste de notre balade à osciller entre pluies et éclaircies, avec surtout une belle grosse pluie continue pour la dernière heure de marche. On finit complètement rincés, c’est le cas de le dire !
Sam part en éclaireur pour nous trouver un taxi et c’est trempés jusqu’aux os qu’on rentre à Otavalo. En plus, on doit déménager nos affaires. Nous avons réservé un appartement entier pour les prochaines nuits et nous devons récupérer tous nos sacs dans l’auberge de la veille…heureusement le monsieur qui nous accueille est adorable et propose de mettre tous les sacs dans sa voiture pour faire le transfert sous cette pluie diluvienne.

Finalement on est bien contents de nos restes chinois de la veille ! On ne remettra pas le nez dehors de toute la soirée, ce sera soirée tisane-dodo tôt.

12 mars 2022

Aujourd’hui c’est le tant attendu jour du marché d’Otavalo ! Et on se fera plaisir!

Des stands de toutes part, des objets du quotidien, de l’artisanat local, des quechuas en tenue traditionnelle, on ne sait plus où donner de la tête !

On dévalisera le marché tous les 4, ça a du bon de savoir que les parents de Lulu pourront nous ramener quelques souvenirs et cadeaux dans leurs valises et qu’on peut enfin se laisser aller à faire quelques achats. On passera des heures à déambuler dans le marché et à marchander.
On sera particulièrement impressionnés par les talents du père de Lulu qui, ne parlant aucun mot d’espagnol, aura réussi à négocier tout ce qu’il voulait sans aucun problème !

Après nos achats, nous nous récompensons en nous rendant dans un resto à hornado où on rêvait de revenir depuis 4 mois.

Et l’après-midi, c’est reparti : en route pour Cotacachi, la ville du cuir, pour quelques nouveaux achats.

Lorsque nous rentrons à Otavalo, nous sommes tous bien satisfaits de notre journée (beaucoup plus reposante que la veille).

13 mars 2022

Pour cette dernière journée tous ensemble, nous sommes invités dans la famille de Fausto pour manger.
Lorsque nous partons pour San Roque, nous croisons une parade dans la ville, apparemment une fête de quartier.

Pour l’occasion de notre venue, Blanky nous a préparé du Cuy (=cochon d’inde) pour faire découvrir aux parents de Lulu. Une fois de plus on mangera super bien et on passera un bel après-midi à profiter de passer du temps tous ensemble.

Petit moment un peu désarçonnant quand Fausto et Blanky nous demandent de devenir les parrains et marraines de leurs enfants. Après moult rebondissements sur les modalités, nous sommes aujourd’hui heureux et fiers de nous considérer parrain et marraine de cœur de James et Chanel.

La fin de journée approchant, nous rentrons à Otavalo, il est temps de refaire les bagages. Carmen et Jacky repartent tôt demain matin pour passer 2 jours à Mindo avant leur vol retour et nous décidons de finalement rester une journée de plus sur Otavalo pour revoir Chanel et James et organiser notre passage en Colombie le surlendemain.

Le lendemain matin, les aurevoirs seront très rapides, lorsque nous arrivons au terminal le bus de Carmen et Jacky est en train de partir, nous les jetons à l’intérieur sans même avoir le temps de faire des embrassades. Heureusement, on se reverra très bientôt, notre retour approchant à grands pas !!

Nous sommes très heureux de ces 10 jours passés ensemble, ça nous fait beaucoup de bien de nous retrouver en famille après ces nombreux mois de voyage. Aussi, on était trop contents d’avoir pu repasser par nos 3 coups de cœur en Équateur, de retrouver les personnes auxquelles on s’était attachés quelques mois auparavant et d’avoir pu partager un peu de notre passion pour ce pays avec Carmen et Jacky. En somme : des vacances comme on les aime !

Mini données chiffrées :
Vu le contexte différent de cette interlude de 10 jours où les parents de Lulu nous ont offert beaucoup de choses, nous n’intégrons pas les données budgétaires de ces vacances familiales dans le bilan financier/budget journalier de notre premier séjour en Équateur. D’autant plus qu’une bonne partie de ce que nous avons dépensé était pour acheter quelques souvenirs !
Néanmoins, on a tout de même noté les données chiffrées, pour le suivi de notre budget global. Ces 10 jours nous auront ainsi coûté 440€.
Côté trajets, nous avons passé 22h45 dans les bus sur ce séjour (et ça faisait du bien d’avoir des trajets un peu plus courts !).


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INFOS PRATIQUES

Nous avions déjà partagé la plupart des infos dans nos premiers articles sur l’Équateur (hébergement, transport, bonnes adresses). Voici les quelques infos des activités que nous n’avions pas fait la première fois.

Infos séniors
Nous ne le savions pas mais une loi en Équateur permet aux + de 65 ans d’avoir des réductions (jusqu’à -50%) pour la plupart des activités, qu’ils soient équatoriens ou étrangers ! Valable pour les entrées d’activités, les bus et mêmes les avions (achetés en agence et pas sur internet du coup). Il suffit de demander le tarif pour « los mayores ».

Parc national Cajas (Cuenca)
Le parc se trouve a environ une heure de route de Cuenca. Lorsque nous y étions, les bus ne circulaient pas en raison d’éboulements sur la route (ce qui peut être fréquent en saison des pluies). Dans ce cas, il est tout de même possible de s’y rendre en transport privé.
Nous recommandons les services de Diego, très sérieux et fiable : +593997411555.
L’entrée du parc est gratuite, ils prennent juste les passeport pour enregistrer les infos d’identité à l’entrée.
En saison des pluies, prévoir des chaussures qui ne craignent pas la boue et éventuellement des batons de rando !!

Pailon del Diablo entrée de droite (Baños)

Une fois dans le village tournez à droite au niveau du premier parking, vous arriverez à une entrée plus facile d’accès, une belle balade mais pas trop longue avec beaucoup de fleurs et d’oiseaux. Les vues sur la cascade sont meilleures et il n’y a pas de passages « spéléos » accroupi sous les roches humides comme l’autre entrée! Seuls les ponts suspendus ont mis à l’épreuve les vertiges de Carmen et Lulu !
Les prix sont les mêmes quelque soit l’entrée choisie : 2$ pour les adultes et 1$ pour les séniors.

Laguna Cuicocha (Otavalo)

Pour se rendre à la lagune, il suffit de prendre un bus depuis le terminal d’Otavalo jusqu’à Quiroga (0,40$). Demandez au chauffeur du bus de vous laisser à la station de taxi pour la lagune. Ensuite, le taxi coute 5$ pour vous emmener jusqu’à Cuicocha (pensez à prendre le numéro pour qu’il vienne vous chercher au retour).
La rando autour du lac est très bien balisée et bien entretenue. Sinon, possibilité de faire un tour en bateau directement sur la lagune.

Notre bilan en Équateur

Cela transpire dans nos articles : nous avons ADORÉ l’Équateur. Nous sommes définitivement tombés amoureux de ce splendide pays où nous espérons déjà pouvoir retourner dans quelques mois, pour passer du Pérou à la Colombie… on se demande même si on n’a pas commencé par le meilleur pays de notre itinéraire !

En quelques chiffres :

Durée sur place : 40 jours par rapport aux 36 prévus (durée hors Galápagos)
Budget : 2514$ à deux, soit 2174€ avec les taux de change dont on a bénéficié. On est donc sur un budget de 27€ par jour et par personne. On avait prévu 25€ par jour et par personne pour un total de 1800€ en tout. On est donc un peu au dessus, déjà parce qu’on est restés plus longtemps et aussi parce qu’on s’est offert une belle excursion à Cuyabeno avec le reste de notre super cagnotte de départ (qui apparait donc dans le budget alors que c’est un cadeau) !
Nombre d’étapes : 18, dont 8 étapes d’une nuit où nous ne nous sommes arrêtés que pour dormir.
Quito > Mindo > Otavalo > Puerto Lopez > Montañita > Guayaquil > (parenthèse Galápagos) > Cuenca > Riobamba > Baños > Coca > Lago Agrio > Cuyabeno > Tena > Puyo > Latacunga > Boucle du Quilotoa > Latacunga > Quito
Nombre d’heures de bus : 73h. Uniquement les « grands trajets » entre les villes. N’inclus pas les bus locaux (on pourrait facilement rajouter 24h de plus!). Si vous visualisez la position ninja de Sam en mode « protection du sac à dos », vous pouvez imaginer que les heures peuvent paraître longues parfois !
Maximum de nuits passées au même endroit : 5, à notre arrivée à Quito et au Paseo de los monos.

En quelques mots :

Nos coups de cœur :

  • Les Galápagos et l’Amazonie : ces étapes sont hors classement, tellement incroyables et sans possibilité de comparaison avec le reste du pays. On a vraiment été conquis !
  • Les singes et les volontaires du Paseo de los monos
  • Baños : ses cascades, le canopy, les thermes et José
  • Mindo : la multitude d’oiseaux, le paysage sonore, les colibris, la forêt tropicale
  • Otavalo : notre belle rencontre avec la famille de Fausto, la cascade et le marché
  • Cuenca : sa richesse architecturale et l’ambiance tranquille qui s’en dégage
    + la balançoire de Quito pour Sam !

Ce qu’on a aimé :

  • Les équatoriens, leur chaleur, leur générosité : on a fait de tellement belles rencontres !
  • La richesse et la diversité des paysages : l’Équateur a beau être un petit pays, il possède une diversité de paysages incroyable et impressionnante : des Andes à la jungle amazonienne, des côtes pacifiques à la forêt tropicale, sans oublier les Galápagos !
  • Le réseau de bus hyper développé : tellement facile de se déplacer dans tout le pays et pour pas cher.
  • Les vendeurs ambulants qui montent dans les bus à chaque arrêt : on est sûrs de ne jamais mourir de faim !

Ce qu’on a moins aimé (il en faut bien !) :

  • Les klaxons incessants des taxis en ville – pour alpaguer les touristes que nous sommes – et des voitures en général : les Équatoriens ne respectent pas trop les feux de signalisation et préfèrent klaxonner avant chaque intersection pour signaler qu’ils vont passer.
  • Les chiens errants qui nous poursuivent dans la rue…. vive le vaccin contre la rage !
  • Certains toilettes publics plus chers pour les femmes que pour les hommes (avec ou sans PQ) !! Ça ça a surtout rendu folle Lulu !

Catégorie WTF (= grand n’importe quoi) :

  • Tout se paye en cash mais ils n’ont jamais ni monnaie, ni fond de caisse. On s’est souvent retrouvé à devoir attendre pendant que la caissière courrait dans le quartier pour nous rendre la monnaie.
  • Les bus qui doivent pointer en plein milieu des trajets : les chauffeurs roulent à fond et s’arrêtent à peine à chaque arrêt : souvent les gens sautent en marche pour monter ou descendre. Les contrôleurs courent jusqu’à la machine à pointer …. et reviennent en marchant tranquilou une fois le pointage effectué !
  • Les équatoriens sont de taille assez petite… et pourtant le nombre d’endroits où on s’est retrouvés face à des marches immenses sur nos balades.
  • La bouffe à emporter plus chère que la bouffe sur place.
  • Las helados con queso : les glaces saupoudrées de fromage rapé….on ne s’y est pas tenté mais on ne regrette pas spécialement !
  • La désinfection intensive spéciale COVID dans beaucoup d’endroits !

Côté Cuisine :
On a beaucoup aimé la cuisine équatorienne, dans l’ensemble on a bien mangé. Beaucoup de diversité et c’était systématiquement copieux ! On a adoré les formules almuerzo et merienda (plats du jour midi et soir), avec un gros coup de cœur pour les soupes systématiques en entrée et les bananes rôties en accompagnement. Bon par contre, c’était riz à quasi tous les repas et ça on n’en peut plus !!
Nos plats préférés :

  • Sans hésiter le hornado !
  • Caldo de gallina (soupe au poulet et à la coriandre)
  • Encebollado (soupe de poisson)

Notre mot fétiche : Chévere (se prononce chévélé) = pète sa mère / génial / splendide !


