Globalement, on a été plutôt déçus de notre séjour au Pérou : les paysages sont certes très beaux et d’une grande diversité mais on a trouvé que le pays est complètement sclérosé par l’industrie touristique. En un mois, il ne s’est quasiment pas passé un jour sans qu’on essaye de nous arnaquer, de nous surtaxer ou qu’on nous mente pour tirer bénéfice de nous. Sans compter les tours qu’on nous a vendu qui étaient systématiquement de mauvaise qualité (ou alors on nous mentait sur la durée ou le nombre de participants)… sauf les tours pris à Cusco, auprès d’une agence… française. La demande touristique est tellement forte au Pérou que la plupart des agences ne se cassent pas la tête sur la qualité de leurs services, puisqu’ils savent qu’ils vont vendre quoiqu’il arrive. Même si on ne parle pas de grosses sommes, c’était vraiment pesant, épuisant et ça laisse un goût amère. On se rend bien compte que tous les péruviens ne sont certainement pas comme ça, malheureusement l’industrie du tourisme est devenue une telle machine à l’échelle du pays qu’il est vraiment difficile d’en sortir et de rencontrer la population. C’est la première fois depuis le début de notre voyage qu’on fait cette expérience (ou en tout cas de manière aussi récurrente) du gringo qu’il faut presser comme une orange et on doit avouer qu’on était assez soulagés de quitter le pays un peu plus tôt que prévu pour retrouver l’Équateur qui nous avait tant plu.
En quelques chiffres :
Durée sur place : 33 jours par rapport aux 40 prévus, on retourne se faire quelques jours de « vacances » en Équateur avant la Colombie. Budget : 8721 soles à deux, soit 2052€ avec les taux de change dont on a bénéficié. On est donc sur un budget de 31€ par jour et par personne au lieu des 34€ prévus. Mais attention, n’est pas inclus dans ce budget notre excursion au Machu Picchu (entrée site+train+bus pour monter), ni notre folie fondue qui étaient tout deux des cadeaux. En les comptant on aurait été dans pile dans le budget de 34€ par personne et par jour. Nombre d’étapes : 13 (dont 4 d’une nuit « étape » entre deux destinations). Cusco > Ollantaytambo > Aguas Calientes > Cusco > Arequipa > Canyon de Colca > Arequipa > Nazca > Ica > Lima > Huaraz > Mancora > Tumbes Nombre d’heures de bus : 69h25, principalement en bus de nuit. Maximum de nuits passées au même endroit : 5 à la Bo’M à Cusco (et 8 à Cusco en général, record de temps passer dans la même ville), sinon 4 nuits à Huaraz.
En quelques mots :
Nos coups de cœur :
La Laguna Churup !!! Malgré la via ferrata pour monter ! Et la cordillère blanche en général.
Palcoyo et sa palette de couleurs + la randonnée hors sentiers seuls au monde pour redescendre.
Les incroyables ruines incas et notamment Pisac pour Sam et Ollantaytambo pour Lulu (les ruines en soit nous ont plus impressionnées que celles du Machu Picchu).
Le canyon de Colca, tellement impressionnant de part sa profondeur et son micro-climat.
La vue imprenable depuis le Machu Picchu (parce que, tout le même le spot est incroyable !)
Ce qu’on a aimé :
Encore une fois la diversité des paysage est incroyable, surtout qu’on ne s’attendait pas à trouver un désert ici (le bonheur de ne pas organiser à l’avance : de nouvelles surprises chaque jour !).
Le confort des bus, on revient sur du bien classe et c’est agréable.
Les motos-taxis de toutes parts ! (Lulu est à deux doigts d’en acheter un pour le ramener en France…)
De sympathiques rencontres avec d’autres voyageurs (principalement francophones)
Nos folies culinaires : on s’est bien pétés le bide et ça nous a rendu heureux, on gardera un souvenir ému de cette raclette à Cusco…
Ce qu’on a moins aimé (il en faut bien !) :
L’industrie du tourisme dans ce qu’elle a de plus moche : les arnaques, le tarif gringo, démarchage permanent, les mensonges récurrents et les moqueries.