Notre musique totem :

Les paysages sonores du quotidien

Bruits de rue et de marchands ambulants – Quito
Bruits de terminal terrestre


Voyager en équateur pendant le COVID

Globalement, on n’a eu aucun problème lié au COVID pour voyager en Équateur. Pour entrer dans le pays il suffit d’avoir un pass sanitaire. Ensuite celui-ci n’est pas mis en place dans la vie quotidienne (pas nécessaire pour les bars/restos/activités) par contre le port du masque est obligatoire en ville et dans les lieux fermés. On a seulement dû faire un PCR pour aller aux Galápagos.
Malgré la pandémie, les Équatoriens vivent « normalement », sans restrictions. Il y a beaucoup moins de touristes mais la majorité des infrastructures fonctionne tout de même.
Ils sont néanmoins hyper vigilants côté désinfection ! Nous ne comptons pas le nombre de fois où nous avons dû traverser des cabines de désinfection intégrale ! Ici, les paillassons sont imprégnés de gel hydroalcoolique et la monnaie est systématiquement désinfectée à chaque transaction.
Bref, on s’est très souvent retrouvés dans des situations hyper comiques, comme se faire pschiter les pieds alors qu’on est en tong ou paniquer en voyant la patronne de l’auberge pschiter notre passeport !
Au final on retiendra beaucoup plus ces aspects marrants et l’avantage d’avoir pu visiter des lieux hyper touristiques en étant quasi seuls que les petites contraintes du quotidien !

Quilotoa : randonnée de 3 jours dans les Andes

9 au 11 novembre 2021
Arrivés la veille à Latacunga, grosse ville industrielle sans grand intérêt si ce n’est qu’elle est le point de départ des excursions pour Quilotoa et le Cotopaxi, nous avons profité du reste de la journée pour planifier notre trek de 3 jours pour réaliser la boucle du Quilotoa.
Il s’agit d’un trek de 35 km, de villages en villages, dans les plateaux andins jusqu’au Quilotoa, un grand cratère volcanique habité par un lac vert émeraude aux couleurs envoutantes.
Réputée, cette boucle est un trek « clé en main », pas besoin de prévoir matériel de camping ou nourriture pour l’ensemble du séjour, il y a des auberges à chaque étape qui proposent systématiquement une formule petite dej et dîner inclus. Pour le déjeuner, il est possible de leur commander des lunchs box ou de prendre des sandwichs à la panaderia.
Bref, l’organisation à l’air simple, il ne nous reste plus qu’à marcher, nous décidons de nous y essayer !
Après 2h de bus tôt le matin pour rejoindre Sigchos, notre point de départ, voici les 3 étapes qui nous attendent pour les jours à venir :

  • Sigchos > Isinlivi : 10,7 km
    498m de dénivelé en montée / 441m de dénivelé en descente / altitude entre 2560m et 2944m.
  • Isinlivi > Chugchilan : 12,4 km
    397m dénivelé en descente / 651m dénivelé en montée / altitude entre 2640m et 3197m.
  • Chugchilan > Quilotoa : 11,4 km
    346m dénivelé en descente / 1003m en montée / altitude entre 2992m et 3894m.

Plus globalement le programme est assez similaire chaque jour : on commence sur un plateau andin, on descend jusqu’en bas des « gorges », on traverse la rivière et on remonte en haut de l’autre côté sur un nouveau plateau ! C’est parti !

Jour 1 :
Notre première journée de marche sera assez facile, bien pentue sur les 4 derniers kilomètres mais dans nos cordes. Les paysages sont splendides, on est subjugués par ces plateaux d’altitude, bien plus peuplés que nous ne l’imaginions (bon, il n’y a pas foule non plus mais c’est habité) ! Les quelques locaux que nous avons croisé sur notre trajet ont systématiquement pris soin de vérifier où nous allions et de nous indiquer le chemin.

Il nous aura fallu 5h pour arriver à Isinlivi, juste avant la brume et la pluie. Nous avons réservé au refuge Llullu Lllama, l’un des deux seuls sur cette étape. L’auberge nous a semblé chère au moment de la réservation mais elle vaut vraiment le coup. Hyper cosy, elle propose thés et cafés à volonté au coin du feu pour se requinquer et le dîner ainsi que le petit déjeuner sont vraiment bons et copieux. Nous passerons le reste de l’après-midi et de la soirée à discuter avec d’autres randonneurs sur le même itinéraire que nous.

Jour 2 :
Notre deuxième journée sera bien plus conséquente : 6h30 de marche parmi des chemins escarpés avec un fort dénivelé en haute altitude. Les paysages sont encore plus impressionnants que la veille !

Nous arrivons épuisés, Lulu est carrément au bout du rouleau (avec une petite insolation en bonus). Un constat s’impose vite à nous : nous n’avons pas les conditions physiques pour enchaîner la 3ème journée en y prenant du plaisir. Si chaque journée, individuellement, est tout à fait dans nos cordes, c’est surtout l’enchainement qui nous coûte. Et nous n’avons pas le temps de rester une journée à Chugchilan pour reprendre des forces : notre avion pour le Chili est dans 3 jours et de nouvelles grèves guettent le pays.
De plus on réalise vite qu’après les 7h-8h de marche en perspective, nous avons de très fortes probabilités d’arriver dans les nuages et de ne même pas voir le fameux Quilotoa.
Bref, notre décision est vite prise : plutôt que de faire cette dernière journée de marche jusqu’à Quilotoa, nous prendrons un bus le lendemain matin pour parcourir les 12km restants et nous en profiterons ainsi pour randonner autour de la lagune.

Jour 3 :
Après une bonne nuit de sommeil nous avons repris des forces. Nous prenons un petit déjeuner bien consistant (merci les pancakes de l’auberge!) pendant lequel nous discutons avec un couple de belges. Eux aussi comptent prendre le bus pour arriver à Quilotoa tant qu’il fait beau. Comme le bus ne passe qu’à 11h et que nous voulons en profiter au max, nous décidons de partager un taxi ensemble pour arriver plus tôt. A notre arrivée, nous ne regrettons pas le spectacle : la lagune est splendide, tout en reflets de verts, et le plateau environnant est impressionnant !

Sur les conseils du patron de notre auberge de la veille, nous nous lançons sur une randonnée qui commence autour de la lagune jusqu’à la communauté de Shalala. De là nous descendons dans le cratère jusqu’à la lagune où nous pique-niquons. Puis nous longeons la lagune sur un chemin qui n’en est pas un, parmi des roseaux plus grands que nous pour remonter ensuite par le sentier principal (Lulu est carrément en PLS, trop d’émotions).
Au final, ce sera encore une sacrée balade de 6,5km ! Et à 3800m, les 400m de dénivelé à remonter dans le sable, sur une pente bien raide, c’était tout simplement l’horreur !
Au final on n’est pas déçus de notre décision pour cette dernière journée, le temps de finir notre randonnée, le lac est complètement dans la brume ! Ci-dessous deux photos prises au même endroit à 5h d’intervalle !

Bref, on est crevés et on a froid, on saute dans le bus de 16h pour rentrer à Latacunga et on ne voit pas le trajet passer !

Position ninja typique dans les bus équatoriens, pour éviter de se faire voler ses affaires pendant le trajet !

Au final nous avons trouvé ce trek splendide et on s’est régalés des paysages, malgré le niveau sportif qui était un peu trop élevé pour nous, on ne regrette pas ! Et à l’avenir on sera plus vigilants à anticiper nos limites !


Ça y est, nous touchons à la fin de notre voyage en Équateur… nous prendrons un bus le lendemain pour rentrer à Quito, où nous passerons la nuit dans la super auberge où notre voyage à commencé (et où nous récupérerons notre shampoing, oublié à Mindo, qui a voyagé dans son coin pour revenir à Quito) ! Le surlendemain, le 13 novembre, nous nous envolerons en direction du 2ème pays de notre voyage, le Chili, sur une petite note frustrante puisque le téléphone de Sam restera sur place, emporté par un pickpocket…beaucoup plus de colère que de mal. Cela n’enlèvera heureusement rien à ce superbe séjour à travers l’Équateur : on est définitivement tombés amoureux de ce pays !
À bientôt pour nos récits au Chili !


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INFOS PRATIQUES

Transports
Latacunga se trouve à 2h30 seulement de Quito (terminal Quitumbe), il y a des bus très réguliers tout au long de la journée (2,5$ par personne).
Pour venir de Baños, le trajet dure 2h30 également (3$ par personne), avec la particularité que les bus ne rentrent pas dans Latacunga mais vous laisse à un croisement d’autoroute à une 10aines de kilomètre de la ville. Il faut alors attraper un second bus (0,50 $) pour rejoindre Latacunga, mais ça se fait bien.
Depuis Latacunga, le bus pour Sigchos dure 2h (2,65$ par personne), il n’y en a pas toute la journée, l’idéal étant de prendre celui de 8h si vous voulez vous lancer sur la boucle.
Pour le trajet Quilotoa-Latacunga, il faut compter 2h30 (2,50$ par personne), le dernier bus part de Quilotoa à 17h.

Conseils boucle du Quilotoa
Nous avons voulu faire la boucle dans le sens Sigchos > Quilotoa dans l’idée où l’arrivée sur la lagune serait notre récompense après 3 jours de trek. Si on devait le faire, nous le referions dans l’autre sens. Notamment parce que la lagune est souvent dans la brume à partir du début d’après-midi (c’est tout de même dommage d’arriver et de ne pas pouvoir profiter de la vue) et aussi puisque dans ce sens là la randonnée est plus facile (plus de descente que de montée). Aussi, nous conseillerions de prendre un peu plus de temps et de faire des escales d’un jour à Isinlivi et/ou à Chugchilan pour profiter des environs et reprendre des forces.

Hébergements
Latacunga : Hostal Rosita : une très bonne adresse, les gérants sont très sympathiques et les chambres sont spacieuses et propres pour un super prix (14,50$ la chambre double). En bonus, le patron vous emmène gratuitement en voiture au terminal de bus pour vous permettre de prendre le petit déj et d’attraper le bus de 8h !

Sur la boucle :

  • À Isinlivi > Llullu Lllama, une super adresse, un peu chère mais hyper cosy (19$ par personne en dortoir petit dej et diner compris / 24$ par personne en chambre double). Le diner et le petit déjeuner et le diner sont excellents. C’est vraiment une bonne adresse ! Pour la lunch box, on recommande de passer par l’épicerie juste à côté (1$ le sandwich !!!).
    Par contre avec toute cette brume, on a eu beau chercher le llama, on l’a pas trouvé…
  • À Chugchillan > Hostal Cloud Forest, une très bonne adresse également. Déjà, c’est eux qui ont balisé tout le trek et rien que pour ça on les aime ! Ambiance familiale, bon diner avec digeo en guise de dessert, petit déj avec des pancakes ! Rien à redire. 28$ la chambre double, demi pension comprise.

Puyo : 5 jours de volontariat dans un refuge pour singes

2 au 7 novembre 2021

Sur les conseils de nos copains rencontrés aux Galápagos, Anita et Arthur, nous nous rendons à Puyo sur notre chemin retour depuis Cuyabeno, à la lisière de la forêt amazonienne. Ceci dans l’objectif de nous rendre au Paseo de los monos, un refuge pour singes, où nous ferons un volontariat de quelques jours.
Ce refuge recueille des singes maltraités, abandonnés, victimes de trafic illégal ou tout simplement dont les zoos veulent se séparer pour renouveler leurs « stocks ». Comme ils ne pourront, pour presque l’intégralité d’entre eux, jamais retourner à la vie sauvage, le Paseo leur offre un refuge, un endroit où l’on prend soin d’eux. Actuellement, 70 singes se trouvent au centre, qui accueille également d’autres animaux et notamment 35 coatis, des margays et ocelots (sortes de petits léopards) et des perroquets.

Au début, nous sommes un peu sceptiques sur ce volontariat : il faut en effet payer pour travailler 7h à 8h par jour (on est tout de même nourris et logés). Ça fait particulièrement mal au syndicalisme de Sam. Mais bon, on se dit que cet argent servira une bonne cause et l’idée de pouvoir prendre soin de singes et de les approcher de près nous donne tout de même l’envie d’essayer. Et puis, au moins, la question de « voler leur travail » aux locaux ne se posent pas !

Lorsque nous arrivons, nous sommes accueillis par les bénévoles du refuge (principalement des français), les patrons Lisette et Yvan, sont sortis faire des courses en ville. A leur retour, Lisette nous met tout de suite dans le bain et nous confie des biberons pour aller nourrir Felipe et Lucerita, des bébés laineux. Un moment impressionnant pour nous, notamment Felipe passera 30 minutes à jouer avec nous, à nous tirer les cheveux et à essayer d’attraper tout ce qui dépasse (lunettes, bijoux), cette proximité nous fera fondre le cœur.

Ensuite, Lisette nous installera dans notre chambre. Celle-ci donne sur une petite terrasse où vit le 3ème bébé du refuge, un capucin blanc d’un an nommé Angelito.

L’ensemble de la maison est construite de manière à ce que la partie supérieure de toutes les fenêtres ne soient pas fermées par de la vitre mais seulement par grillage. Ainsi, notre nouveau voisin s’amusera tout au long de notre séjour à nous faire des coucous dès qu’il nous entendra dans la chambre, soit en soulevant les rideaux, soit en passant sa tête sous un trou de la porte, en mode trop trop chou.

On s’amusera beaucoup de ces « fenêtres ouvertes » qui permettent aux singes en liberté de venir nous regarder vivre à travers les grillages des fenêtres. Ça nous donnait l’impression d’une inversion des rôles : nous étions devenus les attractions de zoo, observés dans chacun de nos mouvements.

Les missions de volontariat

Les journées des volontaires du Paseo de los monos sont chargées en activités, de 8h30 à 17h ! Nous sommes répartis sur 3 différentes missions : nutrition, infirmerie et variées.

La nutrition consiste à désinfecter, laver et couper une multitudes de fruits et légumes (tous de la meilleure qualité, ni trop mûrs et sans aucune moisissures : les singes sont chouchoutés ici). Il faut ensuite aller distribuer la nourriture aux animaux, tout en esquivant les coatis et les singes en liberté qui nous poursuivent et nous sautent dessus pour nous voler tout ce qu’ils peuvent et ont tendance à mordre – notamment Newton le singe fou et flippant et les coatis.
L’après-midi, la mission se poursuit avec la distribution massive d’environ 450 bananes à l’ensemble des animaux. Encore une fois, les plus belles bananes, lavées et soigneusement sélectionnées : sinon les singes les jettent et nous en réclament d’autres !

L’infirmerie consiste à donner les biberons aux bébés singes, à nettoyer les terrasses pleines d’excréments et de fruits et légumes de la veille (pendant qu’ils te montent dessus pour te chercher les poux ou t’éclaboussent avec l’eau des sauts dont tu as besoin pour nettoyer) et à donner des compléments alimentaires à ceux qui en ont besoin.

La mission « variés » consiste à un peu tout et n’importe quoi, du nettoyage d’enclos de singes au renforcement de barrières à l’intérieur même des enclos en passant par le ratissage de feuilles pour nettoyer les allées. Sans compter la préparation des repas collectifs !

Nous aurons des journées bien remplies avec de gros moments de rigolade, des moments très touchants et aussi, il faut l’avouer, beaucoup de temps à récurer de la merde ! Tout ça dans la bonne ambiance créée par l’équipe de 8 volontaires !

Tout est loin d’être parfait dans le fonctionnement de ce lieu, notamment nous serons très régulièrement gênés par la question financière (on nous proposera régulièrement de payer plus, jusqu’aux gants pour pouvoir travailler) mais cela est vite oublié tant l’expérience est touchante et forte.
Au final, nous aurons passé un séjour très agréable et enrichissant que nous ne risquons pas d’oublier de si tôt. Nous resterons d’ailleurs longtemps imprégnés de l’odeur très forte des singes (pas moins de 3 machines pour récupérer l’un des tee-shirts de Sam…. bon, en même temps Roberta lui avait pissé dessus). Et n’oublierons pas non plus l’odeur de moisi des papayes à découper au réveil !
Et nous aurons même finis par voir des tarentules à plusieurs reprises dans la maison…. youpi…

Nous avons vécu beaucoup d’instants remplis d’amour en compagnie de nos chouchous, Roberta pour Sam (qui aimait se cacher dans son tee-shirt) et Felipe pour Lulu (avec son talent particulier pour allier douceur et douleur quand il te tire les cheveux en te couvrant de bisous sur les paupières).

Et quelle joie d’avoir pu partager cette expérience en compagnie d’une aussi chouette équipe de volontaires.
Une grosse mention spéciale pour nos copines, Alex et Lucie, avec qui nous nous sommes immédiatement entendus comme cul et chemise ! Le trio formé avec Lulu n’a rien fait d’autre que de pleurer de rire durant 4 jours.

C’est tout émus que nous quitterons toute l’équipe au bout de 5 jours, il est temps pour nous de prendre la route. Au programme petit retour à Baños pour récupérer notre sac resté chez José, prendre quelques douches et faire une grosse lessive ! Nous partirons ensuite à Latacunga avec l’idée de réaliser la boucle du Quilotoa !


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Amazonie : 4 jours dans la réserve de Cuyabeno

28 octobre au 1er novembre 2021

La route est longue pour rejoindre l’Amazonie. Après 8h15 de bus depuis Baños, nous arrivons à Coca à 2h du matin – nous n’avons d’ailleurs toujours pas compris comment le bus à fait pour arriver à l’heure alors que nous sommes restés à l’arrêt durant 2h en raison d’un accident sur la route…
Après une courte nuit à l’hôtel, nous repartons en direction de Lago Agrio, encore 2h de route au programme. C’est à Lago Agrio, ville pétrolière frontalière de la Colombie, que nous retrouvons Pablo, le gérant du Canangueno Lodge où nous avons réservé notre séjour. Comme il est dans le coin, il nous accompagnera le lendemain pour nous simplifier le trajet. En attendant, nous partageons la soirée ensemble.

Nous nous remettons en route tôt le lendemain : plus que quelques heures de route avant d’arriver en Amazonie. On est à la fois impatients, excités et un peu inquiets, il faut dire qu’on est loin d’être des fans d’insectes, l’un comme l’autre ! Après 2h de bus, nous arrivons à Puente de Cuyabeno, le point de départ des excursions dans la réserve de Cuyabeno. De là, en compagnie de notre guide pour les 4 jours à venir, Sulema, et de Pablo, nous prendrons une pirogue à moteur pour parcourir les 30 Km qu’il reste jusqu’au lodge, en plein cœur de la forêt.
Encore une fois, nous bénéficierons d’une chance extraordinaire : nous serons les deux seuls clients du lodge pendant la quasi intégralité de notre séjour, avec une équipe au petit soin pour nous, le pied !

La découverte commence à peine montés dans la pirogue : Sulema nous montrera pleins d’oiseaux ainsi que nos premiers singes pendant les 2h de trajet que nous ferons pour rejoindre le lodge.
Nous découvrirons vite qu’en Amazonie, tout se fait en pirogue : la forêt est trop dense, il est difficile de s’y déplacer et bien facile de s’y perdre (même pour un local habitué), ainsi presque tous les déplacements se font via les fleuves.

Après un bon déjeuner et une petite sieste – la chaleur est tellement forte, lourde et humide qu’il est de coutume de limiter ses activités entre 14h et 16h – nous repartons en pirogue pour observer la faune environnante, notamment une troisième espèce de singes. Nous nous rendons ensuite à la laguna grande pour admirer des dauphins roses d’eau douce, puis nous baigner au coucher du soleil. On n’est pas hyper rassurés à l’idée de sauter dans l’eau, loin d’être limpide, tout en sachant ce qui vit dedans (piranhas, caïmans,…) mais Sulema nous assure que l’on ne risque rien et comme il y a d’autres gens dans l’eau, on finit par sauter. Et ça fait du bien !
Après notre baignade, Sulema nous emmène sur les rives de la lagune pour observer un anaconda en train de couver dans le creux d’un tronc….et nous explique que la journée l’anaconda est de sortie et fait trempette dans cette même lagune…. rassurant ! On est bien contents de s’être baignés avant de savoir ! Enfin, pour finir la journée, petit retour de nuit en quête des yeux jaunes et brillants des caïmans dont seule la tête dépasse de l’eau.

De quoi faire de beaux rêves….ou pas ! Première nuit pas évidente : après une inspection minutieuse de notre lit avant de nous coucher, nous nous sommes littéralement cachés sous la moustiquaire et nous avons passé le reste de la nuit à sursauter à chaque bruit alentour de bestiole et à ne pas oser ressortir pour aller aux toilettes. Trop peur de nous retrouver nez à nez avec une tarentule, un singe ou un cochon sauvage (Pecari).

Nous commencerons notre deuxième journée par la visite d’une communauté Siona, où nous nous rendrons en ramant sous une pluie tropicale. Nous sommes accueillis par une jeune fille qui nous apprendra à cuisiner un plat typique du coin : le casabe (ou pan de yuca), il s’agit d’une galette de manioc. Nous récolterons quelques maniocs avant de les râper, de les vider de leur jus grâce à une sorte de natte, puis de faire cuire la poudre qui en résulte sur une sorte de grande poêle plate. La galette se fait sans autres ingrédients que la poudre de manioc (ni farine, ni œuf, ni matière grasse) et se tient très bien. C’est un des aliments de base des communautés indigènes locales, ils le mangent comme du pain (avec une salade ou de la confiture par exemple) et le conservent pendant plusieurs semaines.
Une fois notre dégustation finie, un petit garçon et une petite fille nous exposent sur de grandes feuilles de bananiers les bijoux qu’ils ont fabriqué (instant spécial touristes). Nous ne pourrons pas résister longtemps, d’autant plus après avoir entendu l’enfant crier à sa mère, tout fière « Attends maman, je suis en train de faire des affaires ! »

L’après-midi, nous ramerons à nouveau pour aller observer les animaux et pêcher le piranha (bon on avoue, on s’est fait remorquer sur une grosse partie du trajet par la pirogue à moteur de la veille…. pas évident de ramer à contre courant à 3 personnes sur ces gros engins !).
Première fois de notre vie qu’on pêche en utilisant des bouts de steaks ! Les Piranhas sont extrêmement rapides pour manger l’appât, il faut donc être hyper réactif. Sam arrive à en pêcher un et Sulema nous montre ses dents de prêt avant de le relâcher à l’eau, tout en nous racontant que son mari y a déjà perdu un orteil… Elle nous apprend aussi que le piranha n’est pas l’animal le plus « dangereux » qui se tapit dans cette épaisse eau marron : en nous baignant à cet endroit là nous aurions toutes les chances d’être électrocutés par une anguille électrique (jusqu’à 500 volts la morsure…. voilà, voilà).
Il faut également savoir que la pêche au Piranha est interdite dans la réserve, nous n’avons pu le faire que parce que nous n’étions que deux.

Une fois la nuit tombée, c’est une marche de nuit qui nous attend, en quête d’insectes et d’une tarentule plus précisément…. on est moyen chauds mais bon, on joue le jeu jusqu’au bout (en espérant très fort de ne pas en voir). Sam sortira sa tenue de protection intégrale pour l’occasion, il ne lui manquait plus que les gants ! On ne verra aucune tarentule, ni serpent, à notre grand soulagement, mais tout de même pas mal d’insectes. La palme revenant à la grosse araignée qui mange un cafard « en cloque » dont les bébés s’échappent. Bref, heureusement que la fatigue est là pour nous aider à dormir un peu mieux !