L’obligation de passer par des tours pour quasiment tout (qui ne respectent jamais leurs engagements), très difficile de faire des choses en autonome.
La conduite des péruviens : ça fait peur ! Déjà, en Amérique du Sud le code de la route c’est pas vraiment ça mais il semblerait que les péruviens aient la palme à ce sujet.
La météo des pluies à Cusco et à Huaraz, même si on a eu énormément de chance d’avoir un si « beau » temps en pleine saison des pluies !
L’insalubrité : c’est le pays où nous aurons été le plus souvent malades (très souvent d’ailleurs) et c’est d’ailleurs la première fois qu’on a eu une vraie belle tourista (en tout cas pour Lulu).
Les déchets de partout par terre : si la gestion des déchets est un vrai sujet sur le continent en général, on aura particulièrement été choqués par l’abondance de déchets sauvages (dans les rues, le long des routes, dans les parcs naturels,…)
Catégorie WTF (= grand n’importe quoi) :
le double port du masque en intérieur et dans les bus…. particulièrement horribles pour les trajets de nuit et les régions où il fait 30° (ils sont fous !!). Sans parler du supplément visière plastique dans les trains !
les cholas qui se baladent avec des lamas ou des moutons déguisés pour que les touristes se prennent en photo avec.
les touristes péruviens qui sont les premiers à acheter les bonnets péruviens, ponchos et autres souvenirs « clichés » d’un séjour au Pérou.
Les différences de climats incroyables entre les Andes et la côte. Quand tu passes de la neige à la canicule en 24h de bus ça fait tout drôle.
Côté Cuisine : Au Pérou on a pu compenser certaines frustrations de tout voyage long loin de la gastronomie française et on a pu faire le plein de fromage fondu. Et ça c’est le bonheur. La gastronomie péruvienne n’est pas en reste non plus ! Bien réputée à travers tout le continent, ce n’est pas dans les comedores/marchés populaire qu’on peut vraiment en faire la rencontre. Il faut payer un peu plus cher, mais ça vaut le détour. Aussi, petit budget oblige, nous avons énormément fréquenté les chifas (restos chinois à la sud-américaine), très très populaires à travers tout le pays et vraiment pas chers.
Nos plats préférés :
Le ceviche, LE plat national, tellement bon (mais très épicé)
Le rocoto relleno, piment doux farci
Les plats typiques de la région de Piura et particulièrement le seco de chavelo et le majado de yuca
Le maïs soufflés en apéro (grosse passion pour Sam)
Le lomo saltado : ce n’est peut-être pas un vrai coup de cœur mais c’est un incontournable du pays et surtout une valeur sûre
Les jus de maracuya en pichet !
La chicha mojada (en pichet elle aussi)
Notre mot fétiche : Ahorita (= un suffixe mignon accolé à « maintenant », notamment pour dire que le bus va partir maintenant, mais en fait pas vraiment/ ou que c’est bientôt l’arrivée de la rando, mais en fait pas vraiment).
Notre musique totem : On n’a pas vraiment une musique en particulier mais plutôt le « doux » son des pétards et feux d’artifices, qu’on n’a cessé d’entendre retentir quasi chaque jour, notamment pour célébrer le carnaval (rien d’officiel, uniquement des célébrations artisanales) et SURTOUT pour célébrer la victoire du Pérou pour les matchs de qualification à la coupe du monde …. leur offrant une opportunité de participer à cet événement mondial (s’ils se qualifient ce sera la deuxième fois dans l’histoire du Pérou). On dirait vraiment que tout le pays vibre dans l’attente de cette qualification…. et fais péter tout ce qu’il peut pour exprimer tout ça !