Troisième journée, la pirogue à moteur nous remonte sur plusieurs kilomètres pour nous laisser redescendre au grès du courant (ils ont finis par comprendre qu’en ramant on n’allait pas y arriver!). Encore une belle session d’observation de la faune. Ce qui est dingue, c’est qu’on fait chaque jour quasi le même trajet et nous voyons systématiquement de nouvelles choses et une diversité incroyable d’animaux sauvages ! Sur le chemin, nous descendons à terre pour admirer un arbre sacré centenaire, immense. Nous ferons ensuite une bonne balade dans la forêt amazonienne à la découverte de la flore, des plantes médicinales et des bestioles. On est surpris par la densité de la végétation, on a beau le savoir, ça reste impressionnant. Nous n’avons pas fait une balade énorme mais si notre guide nous avait abandonné là, nous n’en serions jamais ressortis.

Nid de termites soldats. Lorsqu’ils sentent une menace approcher, ils imitent le bruit d’une armée qui marche pour faire peur à assaillant.

Après un bon déjeuner au lodge et une petite sieste, nous embarquons à nouveau, cette fois avec le groupe de 17 touristes équatoriens qui nous a rejoint, ça nous fait tout drôle après 2 jours et demi seuls !
Nous partons à nouveau en direction de la laguna grande pour nous baigner et admirer l’anaconda. Sur le chemin, nous avons notamment la chance de voir un paresseux, difficile à trouver car ils se roulent en boule au sommet des arbres. Lulu est trop contente, ça fait 2 jours qu’elle espère voir un « perezoso » !
Sur le retour, nous admirerons plusieurs caïmans, notamment un qui mesure plus de 3m.
Notre dernière nuit au lodge sera celle où nous dormirons le mieux : le fait d’entendre des bruits familiers, « humains », à proximité nous aidera à trouver le sommeil plus sereinement !

Pour notre 4ème et dernière matinée en Amazonie nous prenons la pirogue à 6h du matin, les animaux étant plus dynamiques et visibles au petit matin. Pour cette ultime sortie, nous sommes à nouveau seuls avec Sulema (et notre chauffeur bien sûr). Matin chanceux, nous suivrons un moment un duo de dauphins roses et nous verrons également une nouvelle espèce de singes de près, ainsi que de beaux toucans !

Nous rentrons pile à l’heure pour le petit déjeuner et il est ensuite temps de faire nos sacs et de dire au revoir à toute l’équipe ! On a vécu dans une telle proximité ces derniers jours qu’on est tout émus de les quitter.
Nous profiterons au max de ces deux dernières heures de pirogue retour jusqu’à Puente de Cuyabeno, dont on a l’impression d’être partis il y a deux semaines.
Pablo nous trouve un bus retour jusqu’à Lago Agrio d’où nous prendrons un second bus jusqu’à Tena où nous passerons la nuit. Nous nous rendrons ensuite à Puyo, où nous sommes attendus pour réaliser un volontariat de quelques jours dans un refuge pour singes.

Au final, nous aurons vraiment adoré notre séjour en Amazonie, en grande partie grâce à notre super guide qui a un vrai œil de lynx et nous a fait voir quantité de choses incroyables. Le guide fait réellement tout lors d’une expédition en Amazonie, les animaux sont difficiles à voir, à l’état sauvage, ils fuient l’homme au maximum. Nous avons apprécié passer ces 4 jours en compagnie de Sulema et découvrir le mode de vie des communautés qui vivent sur place. Et nous avons également été soulagés de ne croiser ni serpent – excepté le fameux anaconda endormi, ni tarentule ou énorme araignée.
Après, on ne vous cache pas qu’on était bien heureux de retrouver la civilisation, de prendre une vraie douche et d’avoir de l’électricité plus de 3h par jour ! Et surtout de ne plus nous faire dévorer par les moustiques (Lucie est repartie avec un 50aine de piqûres, malgré une utilisation intense de l’antimoustique avec DEET !).
En bref, c’était un séjour incroyable et juste parfait. Merci encore la famille et la amis pour ce beau cadeau !
Petit extrait de paysage sonore ambiance pirogue, pour la route :

Et sinon, on a vu quoi ?

Comme nos photos ne permettent malheureusement pas de bien voir les animaux que nous avons pu admirer, voici une petite liste – non exhaustive – pour ceux qui voudraient un aperçu grâce à l’aide des internets :

Los monos ( = Singes, nous en avons vu 5 espèces parmi les 10 qui sont présentes dans la réserve) :

  • Ardilla
  • Chorongo
  • Aullador rojo
  • Chichico Negro
  • Parahuaco

Los Avez ( = oiseaux) :

  • Oropendola
  • Trogon
  • Hoatzin
  • Cardenal
  • Huacamayo azul y amarillo
  • Toucan goliblanco
  • Toucan arasari
  • Cacique
  • Martin pescador

Les autres :

  • Caïman
  • Anaconda
  • Delfin rosado
  • Perezoso de 3 garas
  • Mariposa morpho
  • Mariposa urania leilus
  • Hormiga bala (=fourmie dont la morsure est aussi douloureuse que de se prendre une balle)

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INFOS PRATIQUES :
Pour information, vous ne pouvez pas visiter la réserve de Cuyabeno (ou même l’Amazonie) par vos propres moyens, il faut obligatoirement passer par un lodge ou un guide.
Nous recommandons vraiment le Canangueno Lodge ! Celui-ci à ouvert il y a deux ans et demi seulement et est donc moins touristique que d’autres (il y a en tout 12 lodges à Cuyabeno). Il a aussi l’avantage d’être le dernier sur le fleuve, isolé des autres qui sont « les uns sur les autres » pour la plupart.
Pablo, le patron, s’attache à employer son équipe parmi les communautés locales (de la cuisto jusqu’aux guides) et il semble connaître les meilleurs guides du coin !
Bref, vous pouvez y aller les yeux fermés et de notre part.
Le séjour sur place a coûté 220$ par personne pour 4 jours/3 nuits (transports en pirogue/repas/hébergement compris).

Baños : cascades, thermes et sensations fortes

25 octobre 2021

Nous voilà arrivés à Baños, charmante petite ville qui se trouve dans un écrin de nature, à la lisière de la Cordillère des Andes et aux portes de l’Amazonie. Tout autour des montagnes, des volcans, de grandes forêts, des cascades et une végétation verdoyante. Baños est une destination touristique prisée en Équateur : pas trop loin de Quito, climat clément, nature luxuriante, sports extrêmes et thermes naturelles.
Nous arrivons à l’heure du goûter et nous offrons un petit plaisir dans un café (histoire aussi de profiter de la connexion internet pour repérer des hébergements pas chers) : empenadas banane-chocolat, chocolat chaud artisanal (on est en pleine région de production du cacao) et jus de fruit frais ! Miiiiam.
Avant même d’avoir trouvé une auberge, nous savons déjà que nous allons passer du temps dans ce café dans les jours à venir !
Nous installerons nos quartiers à l’hostal Timara, dans le centre, et profiterons du reste de l’après-midi pour organiser notre itinéraire des prochains jours/semaines.

26 octobre 2021

Baños est particulièrement réputée pour sa route des cascades, nous louons donc des vélos à la journée pour suivre cette fameuse route sur 20km (pas d’inquiétude, c’est quasiment uniquement en descente). Sur le chemin un panorama incroyable, 5/6 cascades à découvrir, avec parfois des petites randos faciles pour s’en approcher et surtout des tarabitas (vous vous rappelez notre trajet en tarabita à Mindo?) et des canopys (tyroliennes). Sam est comme un fou, il s’arrête à chaque canopy pour demander les prix, Lulu est en flippe total et bien contente que ce soit trop cher (pas de bol, on a que 40$ sur nous pour la journée!).

Nous finirons tout de même par faire une descente en tyrolienne au dessus de la cascade Manto de la Novia, le cadre étant exceptionnel, Sam VRAIMENT motivé et le patron nous ayant proposé un tarif réduit pour que ça rentre dans notre budget. Cette tyrolienne est la dernière du trajet, bien moins touristique que les autres où s’arrêtent les Chivas boîtes de nuits (camionnettes multicolores avec la musique à fond) remplies de dizaines de touristes. C’est la seule qui propose un aller et un retour en tyrolienne et la vue est imprenable. On a adoré (Lulu a fait une micro crise cardiaque au démarrage mais c’est rapidement passé) !

Nous avons ensuite terminé notre périple à la cascade Pailón del Diablo, la plus impressionnante du trajet, tellement énorme et puissante qu’on était trempés. Il y a un chemin creusé dans la roche (80cm de hauteur) dans lequel on peut se faufiler pour se rapprocher au plus près…. c’est pas très haut… Sam nous sortira un beau palmarès de jurons ! Arrivés à la sortie du tunnel, il y a un passage qui permet de passer derrière la cascade, nous nous y aventurons en pensant pouvoir ressortir de l’autre côté où on voit un chemin … mais non ! C’est un cul de sac ! Le chemin de l’autre côté appartient à une entreprise concurrente pour voir la cascade. On est un peu déçus et bien humides, mais ça n’enlève rien à cette splendide journée. De retour à nos vélos, nous prenons une « camionneta » qui nous remontera jusqu’à Baños (easyyy).
Pour bien finir la journée, petite baignade dans les thermes de la Virgen, ça fait du bien (malgré le splendide bonnet de bain!).

27 octobre 2021

Gros défi pour la journée qui s’annonce : nous avons réservé une expédition en Amazonie dans deux jours et nous ne savons pas si nous pourrons nous y rendre (10h de trajet en bus). Depuis hier, il y a des grèves et des blocages dans le pays suite à l’augmentation du prix de l’essence et la baisse du prix du riz à l’exportation. Baños n’est pas épargnée, aucun bus n’a circulé hier.
Nous nous rendons au terminal de bus et, bonne nouvelle, un bus circulera jusqu’à Coca dans la journée, départ à 17h30 arrivée à 2h du matin. Ça nous oblige à faire le trajet en deux jours et c’est toujours à 2h de notre destination finale, Lago Agrio, mais on décide de tenter le coup en nous disant qu’on trouvera toujours une solution.
Nous quittons Baños en sachant que nous serons bientôt de retour, nous laissons en effet l’un de nos gros sacs à José, le patron de notre hostal, pour les 10 prochains jours. Empanadas banane-chocolat, nous reviendrons !


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INFOS PRATIQUES

Hébergement
Hostal Timara : nous ne pouvons que recommander cette adresse ! José, le patron, est un amour. Il prend sincèrement le temps de s’intéresser à chacun de ses clients, jusqu’à retenir chaque prénom. En quelques jours, il est devenu un tonton d’adoption pour nous ! 16$ la chambre privée – 20$ avec salle de bain privative.

Pour le goûter
Si vous allez à Baños, vous n’avez pas d’autres choix que de vous arrêter à « Chocolate & Coffee » (en face du terminal de bus, rue Pedro Vicente Maldonado) pour goûter leurs empanadas sucrées et leur chocolat chaud artisanal !!

Pour un hornado
El sabor de Soñita : ils ont gagné le championnat de hornado national de 2014. Très bon hornado, même si la patronne n’est pas hyper avenante.

La route des cascades
On vous recommande vivement de la faire en vélo plutôt qu’en chiva ! La location du vélo à la journée coûte 5$ par vélo (l’agence Wonderful Ecuador est très sérieuse et les vélos sont en bon état). Le retour en camioneta coûte 2,5$ par personne.
Nous avons payé 25$ à deux pour le canopy aller-retour (film gopro inclus).
Compter 2$ par personne pour accéder à la cascade Pailón del Diablo (les deux entreprises qui permettent d’y accéder coûtent le même prix).

De Cuenca à Riobamba – De retour dans la Sierra

Cuenca

Après une journée entière dans les transports, nous arrivons enfin, et avec soulagement, à Cuenca (2560m d’altitude), 3eme ville du pays et cœur culturel de l’Équateur. Le trajet en bus entre Guayaquil et Cuenca est assez…. flippant, de nombreux passages à flan de montagne, sur des portions de route sans asphalte et avec des petits éboulements par-ci par là… pas de doute, on est de retour dans les Andes ! La contrepartie c’est la vue exceptionnelle, au coucher de soleil, au dessus des nuages.

22 au 24 octobre 2021

Pour cette découverte de Cuenca, nous adopterons un rythme tranquille, après avoir pas mal enchaîné aux Galápagos ça ne peut nous faire que du bien. Et puis, le retour « à la réalité » fait assez mal !
Nous apprécierons cette ville où nous nous sentirons tout de suite bien, il faut dire que Cuenca nous fait un peu penser à Lyon : grande ville mais pas trop, jolis monuments historiques, ambiance tranquille et détendue…. il y a même des tramways Sytral !

Lors de notre séjour, nous assisterons notamment à une visite contée de l’église del Sagrario et de la Cathédrale de la Inmaculada Concepcion… en espagnol et en étant les seuls étrangers. On a pas compris à 100% mais c’était hyper intéressant et ça nous a permis d’en apprendre un peu plus sur les coutumes et les croyances historiques.
Bref, nous sommes tombés sous le charme de cette ville coloniale chargée d’histoire, avec ses rues pavées, ses églises, son architecture ; on a pris plaisir à flâner au hasard des rues pendant quelques jours et nous offrir des pauses gourmandes ! On a cependant légèrement moins apprécié retrouver le climat de la Sierra et sa pluie les après-midis..

Riobamba

25 octobre 2021

Après avoir bien profité de Cuenca, nous décidons de remonter vers le nord, en direction de Baños, et de faire une escale à Riobamba sur la route. Nous arrivons en fin d’après-midi et sous une pluie battante. Et pour couronner le tout, le bus ne rentre pas dans la ville même et nous pose à 4km (situation assez récurrente sur les longs trajets)… nous trouvons un taxi pour nous conduire à l’auberge que nous avions repéré. Nous affronterons la pluie seulement pour ressortir manger un bout pour le dîner.

26 octobre 2021

Riobamba est principalement connue pour être le point de départ du volcan Chimborazo, sommet le plus élevé du pays (6 263 m). L’ascension se fait en deux jours. Clairement, sur le coup, ça ne nous fait pas envie. Comme c’est l’une des seules choses à faire dans le coin, on décide de reprendre la route de Baños le jour-même…après avoir bien sûr mangé un bout !
C’est ainsi que nous découvrirons le mercado La Merced, avec une hall entièrement dédiée à notre plat préféré : le hornado (cochon rôti) !! À peine entrés dans le marché, les vendeuses s’agitent : c’est à celle qui fera le plus de bruit pour nous attirer à son stand à coup d’assiette de dégustation gratuite ! Improbable et impressionnant ! Bien sûr, nous nous régalerons de notre déjeuner.

Pour les sous-titres, ça y va à grand coup de « guapa/guapo », « bella » (ma belle/mon beau/mon chou) pour attirer les clients !

13h, la pluie est de retour… il est temps de partir en direction d’un climat plus favorable ! Dommage, avec tous ces nuages nous n’aurons jamais réussi à voir le fameux volcan …


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INFOS PRATIQUES

Hébergement

Guesthouse Bella Vista (Cuenca) : LE bon plan ! Une chambre privée au prix d’un dortoir (12$ la chambre double). À 15/20 minutes à pied du centre. Les gérants sont adorables. Seul petit bémol : la cuisine est dans le garage. Pas si gênant du point de vue de la voiture mais plutôt du plafond qui n’est pas imperméable (pour rappel il pleut souvent les après-midis dans la Sierra). Mais bon, le patron sait se faire pardonner avec un shot d’eau de vie 😀

Où manger ?

Il est très facile de trouver un bon almuerzo à bas prix (2,5$/3$) dans le centre de Cuenca. On a bien apprécié ceux de l’hostal Amancay (rue Gran Colombia) et du Moliendo Café (rue Honorato Vásquez).

Galápagos : 10 jours sur les îles enchantées

11 octobre 2021 :
Ce matin, réveil de bonne heure, direction LES GALÁPAGOS !!!! On est tellement impatients !
Un taxi nous récupère à 6h à l’auberge pour nous conduire à l’aéroport. Notre vol est à 9h15 mais il y a énormément de paperasse à gérer pour pouvoir rentrer aux Galápagos, d’autant plus en période de COVID (PCR, TCT, papiers d’immigration), il est donc recommandé d’arriver à l’aéroport 3h avant le décollage. On est un peu stressés, on a entendu tellement d’histoires sur les difficultés à embarquer qu’on s’attend au pire !
Pour l’anecdote, la compagnie avec laquelle nous partons (LATAM) vend des billets réservés aux résidents des Galápagos qui sont moins chers que pour les touristes (mais ce n’est bien sûr pas précisé explicitement au moment d’acheter le billet), certains se retrouvent donc à l’aéroport à devoir payer 150$ par personne pour pouvoir embarquer… Finalement, tout se passe bien, tout est en ordre, nous pourrons embarquer.
Après 2h de vol (et oui, c’est tout de même à 1000km du continent), nous atterrissons sur l’ile Baltra, petite île, dédiée à l’aéroport, depuis laquelle nous rejoignons l’île de Santa Cruz après un trajet d’une heure et demi entre les différentes navettes bus et bateau. Dès l’atterrissage il est temps de mettre la main au porte monnaie, on avait beau être prévenus, on va rapidement réaliser qu’ici on va devoir payer tout le temps et pour tout, d’autant plus qu’avec le COVID (et la diminution du tourisme), tous les prix ont bien augmenté, voir doublé. Et ça, on ne s’y attendait pas vraiment … ça nous change du continent !

Mais on comprendra très rapidement que ça en vaut vraiment la peine.
À peine arrivés, on est sous le charme : des iguanes et des tortues géantes repérés pendant le trajet en bus, des lions de mer qui font la sieste à la sortie de l’embarcadère alors qu’on a pas encore posé un pied sur Santa Cruz …. on hallucine !


Santa Cruz

Nous voilà enfin à Puerto Ayora, la ville principale de Santa Cruz, où nous allons passer les 3 prochains jours. Direction notre auberge pour poser les sacs et profiter du reste de la journée, on a tellement hâte de commencer à explorer ! Coup de chance, sur la route de l’auberge nous repérons un almuerzo à seulement 3,5$ ! Passionnés que nous sommes des almuerzos pas chers et bien conscients que c’est une perle rare sur l’île, nous décidons donc de reprendre des forces avant de partir en balade.
Nous mettons ensuite le cap sur Tortuga Bay, à une petite heure de marche (ou plutôt 1h30 puisqu’on s’arrête tous les 10m pour prendre des photos…). Nous traversons des paysages arides de cactus et plantes tropicales, nous croisons des tonnes d’oiseaux et de lézards de lave (qui sont justes énormes) avant d’arriver finalement sur une plage splendide digne des caraïbes. Nous passons des heures à y admirer les iguanes marins qui se dorent la pilule les uns sur les autres, les pélicans ainsi que les tortues marines qui sortent la tête de l’eau les unes après les autres pour prendre leur respiration. Sam en allant se baigner aura même la chance de se retrouver nez à nez avec l’une d’elle, à quelques centimètres de lui. On est comme des fous !! Il faudra que le guide qui gère la plage nous mette « dehors » à 17h et nous raccompagne jusqu’à la fin du sentier pour arriver à nous faire partir.
Nous sommes époustouflés de cette première demi-journée et on a déjà hâte de découvrir la suite !

12 octobre 2021 :
Ce matin, nous partons en exploration des hautes terres de l’île, pour voir d’un peu plus près ces grosses tortues vues depuis le bus. Pour cela, nous décidons de suivre les conseils du blog de Solène et Nico (encore et toujours!) et d’y aller en mode « touriste français indépendant », plutôt que de payer l’excursion en taxi proposée par notre auberge, à 35$.
Nous prenons donc le bus pour Santa Rosa, d’où nous commençons notre marche en direction d’El Chato, réserve de tortues géantes, à 4km de l’arrêt de bus. A peine notre balade commencée, nous découvrons pleins de tortues énormes de part et d’autre du chemin, elles sont impressionnantes. Lorsqu’on passe à côté d’elles, elles se recroquevillent dans leur carapace pour se cacher et l’appel d’air que cela provoque fait un bruit impressionnant.

Un peu avant l’entrée de la réserve un local vient nous voir un peu inquiet de nous trouver à nous balader seuls dans le coin (normalement, il faut être accompagné d’un guide). Il nous recommande de ne pas nous éloigner du sentier, sous peine de nous perdre dans la forêt équatoriale et de ne jamais pouvoir en ressortir…. rassurant ! Arrivés à l’entrée de la réserve nous sommes donc un peu inquiets à l’idée de nous engager sur ce sentier en pleine forêt et assez mal balisé. Nous passerons les deux heures suivantes à nous balader seuls au milieu de tortues gigantesques, à la recherche des piquets qui indiquent le chemin à suivre tout en nous enfonçant dans la boue. Le bonheur ! La fin de la balade a un peu perdue de son charme lorsque nous n’avons plus trouvé de balises alors que nous étions à 500m de la fin de la boucle que nous avions entreprise. Nous avons donc tenté de finir notre marche à l’aide de Maps.me, nous n’avions pas du tout envie de faire demi-tour vu toute la boue que nous avons affronté pour arriver là. S’en est suivie une dernière heure de balade difficile, le chemin n’était clairement plus praticable sur les derniers 500m et nous avons dû rebrousser chemin à plusieurs reprises… inquiets et fatigués, nous commencions à croire que nous n’allions jamais réussir à rentrer. Pour nous sortir de là, il a fallu que nous passions sous une clôture en barbelés que nous suivions depuis un bout de temps, puisque clôture = maison, pour nous retrouver clandestinement dans un ranch de tortues payant (où toutes les visites se font obligatoirement accompagnées d’un guide) où l’on entrevoyait clairement une sortie !
Nous quittons très rapidement le ranch sans demander notre reste, alors que tout le monde nous regarde en se demandant d’où on sort, et on se retrouve enfin sur une « vraie » route en direction de Santa Rosa. Nous arriverons à nous faire prendre en stop par un pick-up et ainsi par chance (et sans le savoir) à éviter de payer quelque chose à la sortie de la réserve pour être entrés clandestinement.
On est vraiment soulagés de retrouver la civilisation et bien fatigués après 5h de marche et 15km dans les jambes. On découvrira par la suite que nous nous trouvions dans l’ancienne réserve qui n’est plus du tout entretenue, que la boucle de la balade d’origine n’existe plus (contrairement à ce qu’indique Maps.me) et qu’il fallait effectivement rebrousser chemin une fois arrivés à la lagune. Bref, ce fût une journée riche en émotions, où on en a pris pleins les yeux, absolument seuls au milieu de centaines de tortues gigantesques, on ne regrette pas, malgré la petite frayeur ! Pour fêter ça, nous passons au marché au poisson sur le malecón où nous achetons un Brujo (poisson local des Galápagos) pour notre repas du soir. Pour 4$, on a un poisson entier que le pécheur nous prépare en filet en moins de deux minutes, pendant que nous admirons les lions de mers endormis à 2m de là et les pélicans qui se battent pour récupérer les viscères que leur balancent les pêcheurs. Au programme ce soir : un bon petit repas préparé par Sam et ensuite repos pour être en forme demain pour notre première excursion en tour organisé !