2 mars 2022 Nous sommes bien décidés à arriver à Mancora d’ici la fin de journée : nous avons rendez-vous avec les parents de Lulu à Cuenca, en Équateur, dans 3 jours et on se ferait bien une petite escale farniente sur la plage avant de retourner dans les Andes (surtout après les randos qu’on vient de se faire à Huaraz). Notre bus arrive à Trujillo à 5h30 du matin, on a plutôt bien dormi mais c’est tout de même un peu trop tôt à notre goût. On traine un peu dans le terminal mais tout est encore fermé donc impossible de repartir direct. On se renseigne auprès des locaux et agents de sécu sur place. Il n’y a pas de bus direct pour Mancora en journée par contre on peut attraper un bus pour Chiclayo puis de là bas on aura plus de chances de trouver un bus pour Mancora. On prend donc un taxi jusqu’au terminal approprié. Le prochain bus part dans 30 minutes. On arrive même à réserver en ligne le dernier bus de la journée pour faire Chiclayo – Mancora qui part 1h30 après notre arrivée à Chiclayo. C’est reparti pour 4h30 de route jusqu’à Chiclayo, puis 6h30 jusqu’à Mancora. On arrivera à Mancora à 19h30, soit après quasi 24h de trajet à bord de 3 bus différents, mais on aura réussi notre objectif. On est contents, on s’installe dans une auberge recommandée par un français rencontré dans le bus, on file se trouver un dîner et on va se coucher, les derniers jours ont été intenses.
3 mars 2022 Mancora est une station balnéaire sur la côté Pacifique, particulièrement réputée pour avoir une eau chaude et de supers vagues pour surfer. On retrouve ici une chaleur écrasante. Notre maitre-mot pour cette escale c’est farniente ! Nous profiterons donc de la terrasse et de la piscine de notre hostel (dont nous sommes les seuls clients) une grosse partie de la journée. Et on prend encore de beaux petits coups de soleil.
Encore une fois la photo ne colle pas au récit mais on a oublié de prendre une photo en journée…
Nous sortirons tout de même pour un super déjeuner de poisson frais. Les rues de la ville sont faites de terre, il y a des trous de partout et les moto-taxis rebondissent dans tous les sens, c’est un peu comme faire du manège.
Bon, là encore on est marqués par la quantité de déchets qui jonchent la ville… il y a 2/3 rue extra-touristiques propres et neuves mais le reste du village n’a pas le même visage.
Comme on est en mode repos/détente, on rentre s’abriter du soleil et passer le reste de l’après-midi à notre hôtel, où on profitera d’un chouette coucher de soleil depuis la piscine.
Le soir on ressort juste pour manger en bord de mer, dans la zone touristique, histoire de se faire un bon barbecue de poisson frais.
4 mars 2022 Ce matin on va profiter un peu de l’Océan, l’eau est incroyablement bonne, on est tout surpris, c’est bien la première fois qu’on se baigne dans le Pacifique et qu’elle est chaude. Et les vagues sont vraiment puissantes, pour le plus grand bonheur de Sam !
On se fait ensuite un dernier ceviche et nous récupérons nos sacs pour faire 3h de bus jusqu’à Tumbes, ville frontalière de l’Équateur. Et oui, nous avons déjà rendez-vous demain soir avec les parents de Lulu, on souhaite donc passer la frontière le plus tôt possible !
Il n’y a pas de trajets directs pour faire Huaraz > Mancora. Seulement un bus de nuit qui fait Huaraz > Trujillo et un autre bus de nuit qui fait Trujiollo > Mancora. Si vous avez le temps, l’escale d’un jour ou deux à Trujillo semble intéressante, pour visiter les ruines de Chan chan. Si vous êtes pressés, ce qui a été notre cas, vous pouvez faire le trajet en plus ou moins 24h en enchainant 3 bus :
Huaraz > Trujillo : 77soles par personne / 7h30 de trajet. On est passés par Movil bus, très bien.
Trujillo > Chiclayo : 26 soles par personne / 4h30. Départ toutes les 30 minutes avec Entrafesa (départ depuis le terminal de la compagnie, pas depuis le terminal de la ville).
Chiclayo > Mancora : 50 soles par personne / 6h30. On est passés par Transportes Chiclayo, très bien aussi.
Hébergement
Nous étions à l’Hospedaje Anais, pas forcément incontournable. Les chambres sont grandes et propres avec salle de bain privée. La piscine est très peu profonde mais elle fait du bien et la terrasse est chouette. Il y a une cuisine mais pas le droit de l’utiliser. Le WIFI marche moyen. On a payé 80 soles la nuit après grosse négociation. On pense qu’il y a des meilleurs plans dans d’autres hostels, à voir.