13 octobre 2021 :
Ce matin, le réveil sonne tôt (on ne le sait pas encore mais ce sera le début d’une longue série puisque tout se fait très tôt aux Galápagos), nous avons rendez-vous à 8h à l’agence pour essayer nos combinaisons de snorkeling.
Aujourd’hui nous partons découvrir l’île de Seymour Norte, à 45 minutes de bateau de Santa Cruz. En plus, c’est du bateau de luxe, un yacht avec toilettes, cuisto, salon intérieur, … on est bien !
Nous commençons notre excursion par un tour à pied de l’île où nous découvrirons tour à tour des lions de mer, des iguanes terrestres, des fous à pattes bleus (blue foot boobies!!) et des frégates superbes (les mâles, pendant la parade nuptiale, gonflent le sac gulaire rouge qu’ils ont sous la gorge et claquent du bec pour draguer…..ça drague à tout va dans le coin !).

On adore et on aimerait rester plus, mais notre guide n’est pas de cet avis, on n’est pas là pour glander et il ne faut pas trop envahir pour ne pas perturber les animaux.
Après un petit snack nous nous dirigerons donc sur l’île Mosquera voisine, une toute petite île qui consiste en une plage paradisiaque de sable blanc.
Nous y passerons plus d’une heure à faire du snorkeling au milieu des lions de mer qui venaient jouer avec nous et mordiller nos palmes (quitte à nous niaquer gentillement un orteil au passage) !
Un moment magique pour nous : nous retrouver nez à nez avec eux au point de sentir les bulles qu’ils nous soufflaient au visage, ils nous frôlaient avec une telle habilité, si prêt sans jamais nous toucher. Ils sont vraiment joueurs et curieux.
Nous sommes tellement tristes lorsque le guide nous annonce qu’il est temps de repartir…. mais nous rentrons des étoiles pleins les yeux, ravis de notre journée !

14 octobre 2021 :
Aujourd’hui nous quittons Santa Cruz pour mettre le cap sur Isabella, la plus grande île de l’archipel des Galápagos ! Une fois n’est pas coutume, il faut nous lever tôt, le rendez-vous au port est à 6h30 pour un départ du bateau à 7h (enfin bon, comme on est en Équateur, ce sera plus 7h30) et le trajet dure entre 2h et 2h30 selon l’état de la mer.
Nous avons la brillante idée de monter en haut du yacht, pour avoir une meilleure vue, sans vraiment tenir compte des avertissements de l’équipage qui nous annonce que nous allons être mouillés : quelques petites gouttes ne vont pas nous tuer !

Lorsque le capitaine nous donne des tenues imperméables intégrales, on commence à comprendre… au final, nous serons constamment éclaboussés par d’immenses vagues et finirons trempés. Sans compter le tape cul du feu de dieu.
Nous rigolerons beaucoup la première heure… la deuxième sera bien plus longue !!

Isabella

Enfin arrivés à Isabella, nous sommes une nouvelle fois accueillis par des dizaines d’iguanes marins et loups de mer qui roupillent ! Après nous être séchés et reposés à l’hostal, nous nous dirigeons sur la place du marché pour un petit almuerzo avant de partir explorer l’île. On tombe immédiatement sous le charme d’Isabella dès nos premiers pas sur sa plage principale, digne d’une carte postale. On y découvre une colonie d’iguanes marins en train de se faire dorer la pilule (pour éliminer le sel de leur peau), enchevêtrés les uns sur les autres. Nous rentrons ensuite un peu plus dans les terres, le long d’un petit sentier autour des lagunes de l’île, spot idéal pour observer notamment des flamants roses. Le sentier se termine sur le centre de reproduction des tortues terrestres, où nous découvrirons qu’il n’est pas aisé pour une tortue de se reproduire (tant du point de vue de l’acte en lui-même que de la survie des œufs, puis des bébés dont la carapace est molle les 6 premières années). On comprend tout de suite pourquoi c’est une espèce en voie de disparition et l’importance de centres pour leur protection.
D’ailleurs, pour la petite info, tortue géante en espagnol se dit « Galapago », l’archipel à donc été nommée en l’honneur de cet animal endémique.
Notre journée se finira par un joli soleil couchant en bord de plage et un apéro partagé avec un couple d’hollandais, Martin et Véronique, rencontrés la veille dans notre auberge à Santa Cruz, avec qui nous allons passer pas mal de temps dans les jours à venir puisque nous avons par hasard réservé pas mal d’hébergements, tours et bateaux en commun. Nous aurons grand plaisir à partager ces quelques jours en leur compagnie.

15 octobre 2021 :
Au programme ce jour, la très attendue excursion à Los Tuneles, LA sortie immanquable aux Galápagos. Après 1h de bateau nous accostons un peu plus à l’ouest, toujours sur l’île d’Isabella (qui est la plus grande île de l’archipel). A cet endroit, d’anciennes coulées de laves du volcan de l’île dessinent un paysage lunaire aussi bien dans l’eau qu’à la surface. Après une petite balade sur ces tunnels de lave, à observer notamment les adorables blue foot boobies, nous reprenons le bateau pour rejoindre le tant attendu spot de snorkeling.
En route, nous aurons la « chance » d’assister à un coït de tortues marines. Ça semblait déjà pas bien évident pour les tortues terrestres mais alors là on atteint encore un niveau supérieur : la femelle, qui est en dessous, doit non seulement gérer de flotter à la surface mais en plus c’est elle qui fait tout le travail…. pendant une durée de 2h/3h !!!

Une fois notre petite session de voyeurisme finie, il est temps d’enfiler nos combinaisons, palmes, masques et tuba pour partir à la découverte de la faune qui vit dans ces tunnels de lave. Nous verrons tour à tour pleins de tortues marines, des requins à pointe blanche, des pingouins, une raie aigle et même un hippocampe, sans compter tous les poissons exotiques ! C’était vraiment incroyable comme moment !

On est tellement émerveillés de tout ce qu’on a vu qu’à peine 1h après être rentrés à l’auberge nous repartons, palmes, masques et tuba sous le bras, pour faire un snorkeling à la Concha de perla, spot gratuit à côté du port. Et cette petite baignade aura été bien méritée puisqu’un lion de mer mâle (qu’ils appellent ici macho…on se demande pourquoi !) aura décidé de piquer un petit roupillon en haut des escaliers qui permettent d’entrer dans l’eau et qu’il engueulera quiconque essayera de passer. Comme les animaux sont rois ici, nous n’avons pas eu d’autres choix que d’escalader une barrière pour trouver un autre moyen de rentrer dans l’eau … encore une belle baignade où nous avons pu contempler moult poissons multicolores et nager avec une raie aigle.


Pour conclure cette folle journée, nous irons une nouvelle fois manger au marché où, comme d’habitude, nous serons impressionnés par les quantités servies à table. Cette fois le plat du soir ne rentre pas dans une assiette…. on se retrouve donc avec 2 assiettes par personne (menu unique, rien à voir avec notre gourmandise).


16 octobre 2021 :
Pour notre dernière journée à Isabella, nous louons des vélos pour nous rendre à 7km de Puerto Villamil, au Muro de las Lágrimas, que nous renommerons rapidement le mur de la grimace (malgré la triste histoire qui entoure ce mur). Le lieu nous semblera tout à fait approprié pour entamer une grande discussion politique avec un vieux monsieur équatorien et un russe de Kemerovo (si, si ! Sibérie représente!)
Une fois arrivés au mur, nous montons jusqu’au mirador qui le surplombe, duquel nous aurons une splendide vue sur l’île (mais pas du volcan qui est dans les nuages comme à son habitude).
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons sur les divers spots et plages qui sont sur notre route. L’occasion de croiser un dernier pingouins et d’admirer les splendides crabes aux couleurs si vives. Et aussi de nous baigner et profiter de la plage !

17 octobre 2021 :

Une longue journée nous attend : pour rejoindre San Cristobal, notre dernière destination aux Galápagos, nous prendrons un premier bateau à 6h du matin pour retourner à Santa Cruz, puis un second à 14h30 pour atteindre notre point d’arrivée, puisqu’il n’existe pas de navette directe entre Isabella et San Cristobal. Entre temps, petite balade en mode zombie dans Puerto Ayora.

San Cristobal

À notre arrivée à Puerto Baquerizo Moreno, la seule ville de San Cristobal, nous sommes immédiatement impressionnés par la quantité de loups de mer qu’il y a de toute part. Cette île est réputée pour être celle où ils sont le plus présents et ce n’est pas pour rien ! Après un petit repas avec nos copains Martin et Véronique, en l’honneur de leur départ le lendemain, il est déjà temps d’aller se coucher pour être en forme et profiter des quelques jours qu’ils nous restent.

18 octobre 2021 :

Au programme de cette journée : balade et snorkeling, on embarque le matériel prêté par notre auberge et c’est parti ! Nous nous rendrons tout d’abord au centre d’interprétation, musée gratuit qui retrace l’histoire des Galápagos, explications sur la faune et la flore des îles ainsi que sur leur histoire. Très intéressant. Du centre, part un sentier qui mène jusqu’au Cerro Tijeretas, un mirador avec une jolie vu qui surplombe un super spot de snorkeling où nous irons nous baigner ensuite. Encore de belles choses à découvrir sous l’eau !
Sur le sentier du retour, nous nous arrêterons sur la plage playa Punta Carola, où les lions de mer viennent se reproduire et où on verra plein de bébés, puis sur la plage Playa Mann pour admirer le coucher de soleil, toujours en compagnie des mascottes de l’île.
L’une d’elle nous chassera même tranquillement de notre serviette pour venir s’installer à notre place ! Vous pouvez l’admirer dans la vidéo ci-dessous, en train de se rapprocher l’air de rien.

19 octobre 2021 :

Aujourd’hui, on se fait une nouvelle fois un gros plaisir et on embarque pour une dernière excursion en bateau : un tour à 360° autour de San Cristobal. Ce tour est le plus long qu’on ait fait de tout notre séjour : départ à 7h du matin et retour à 16h30, une belle journée en perspective.
Une fois embarqués, notre bateau partira en direction du nord dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Nous naviguerons pendant une heure pendant laquelle notre super capitaine œil de lynx nous permettra de voir des raies mantas faire des saltos hors de l’eau (WOOOW) avant de pêcher d’énormes poissons en vue de nous préparer un ceviche.
Le premier arrêt se fait sur l’île de Rosa Blanca. Nous commençons par une petite marche d’observation des blue foot boobies avant d’enfiler notre matériel de snorkeling. Nous verrons de près une grande quantité de requins à pointe blanche et de requin des Galápagos, des tortues marines et des raies marbrées.

Nous mettons ensuite le cap sur bahia sardina, une petite plage qui porte bien son nom puisqu’on peut y contempler des bancs impressionnants de sardines, d’ailleurs les blue foot boobies s’en donnent à cœur joie (pour info, s’ils ont les pattes et bec bleus, c’est parce qu’ils ne peuvent pas digérer un enzyme de la sardine qui est leur met favori). Petite heure de temps libre sur cette plage, où nous déciderons d’admirer une nouvelle fois les fonds marins, les poissons multicolores et les requins.
Notre dernier arrêt se fera à Kickers rocks, un énorme rocher acéré, coupé en deux, qui émerge, au large de la côté ouest de l’île. Pour ce snorkeling, il faudra nous jeter à l’eau, directement du bateau, alors que nous sommes en eaux profondes et que ça tangue pas mal !
Ce spot est réputé pour la clarté de l’eau (on peut voir à 10m) et parce que c’est le seul endroit de l’archipel où on peut voir des requins marteau. Malheureusement, nous n’aurons pas la chance d’en apercevoir. Mais ça ne nous a pas empêché d’en prendre plein les yeux, nager dans des eaux aussi limpides était une expérience incroyable. On a adoré nager dans la fissure de la roche, admirer les coraux, les poissons exotiques, les tortues et les requins !
Nous aurons vraiment bien profité de cette dernière excursion (en plus on nous a nourri tout au long de la journée non stop!!) en compagnie de nos nouveaux copains, Anita et Arthur.
Pour fêter cette dernière journée, nous nous offrirons des petits cocktails en bord de mer !

20 octobre 2021 :
Aujourd’hui, c’est notre dernière journée sur l’archipel. Avant de quitter San Cristobal, nous nous rendons sur la plage de la Loberia pour observer une dernière fois les fous à pattes bleus, nager avec des tortues marines et des loups de mer.
Après un gros coup de stress au moment de prendre le bateau pour retourner sur Santa Cruz – notre agence s’est trompée sur notre date de réservation, nous avons failli ne pas pouvoir embarquer – nous finissons par quitter l’île, ça sent la fin des vacances !
Pour notre dernière soirée, nous nous offrons une jolie langouste (homard sans pinces) pour le diner, des vacances aussi fantastiques ça se fête !
Demain, la journée qui nous attend est longue : 1h30 de trajet pour retourner à l’aéroport (bus/bateau/bus), 2h d’avion puis 3h30 de bus pour rejoindre directement Cuenca !

Pour conclure ces dix jours :

Mille mercis à nos familles et à nos amis pour cette belle cagnotte de 30 ans/fête de départ qui nous aura offert 10 jours incroyables aux Galápagos où nous avons vraiment pu en profiter à 200% ! Nous n’avons pas de mots pour vous exprimer à quel point ce séjour restera inoubliable pour nous, c’était une expérience extraordinaire dont on aura profité à chaque seconde !
Alors une dernière fois, un grand merci à tous !! (en plus, on a aussi pu s’offrir une excursion en Amazonie avec le reste de la cagnotte !)

>> Pour encore plus de photos (et parmi les plus belles), c’est par ici <<


INFOS PRATIQUES
Budget

Au final, notre séjour de 10 jours aux Galápagos aura coûté 1790$ à deux sur place, soit 90$ par jour et par personne (environ 77€ avec le taux de change actuel). S’ajoute à ça les billets aller-retour : 238$ par personne (achetés 2 semaines avant – tarif bas quasi minimum). Bref, ce n’est pas donné mais ça vaut vraiment ce que ça coûte ! Et on peut vraiment en profiter et se faire plaisir sans passer par une croisière !

Rejoindre les Galápagos
Il y a 3 ou 4 compagnies qui proposent des vols depuis Quito/Guayaquil jusqu’aux Galápagos. La compagnie LATAM propose des tarifs ultra réduits réservés aux résidents de l’archipel, sans toutefois le préciser sur les billets, ainsi de nombreuses personnes se retrouvent à devoir payer une taxe supplémentaire de 150$ par personne pour pouvoir embarquer. A priori, le plus simple pour éviter le stress, est de passer par une autre compagnie comme Avianca. Aussi, sachez qu’il y a deux aéroports sur les îles : un à Baltra (où il faudra encore 1h30 pour rejoindre Puerto Ayora sur Santa Cruz) et un à San Cristobal, accessible en 10 minutes à pieds depuis le centre ville !
Notre conseil pour un séjour à la découverte des 3 îles : prendre un vol aller pour Baltra et un vol retour depuis San Cristobal, ça vous permettra une économie d’environ 50$ par personne plutôt que de devoir retourner sur Santa Cruz pour prendre un avion retour.


Arrivée sur l’île
L’entrée aux Galápagos, dans la mesure où c’est un parc national, est payante.

Pour le TCT (sorte de taxe de séjour), on vous demandera, par personne, 20$ à l’embarquement (Guayaquil pour nous) et 100$ une fois arrivés sur l’île. Seul le cash est accepté.

Ensuite, de Baltra, pour rejoindre Santa Cruz, vous devrez payer, par personne, un premier bus (5$), puis une navette bateau (1$). Pour ces deux premiers transports, il n’y a aucune alternative possible. Ensuite, vous pourrez prendre un dernier bus jusqu’à Puerto Ayora (5$) ou préférer un taxi (25$). Le trajet total dure environ 1h30. Pour le trajet retour, sachez que le dernier bus Santa Cruz-Baltra part à 8h du matin (et est souvent complet = arriver tôt). Les prix que nous partageons sont ceux de octobre 2021 (plus élevés qu’avant le COVID).

Sachez également qu’à chaque fois que vous prendrez une navette bateau pour changer d’île, le conducteur vous demandera entre 0,5$ et 1$ par personne.
Il y a un droit d’entrée supplémentaire à l’arrivée sur Isabella 10$ (rien pour San Cristobal).
Enfin, pensez bien à retirer avant votre arrivée ! Tout se paye en cash sur les îles (ou alors par CB avec des taxes supplémentaires de 21%….) et il y a bien sûr que très peu de distributeurs (et pas sur toutes les îles).

Nos bonnes adresses
> Hébergement
– Santa Cruz : Hostal El Pinzón
On a bien aimé cette auberge et ses grandes chambres. Cuisine commune bien équipée, eau filtrée à disposition. Les gérants sont adorables. La dernière nuit retour, ils nous ont même surclassés dans un hôtel partenaire en mode grand luxe et lit king size. 25$ par nuit en direct, 30$ avec booking.

– Isabela : La Posada del Caminante
Une super adresse, des chambres spacieuses, confortables et pas chères. Avec en bonus la lessive gratuite, des fruits en libre service et le prêt de matériel de snorkeling. 25$ par nuit. Vraiment un bon plan. Eau filtrée à dispo.

– San Cristobal : La Casa de Alexis
Une petite adresse qui ne paye pas de mine au premier abord mais qui vaut le détour. Bon emplacement, prêt de matériel de snorkeling, eau filtrée. Ce n’est pas une auberge officielle (pas sûrs que ce soit déclaré) mais plutôt une famille qui partage le premier étage de sa maison et son espace de vie. Vous les trouverez sur booking. 22$ la nuit, chambre double avec salle de bain privée.

> Pour manger

– Santa Cruz : on a LE bon plan repas de tout Puerto Ayora, petite adresse discrète trouvée non loin de notre auberge. 3,5$ l’almuerzo (soupe+plat+jus de fruit) ! Tarif imbattable sur l’île. Ouvert uniquement le midi. Ça s’appelle « Come con cuchara » et vous le trouverez au n°474 de la rue »18 de febrero » (pas référencé sur google maps).
Pour les repas du soir, vous trouverez le meilleur rapport qualité prix dans la rue Charles Binford , 2-3 petits restos proposent des menus uniques à 5$. Ils font également des plats à la carte, comptez environ 20$-25$ pour une langouste à deux (accompagnements compris).

– Santa Cruz et San Cristobal : allez au marché au poisson (de préférence le matin). Entre 2$ et 4$ la livre de poisson (selon le poisson) : thon, brujo,…. De quoi vous régaler à petits prix si vous avez une cuisine à l’auberge !

– Isabella : on ne saurait vous conseiller meilleure adresse que la place du marché ! Des petites étales proposent des menus midi et soir, 5$. En mode plat du jour le midi et grillades le soir (les quantités sont tellement énormes qu’on se retrouvait avec deux assiettes par personnes!!). Mention spéciale pour « Las Delicias de Taty » (et celui juste à côté).

> Pour réserver vos tours :

– Galapagos Living (Santa Cruz) : Richard et sa maman (?) forment un super duo de commerciaux, durs en affaire mais tellement drôles. L’avantage de passer par eux c’est qu’ils prendront soin de vous jusqu’à la dernière minute. Plus facile d’avoir une réduction sur un tour si vous passez par eux pour plusieurs choses (excursions- ferrys pour changer d’île).

– Pelican Tours : Une super agence sur San Cristobal pour faire le 360° ! Le patron est hyper ouvert à la négociation, surtout quand on vient « sur recommandation ». Le matériel était top (dont combinaisons longues sans surcoût), le guide et le capitaine géniaux et surtout on nous a nourrit non stop toute la journée avec mention spéciale pour le petit ceviche préparé par le capitaine en direct après la pêche (on ne sait pas si c’est spécifique à cette agence ou si c’est normal sur ce tour mais dans le doute) !!

Niveau tarifs :

Seymour Norte (snorkeling) : 150$ par personne (repas copieux compris). C’est le moins cher qu’on ait pu trouver en cette période. Il y avait apparemment une excursion à 135$ il y a encore quelques mois mais il semblerait que le bateau a coulé…

Los Tuneles : 95$. Vous devriez pouvoir trouver pour 85$ en passant directement par une agence sur Isabela si vous avez un peu de temps sur place (excursion souvent prise d’assaut). On a pas voulu prendre le risque comme on ne restait que 3 jours.

Navettes bateau entre les îles : 25$ par trajet et par personne

360° : On a payé 115$ par personne (sachant que le tour dure environ 9h!!)


De Puerto Lopez à Guayaquil : la côte

Puerto Lopez

5 octobre 2021

8h45, après 12h de bus (au lieu de 10), nous voici arrivés sur les côtes de l’Équateur, dans le petit village de Puerto Lopez.
Nous avons choisis de faire cette étape avec une petite idée derrière la tête : essayer de voir des baleines, même si on arrive à la fin de la saison.
Après avoir trouvé une auberge et fait une petite sieste pour récupérer de cette nuit un peu difficile, nous partons manger un bout et nous balader en bord de mer.

Puerto Lopez n’est pas très grand et l’ambiance y est très détendue. On prend plaisir à passer du climat frais et humide de la sierra à la chaleur sèche de la côte Pacifique. Nous passerons pas mal de temps à observer les centaines de frégates qui volent de toute part et essayent de voler leurs prises aux pêcheurs qui rentrent au port.
Nous profiterons du reste de notre journée (et du lendemain aussi) pour chiller et entamer ce fameux blog dont on ne s’est toujours pas préoccupés depuis notre départ.

7 octobre 2021

Aujourd’hui c’est la très attendue excursion pour voir des baleines. Départ à 10h30 à bord d’un petit bateau de pêcheur pour une petite expédition en effectif réduit en compagnie de 4 autres personnes. Nous passerons une bonne heure et demi à « courir » après des baleines qui ne cessaient de nous semer. Après tout ces efforts, nous n’arriverons pas à les voir de près, mais nous sommes tout de même contents de les avoir aperçues. Notre excursion continue avec une session d’observation d’oiseaux et de lions de mer sur l’île Salango avant de pêcher à la ligne et de déguster le ceviche préparé par notre capitaine. Après une petite baignade, il est déjà temps de rentrer…. et de réaliser que cette balade en mer nous aura laissé un sacré souvenir : de gros coups de soleil bien violents !
Nous n’en menons pas large …. surtout Lucie qui a particulièrement cuit du bras droit (et qui occupera le reste de l’après-midi et de la soirée à se mettre tour à tour des serviettes humides froides et de l’aloé vera pour apaiser la douleur). Bon, ça ne nous empêchera tout de même pas de sortir boire une bière et nous faire un petit restaurant de bord de mer pour fêter cette belle journée !