Où manger à Mancora ?
Sabor Chiclayano, sur « l’avenue principale » de Mancora. Le petit resto/plat du jour du midi incontournable, avec du bon poisson frais. Paye pas de mine de dehors mais excellent et pas cher. 9 soles le plat du jour avec du poisson. Ouvert uniquement le midi.
Los Delfines : apparemment ce serait le meilleur ceviche de Mancora (ou en tout cas de la zone touristique). Ouvert uniquement le midi, ce qui est bon signe. Chouette terrasse à l’étage et on a très bien mangé (un peu plus cher par contre, on a payé 70 soles à deux pour 2 ceviche et un pichet de jus de maracuya).
Parillada en bord de mer : à quelques pas de Los Delfines, le soir 2/3 restos proposent des barbecues de poissons/fruits de mer. On s’est laissés guider à l’odeur et on a beaucoup aimé. Environ 65soles pour deux plats et un pichet de jus de fruits.
25 février 2022 Après 8h30 de trajet, nous voilà à Huaraz, il est 6h20. Le bus était super confortable mais il faisait une chaleur étouffante, ce qui fait qu’on a plutôt mal dormi… on décide de marcher jusqu’à notre auberge, en espérant très fort que notre chambre soit prête à notre arrivée… Et bingo ! On est trop contents, on file se coucher direct et faire une grosse grasse mat. On se relève pour aller manger au marché mais on sent déjà que ce ne sera pas une journée productive, comme toujours après un bus de nuit. La ville de Huaraz n’a pas beacoup de charme en soit mais on apprécie son marché et son ambiance andine.
Et comme toujours en Amérique du sud, on ne peut s’empêcher de buguer devant leurs gâteaux où l’on devine très facilement l’excès de sucre ou de crème.
On ne se laisse pas tenter et on rentre à l’auberge se reposer le reste de la journée. Et pour cela, on prend un moto-taxi, encore une ville où il y en a de partout, Lulu est aux anges !
26 février 2022 Paul, le suisse qui gère notre hostel, est un super guide de montagne, du coup il nous a confectionné un super programme de randonnées pour qu’on s’acclimate progressivement et en douceur (et oui, avec la petite semaine sur la côte on a tout perdu et on doit recommencer). Le programme du jour était d’aller à la laguna Wilcacocha, une randonnée qui grimpe bien jusqu’à une lagune qui ressemble apparemment plus à une mare aux canards. L’intérêt principal étant la vue sur la cordillère quand on arrive en haut. On se lève tôt, on est dans les starting blocks mais on déchante vite, il pleut pas mal. Pendant le petit déjeuner, Paul nous dit d’attendre encore une heure ou deux voir si la météo s’améliore tout en nous disant que même si on ne fait pas cette rando, ça ne nous empêchera pas de poursuivre notre programme des prochains jours. On attend un peu et on se démotive, il y a tellement de brume que randonner pour ne pas avoir de vue ça ne nous branche pas des masses. Ce sera donc une deuxième journée d’acclimatation-canapé au programme !
27 février 2022 Aujourd’hui, on est bien décidés à aller marcher, même si la météo n’est vraiment pas idéale en ce moment. Nous prenons donc un taxi en compagnie de Paul en direction du départ de la randonnée de départ pour la Laguna Churup (on monte jusqu’à 4535m pour un dénivelé positif de 630m sur 8 km). On commence notre randonnée dans les nuages (mais pas de pluie), ça monte sévère, on avait perdu le rythme. Heureusement, la vue sur la vallée compense nos efforts.
Arrive le moment le plus difficile de la randonnée : le dernier kilomètre est un enchainement de passages en mode via ferrata, cordes et chaines en bord de ravin et sans sécurité (ouf, nos potes Marlène et Baptiste nous avaient prévenus pour qu’on fasse la boucle dans le bon sens). Heureusement, Sam est là pour secourir Lulu terrorisée après le premier passage, incapable d’avancer ou de faire demi-tour. On finit par triompher et on arrive en haut sous une pluie qui devient de plus en plus intense, on est saucés. La montée était plutôt hard, on ne s’attendait pas à ça pour une rando d’acclimatation. Il pleut des cordes, on se dit qu’on ne va pas se faire de vieux os, qu’on va se dépêcher de redescendre et qu’on pique-niquera en bas.