Montañita

8 octobre 2021

Aujourd’hui, petite escale « forcée » à Montañita, ville côtière à 1h30 de Puerto Lopez. Si notre plan d’origine était de faire cette petite étape histoire de diminuer la durée de bus à prendre le lendemain pour rejoindre Guayaquil, nos coups de soleil bien douloureux nous avaient plutôt convaincus de rester une nuit de plus à Puerto Lopez….malheureusement, c’est le début d’un week-end prolongé de fériés et notre auberge est complète et ne peut « nous garder ». Qu’à cela ne tienne, nous couvrirons nos blessures et prendrons le prochain bus pour Montañita…… où nous passerons le reste de la journée cachés dans notre chambre, à l’abri du soleil, à regarder un film ! Nous n’oserons ressortir qu’une fois la nuit tombée, pour trouver à manger !
Nous découvrirons ainsi une ville qui ne déroge pas à sa réputation : Montañita est peut-être la ville la plus festive du pays. On se croirait dans une ville-boite de nuit, C’est impressionnant ! Dommage, on n’est pas trop dans l’ambiance pour en profiter, on souffre trop …. Nous nous réfugierons donc dans un petit boui-boui spécialisé dans le « asado » (barbecue de viande coupée en tranches très fines). On est amusés de voir que l’outil principal du cuisto est un sèche cheveux pour raviver les flammes !
Après avoir bien mangé, nous décidons de rentrer, bien contents d’être loin du centre et du bruit constant. Pas de bol, des clients de l’auberge en auront décidé autrement et mettront le son à fond une bonne partie de la nuit …. il faut savoir que les équatoriens n’ont pas pour habitude d’être vigilant à ce que leur volume sonore ne soit pas une gêne pour les autres (que ce soit dans le bus, dans les restaurants ou autres lieux « communs »), on commence à bien s’en rendre compte !

Guayaquil

9 octobre 2021

Après 3h de bus, nous arrivons à Guayaquil pour la célébration du 201e anniversaire de l’indépendance de la ville, c’est une fête importante et beaucoup de gens affluent de tout le pays pour y assister. Notre hôtel est aux premières loges, nous sommes hyper bien placés ! Après un détour pour faire un test PCR pour notre vol en direction des Galapagos le surlendemain, nous rejoignons les festivités.
Toute la ville est réunie dans la rue qui fait face au monument « Hemiciclo de la Rotonda », monument qui commémore la rencontre entre Simón Bolivar et José de San Martín pour préfigurer l’indépendance de la ville mais aussi de l’Amérique du sud en général. Nous assistons à la fin de la cérémonie en grande pompe entre discours des politiques et gros feu d’artifice, entrecoupés de « Que viva Guayaquil ! » , c’est la fête ! En nous baladant sur le malecón (les quais), nous aurons même le droit à un défilé de voitures et taxis tunés à mort.

10 octobre 2021 :

Aujourd’hui, nous partons à la découverte de la ville qui est la capitale économique du pays. Le ciel est couvert mais il règne une chaleur pesante. Et comme nous sommes dans une grande ville, il sera à nouveau nécessaire d’être vigilants à ne pas nous balader n’importe où… il y a d’ailleurs un « proverbe » équatorien qui nous a tout de suite mis dans le bain « à Quito tu peux te faire voler, à Guayaquil tu peux te faire tuer », ça promet ! Bref, on se limitera aux quartiers sécurisés. Après avoir fait le tour du malecón, nous nous rendons sur la colline de Las Peñas, quartier pittoresque aux maisons de toutes les couleurs. Pour atteindre le point de vue au sommet de la colline il nous faudra monter 444 marches (pfiouuu). D’en haut on peut voir la ville s’étaler de toute part de chaque côté du fleuve Río Guayas.
Satisfaits par notre petite balade, nous nous mettons en direction de notre auberge, en nous attardant sur le chemin retour pour manger une glace et assister à un petit spectacle humoristique à l’agora qui se trouve sur le malecón (depuis la veille, l’agora est toujours pleine de public et les spectacles s’enchainent à longueur de journée).
Après un petit burger végétarien (quel bonheur de ne pas manger de viande pendant un repas !!), nous allons nous coucher tôt, il nous faut arriver à l’aéroport à 6h du matin demain pour notre vol pour les Galápagos.


>> Pour plus de photos, c’est par ici <<


INFOS PRATIQUES

Transport :
Pour nous rendre à Puerto Lopez depuis Quito, nous avons dû nous rendre au terminal Quitumbe. Il y a un bus de nuit qui part à 20h45 (16$ par personne). Ils annoncent 10h de route, pour notre part ça aura duré 12h (et le bus à supprimé un arrêt pour éviter de prendre plus de retard…).
De Puerto Lopez à Montañita, il y a des bus réguliers toutes les heures (2,5$ / 1h).
De Montañita à Guayaquil il y a également des liaisons régulières (6,90$ / 3h).

Hébergement :

Puerto Lopez : Nous sommes restés à l’hostal Quentin, qui est une très bonne adresse, avec des hamacs pour se détendre et une jolie vue sur la mer. On a payé 20$ pour une chambre privée avec salle de bain. Petit bémol : du fait du COVID, la cuisine n’est pas accessible aux clients (et l’info n’est pas précisée en amont), même pour se faire bouillir de l’eau …

Guayaquil : Nous ne recommandons pas particulièrement l’hôtel où nous étions (Manson Boutique Hôtel), bien qu’hyper bien placé, nous l’avons trouvé cher pour ce que c’est (nous avons payé 30$ la nuit pour une chambre sans fenêtre avec juste un lit). Le staff n’était pas particulièrement mémorable non plus… Par contre ils font aussi restaurant et les cuistos cuisinent hyper bien, notamment le végétarien, ce qui est assez rare dans ce pays !

Otavalo dans la Sierra du nord

2 octobre 2021

Aujourd’hui le réveil sonne tôt, nous avons pour objectif de nous rendre au marché aux bestiaux de la ville, qui a lieu tous les samedis matin, où il est recommandé d’arriver entre 6h et 7h.
Première petite déconvenue, lorsqu’on arrive au lieu où est censé avoir lieu ce fameux marché, il n’y a rien ! Nous nous renseignons auprès d’un commerçant pour découvrir que le marché à changé de positionnement et qu’il se trouve à plusieurs kilomètres de là, en dehors de la ville. Nous décidons donc de prendre un taxi pour nous y rendre (on ne s’est pas levés si tôt pour rien!). Enfin arrivés sur place, deuxième petite surprise : depuis le COVID le marché a non seulement changé de place mais il a également été divisé en deux, le vendredi pour les gros bestiaux, le samedi pour les « petits bestiaux » (cochons d’inde, poules, lapins, ….). Nous ne verrons donc que le marché dédié aux petites bêtes, ce qui est déjà impressionnant : des vendeurs qui se baladent avec des poules pendues par les pieds dans les mains, des animaux fourrés dans des sacs plastiques ou des filets alors qu’ils sont vivants, des cochons d’inde vendus non pas pour être domestiqués mais pour être mangés…c’est vraiment très déconcertant pour les petits français que nous sommes…

Après un petit déjeuner où nous goûtons une pâtisserie locale, le quimbulitos, et comme il est seulement 8h30, nous décidons de nous rendre à la cascade Peguche qui se trouve à seulement 3km du marché, le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt paraît-il. Nous prenons un bus qui nous posera directement à l’entrée et nous passerons quelques heures à nous balader dans le parc naturel qui abrite la cascade.
En fin de matinée, nous décidons de retourner à Otavalo pour enfin découvrir son marché artisanal qui fait sa réputation dans tout le pays. En attendant le bus qui nous ramènera en ville, nous faisons la connaissance de Fausto, un équatorien du coin, d’origine quechua, avec qui nous sympathisons et discutons pendant un bon bout de temps. Il fera même un détour sur son trajet pour nous accompagner jusqu’au marché et s’assurer que nous ne nous perdions pas. On échange nos coordonnées pour se donner des nouvelles.

Le marché d’Otavalo est impressionnant le samedi. Il est présent quotidiennement sur la place des ponchos mais, le samedi, il s’étend sur bon nombres de rues alentours, c’est quasiment toute la ville qui se transforme en marché ! Après un petit tour frustré de ne pouvoir rien acheter, nous nous dirigeons pour rentrer à l’auberge et, comme il est 13h, nous nous arrêtons en chemin pour manger. Nous découvrirons, dans un petit boui-boui qui ne paye pas de mine, le « hornado », cochon grillé accompagné de mote (légume sec local), d’avocat et de galettes de pommes de terre. Un régal ! Après une matinée aussi bien remplie, il ne nous reste plus qu’à faire la sieste (et puis, on ne va pas se mentir, on ne fera pas grand chose du reste de notre journée) !

3 octobre

Aujourd’hui, nous sommes invités à manger dans la famille de Fausto pour le repas de midi. Celui-ci était tellement enthousiaste de notre rencontre qu’il voulait nous présenter à sa famille.
Pour rassurer nos mamans qui nous lisent : nous avions prévenu notre auberge de là où nous nous rendions en cas de problème.

C’est donc en bus que nous les rejoignons à San Roqué, un village à 15 minutes d’Otavalo. Sa femme et son fils nous attendent à l’arrêt de bus pour nous accompagner jusqu’à leur humble maison avec vu sur le Cotocachi.
Il est difficile pour nous de mettre des mots sur cette journée tellement riche en émotions.

Nous avons cuisiné ensemble un plat traditionnel de la Sierra, la fritada (ils n’ont jamais voulu que nous participions en leur faisant découvrir un plat français) avant de passer tout le reste de l’après-midi en compagnie de Fausto, de sa femme Blanky et de leurs enfants Chanel et James. L’occasion pour nous de découvrir la réalité de la vie des indigènes en Équateur (les plus pauvres du pays, principalement des paysans) et le fonctionnement de leur communauté – la comunidad Esperanza de San Roqué.
Une belle balade digestive au pied du mont Imbabura à la découverte des plantes et remèdes locaux et il est déjà le moment des au revoir.
Cette journée fût un grand moment d’humanité. Ils nous ont accueillis avec tant de générosité, c’était bouleversant.

4 octobre

Avant de prendre notre bus retour vers Quito, nous nous rendons dans une petite ville à 30 minutes d’Otavalo pour y passer la matinée : Cotacachi, réputée pour son travail du cuir. Il est grand temps de remplacer le sac à main de Lulu et le portefeuille de Sam (on ne peut peut-être pas se permettre d’acheter de souvenirs mais on peut toujours remplacer nos vieilles affaires! 😉 ).
En bref, une journée pas très intéressante à raconter entre lèche vitrine et petit almuerzo, mais on est bien contents de nos achats.
S’ensuivra ensuite un long trajet jusqu’à la côté à Puerto Lopez (3h pour retourner à Quito puis un bus de nuit – qu’on va réussir à attraper in-extremis).


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INFOS PRATIQUES :

Transport :
Pour nous rendre à Otavalo depuis Quito (terminal Ofelia), nous avons payé 3,25$ par personne. Il y a un changement de bus à Cayambé via ce terminal mais nous n’avons pas attendu et avons pu tout de suite monter dans le second bus. Le trajet aller aura duré 2h30.
Pour le retour, nous avons pris un bus direct qui emmène au terminal Carcelén. Le trajet nous a coûté 2,90$ par personne et a duré 3h.

Hébergement :

Nous étions très satisfaits de notre auberge, le Flying Donkey qui était bien chouette (chambres spacieuses et propres, lit super confortable, grande cuisine). La fille du proprio, qui s’occupe de gérer le lieu, est adorable. Elle nous a même aidé à acheter un disque dur en s’occupant de tout pour nous. Nous avons payé 22$ par nuit pour une chambre double avec salle de bain privative.

Les bonnes adresses :

Pour un super bon hornado : à côté du restaurant qui s’appelle « Mi Otavalito », sur la droite, se trouve un petit boui-boui qui semble faire uniquement de la vente à emporter (mais ils ont en fait une salle/terasse à l’étage pour s’asseoir). Ils proposent des assiettes d’hornado copieuses entre 2,5 et 4$ selon la taille de l’assiette. Succulent !

Pour un almuerzo à Cotacachi : Restaurante Beer y Grill, qui porte assez mal son nom, dans la rue Gonzales Suarez (n°100350). Almuerzo à 3$ avec souper + plat + jus de fruit + dessert ! Et c’est très bon !

Pour de l’artisanat en cuir : On vous recommande la boutique « Shenla » qui se trouve dans la rue 10 de Agosto (au numéro 1156). Leurs créations sont de très bonne qualité à des prix très abordables et en plus le gérant vous montrera comment il travaille !

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