On avance un peu, en essayant de trouver le chemin et, d’un coup, la pluie cesse et le soleil revient instantanément. Avec deux autres randonneuses rencontrées en arrivant en haut, nous décidons de nous poser pour manger nos sandwichs, en espérant que la montagne se découvre de sa brume pour qu’on puisse en voir le sommet. Et on n’est pas déçus du voyage, on voit le lac se vêtir progressivement de plusieurs nuances de bleu et le sommet se découvrir, c’est magnifique ! Quel bonheur !
On fini par se remettre en route tous les 4 pour redescendre ensemble, on passera un super moment tous ensemble. Et avec le soleil, pour nous accompagner on continue d’en prendre plein les yeux.
On sera définitivement passés par toutes les émotions pendant cette rando ! Et au final, avec du recul, ça aura vraiment été notre rando coup de cœur au Pérou !
Arrivés en bas, on se dirige vers le collectivo pour rentrer à Huaraz. Alors que le chauffeur nous avait annoncé le matin même un prix de 10 soles par personne pour rentrer, celui-ci en veut maintenant 15. On tentera de négocier, on s’énervera même un peu mais celui-ci nous répond, amusé (pour ne pas dire qu’il se fout ouvertement de notre gueule) que de toute façon on n’a pas le choix. À force de négociation, on trouvera un compromis à 12,5 soles mais on est bien saoulés, on commence à en avoir marre de se faire rouler par les péruviens. On est bien contents de rentrer, on est complètement lessivés ! Ce sera petite soirée tranquille… en attendant la sortie de demain qui s’annonce, elle aussi, intense.
28 février 2022 Pour cette seconde journée de marche, nous nous rendons au glacier Pastoruri. Cette fois on part avec un tour organisé, du coup on est au moins sûrs de ne pas avoir de soucis pour rentrer. Le glacier se trouve à 70km de Huaraz, soit environ 3h de route. Avant d’arriver, on s’arrête pour admirer les Puya raimondii, des plantes géantes qui ne poussent que dans ce coin du monde (Pérou, Bolivie). On admire aussi les jolies variations de couleurs d’une petite lagune…. et de pauvres moutons à lunettes pour que les touristes se prennent en photo avec !
Cette fois-ci on monte à 5240m d’altitude mais la marche est beaucoup moins raide, et surtout, beaucoup moins longue, en seulement 40 minutes on arrive au glacier. Sur la montée on discute avec une famille péruvienne dont tous les membres veulent être pris en photos avec nous, un à un. Pour eux c’est nous, petits français, l’attraction touristique. Une expérience très drôle pour nous. On en prend plein les yeux et ce rythme avec une rando beaucoup plus facile nous fait du bien après la journée d’hier.
Et sur le chemin du retour on se régale de la vue depuis le bus sur la cordillère qui nous entoure.
Pour fêter ces deux journées de marche, on s’offre pour le diner des pizzas sur la place tendance de Huaraz. Lorsqu’on arrive devant le resto, grosse coupure d’électricité dans toute la ville (ce qui a l’air d’arriver souvent puisque ça ne chagrine personne). Le resto sort les bougies et on s’installe. L’électricité finira tout de même par revenir à temps pour que nous ne mangions pas dans le noir et qu’il puisse mixer notre Pisco Sour.
1er mars 2022 Pour cette dernière journée dans la cordillère blanche, nous partons cette fois pour la laguna 69, à 4604m d’altitude (700m de dénivelé positif pour 7km de rando). On part à 5h du matin car il y a 3h de route pour accéder au point de départ de la rando. Le guide nous arrête 1h dans un resto touristique pour le petit dej (prix au double des prix normaux) et quand on remonte dans le bus il nous explique que la rando dure 6h (3h pour monter, 1h pour profiter de la lagune et 2h pour redescendre), que nous devons marcher vite et que si nous sommes trop lents il pourrait en venir à nous demander de faire demi tour avant d’arriver en haut. Après une heure non nécessaire passée dans un resto hors de prix on est un peu soulés de ne pas avoir la possibilité de randonner tranquillement à notre rythme. En plus, pas de bol, Lulu est malade et s’arrête dès qu’elle croise un toilette…du coup forcément on est en queue de file… avec les guides qui nous collent aux fesses et qui, à chaque fois qu’on s’arrête pour prendre une photo, nous disent qu’on n’a pas le temps, qu’on est en retard et qu’on doit marcher plus vite. Bref, tout l’inverse de ce qu’on recherche en randonnée !
Heureusement, au bout d’un moment on arrive à leur faire comprendre qu’ils peuvent partir devant sans nous attendre et on continue la rando en compagnie d’un couple germano-péruvien avec qui nous marchons au même rythme. Les paysages sont superbes, on n’est pas encore en haut qu’on est déjà conquis.
La dernière montée est particulièrement ardue, on est morts, c’est dur. Surtout après deux jours de marche dans les pattes. Au final on atteindra la lagune après 3h30 de marche, on est plutôt fiers de nous (on avait peur qu’ils ne nous laissent pas arriver au bout et on était prêts à leur voler dans les plumes) ! Et quelle vue une fois arrivés en haut, la lagune est d’un bleu éclatant (bon, il y a un peu de brume mais ça n’enlève rien au spectacle.
Pour la redescente on essaye de partir en milieu de peloton pour ne pas nous faire harceler par les guides…. raté ! La brume s’est pas mal levée sur un paysage époustouflant, on aperçoit même le Huascaran, le sommet le plus haut du Pérou (6700m) au loin. On fait tellement de pauses photos qu’on se fait vite doubler par tout le monde et rattraper par les guides … zut ! Mais les photos en valaient la peine !
On termine la rando sous une bonne pluie mais, grâce à une belle éclaircie de 5 minutes, nous aurons finalement le temps de sécher un peu avant de remonter dans le bus. Au final on aura encore une fois été super chanceux sur la météo durant ces 3 jours de rando : très peu de pluie et toujours bien placée et de belles éclaircies pour en profiter pleinement. On ne se sera vraiment pas mal sorti de cette saison des pluies sud-américaine !
C’est reparti pour un bus de nuit direction Trujillo ! Nous avons pour objectif de rejoindre Mancora demain mais nous ne savons pas encore si nous y arriverons : il n’y a pas de bus direct et les seuls bus qui font Trujillo > Mancora sont également des bus de nuit (ce qui nous obligerait à errer toute la journée dans la ville avec nos gros sacs après une nuit dans le bus, on est moyens chauds). On espère trouver une autre solution sur place. Pour l’heure on repart pour 7h30 de trajet et cette fois on ne va pas trop mal dormir, ces 3 jours de randonnées nous aurons mis dans les conditions idéales pour cela. Bonne nuit !
Caroline lodging : Aucune hésitation à avoir, c’est l’auberge où rester à Huaraz ! L’hostel en soit est très bien : propre, chambres simples mais confortables, super espace commun, délicieux petit dej qui change chaque jour ! Mais si on rajoute à ça les bons conseils de Paul qui organise votre planning de rando au mieux pour pouvoir en profiter tout en s’acclimatant progressivement, c’est top ! En plus, pour les spots où il y a obligation de passer par un tour car il n’est pas possible d’y aller par soit même, il propose des tarifs imbattables. On a payé 64 soles la nuit pour une chambre double avec sdb privée et petit déjeuner inclus.
Transport
Lima > Huaraz : Compter 8h30 de trajet environ. Principalement des bus qui partent de nuit. On est partis avec Cruz del Sur, bus super confortable avec même une tablette personnelle pour regarder des films. Par contre on a eu terriblement chaud et du coup on a plutôt mal dormi….On a payé 90soles par personne.
Infos laguna Churup
Pour vous rendre à la laguna Churup, pas besoin de guide. Il vous suffit de prendre un collectivo (10soles), demandez à votre hostal de vous montrer d’où il part. En taxi c’est 50 soles le trajet pour la voiture quelque soit le nombre. Il faut payer l’entrée du parc national : 30 soles pour la journée, 60 soles pour 3 jours (entrée valable pour Pastoruri et la laguna 69) du coup c’est avantageux de prendre direct pour 3 jours si vous êtes sûrs de faire au moins deux randos (même si au final c’est un enchainement fatiguant). Pour le sens de randonnée, on conseille vivement de suivre le magnifique plan que nous ont transmis nos copains Marlène et Baptiste : la partie via ferrata en descente ça demande quand même d’être hyper à l’aise donc plutôt à faire dans le sens de la montée…
Infos glacier Pastoruri
Pour y aller, obligé de passer par un tour mais les tours à Huaraz ne sont vraiment pas chers. On a payé 40soles par personne l’aller retour.
Infos laguna 69
On est passés par un tour, notamment parce que ça semblait compliqué d’y aller en autonome. Avec du recul, ça peut valoir le coup d’y aller en autonome (et apparemment c’est possible) pour y aller en décaler des gros groupes et profiter pleinement, quitte à faire une nuit plus proche du point de départ. Pour notre part on a payé 50 soles par personne pour le transport aller-retour et le guide (qui n’avait pas grand chose d’un guide). Ce qui reste vraiment pas cher.
17 février 2022 Après une bonne nuit de sommeil, on traine un peu le matin avant de prendre notre bus. Grosse journée à venir, 7h de route pour remonter la côte. On arrive de nuit, le bus nous dépose à une station essence. On n’est pas hyper sereins, Nazca est vraiment un petit bled et à cette heure là c’est complètement mort. On demande au pompiste qui nous trouve un « taxi » pour nous conduire à notre auberge. Quand on lui demande combien ça coute il nous répond « combien vous voulez payer? », c’est bien la première fois qu’on nous fait cette réponse, on est tellement déstabilisés, qu’on reste sans voix. On finit par se mettre d’accord sur un montant et il nous pose à bon port. Il est déjà minuit passé, on fonce se coucher.
18 février 2022 Réveil de l’horreur ce matin… comme nous sommes arrivés dans la nuit nous n’avons pas été prévenus : à cause du COVID le petit déjeuner est servi en chambre … à 7h30 du matin !! Le proprio toque aux portes unes à unes en criant « desayunoooo » et il continue à crier jusqu’à ce qu’on lui ouvre la porte !! C’était sans fin, ça a duré une bonne demi heure, l’enfer ! Lulu rêvait d’une grasse mat, elle est dégoutée ! Ça ne nous empêchera de profiter de la matinée pour trainer. On part ensuite arpenter la ville en quête d’un déjeuner. C’est bien la première fois que le marché ne nous branche pas. Il s’agit en fait plus d’un terrain vague avec des tables sous des bâches… On est assez sceptiques quant à la gestion de la chaîne du froid. Sans compter que ça pue. D’ailleurs, de manière générale, ça pue pas mal dans les rues de la ville, beaucoup de déchets par terre et avec la chaleur ça sent les poubelles de partout. Et oui, tout n’est pas toujours beau et paradisiaque dans les pays qu’on traverse et la question de la gestion des déchets fait parti des choses qui nous ont pas mal marqué ces derniers mois, et notamment depuis qu’on est au Pérou. On finit par trouver une adresse pour manger : LE poulet rôti de la ville. Ce sera donc gros poulet et frites. Accompagné bien sûr de chicha mojada, notre nouvelle boissons du midi ! On se dirige ensuite vers un mirador qui nous permettra de voir trois figures des lignes de Nazca. L’autre option, que font la plupart des touristes, aurait été de faire un tour en avion pour survoler les lignes, mais, en dehors du prix exorbitant pour 10 minutes en l’air, il se trouve qu’il y a eu un accident à peine deux semaines plus tôt (aucun survivant)… pour cause de mauvaise maintenance de l’avion. Du coup on est vraiment pas chauds (enfin surtout Lulu qui refuse catégoriquement d’en entendre parler), nos vies valent bien plus chères que ça !! Bref, nous prenons donc un bus qui nous dépose au mirador. Du sommet de la tour, on peut voir les figures de l’arbre, des mains et du lézard. On se demande vraiment ce qu’ils font là et quelle signification ils peuvent avoir !
Quand on décide de prendre le bus pour rentrer à Nazca, il nous faudra être patients, on attendra pendant plus d’une heure (alors qu’on nous avait dit qu’il y avait un bus toutes les 10 minutes), sous la pluie, avec une famille péruvienne fort sympathique. De retour à Nazca, on s’offre un gros goûter bonheur, miam !
Pour en apprendre un peu plus sur l’histoire des lignes, on se rend au planétarium Maria Reich, qui nous permet de mieux comprendre les théories autours de ces drôles de dessins. Normalement, la visite se conclue avec une session observation des étoiles au télescope, malheureusement, le ciel est beaucoup trop couvert (définitivement on a jamais de chance lorsqu’il s’agit d’observer les étoiles !). Il est 19h30 et on est complètement crevés, on veut juste rentrer et ne plus ressortir. Comme on s’est pris un énorme goûter juste avant la visite on n’a vraiment pas faim mais on s’arrête tout de même manger une soupe sur le chemin du retour, juste histoire de ne pas avoir une fringale nocturne. Ce sera soirée tranquille film au lit !
19 février 2022 Ce matin, on profite de la piscine de notre auberge. Il fait tellement chaud ici, ça change du tout au tout avec le climat andin, c’est le retour des shorts et débardeurs ! On sent qu’on est aux portes du désert. On va ensuite déguster notre premier ceviche (poisson cru mariné), bien épicé mais délicieux !
On retourne ensuite à l’auberge. On aurait bien aimé partir en début d’après-midi mais une pénurie de vêtements propres nous a obligé à déposer notre gros sac de linge sale à la laverie et nous devons attendre 15h pour le récupérer. Nous patientons donc tranquillement à l’auberge en attendant notre heure. Une fois notre butin récupéré, on attrape un bus en direction d’Ica et son désert, à 3h de là. Nous ferons le trajet dans un bus sur-plastifié et en compagnie de la Pat’Patrouille (grosse pensée pour Amalia et Calibou !)
ICA
On arrive dans la ville d’Ica en début de soirée. On est en contact avec un chauffeur de taxi, recommandé par des copains, qui va s’occuper d’organiser nos excursions dans le coin. C’est lui qui vient nous chercher, avec une petite heure de retard, au terminal pour nous poser à notre auberge qui se trouve à 5km de là. Notre aubergiste semble surpris de nous voir, quand on lui dit qu’on a une réservation, il nous répond qu’il n’a plus de chambre dispo … il finira tout de même par nous trouver une chambre… avec une bonne odeur de reflux d’égout. Un peu dépités on se met en route pour trouver à manger mais il n’y a rien dans le quartier. On trouvera tout de même une pizzeria où nous gouterons les pizzas les plus mauvaises de l’histoire de la pizza, on ne les finit même pas. Bon ce ne sera pas notre journée la plus mémorable, heureusement le ceviche nous laissera un beau souvenir gustatif.
20 février 2022 La journée commence bien, comme notre auberge se trouve loin du centre ville (et donc des distributeurs et restos) nous prenons un moto taxi pour nous y rendre. On est bien amusés de ce mode de transport, surtout qu’à Ica il y en a vraiment de partout. Lulu est aux anges, elle en rêvait, elle les a même élu nouveau moyen de transport favori (à ce point là, oui) ! Bon par contre, les chauffeurs ne respectent pas mieux le code de la route (ici encore on constate l’utilisation de la 3ème voie invisible qui semble être la norme au Pérou).
Après avoir trouvé un bon plat du jour et retiré de l’argent, on reprend un second moto-taxi pour rentrer à l’auberge où on ira se planquer un peu du soleil et de la chaleur étouffante qui nous vide de toute notre énergie en attendant notre tour qui commence à 16h. En plus, bonne nouvelle, on nous propose de changer de chambre pour une sans odeur et avec une douche qui fonctionne. Au top ! Victor nous récupère et nous emmène à Huacachina, l’oasis qui se trouve à 2km de là. Et autour, des dunes de toutes part, nous voilà dans le désert !
Bon la photo ne correspond pas au moment du récit mais on n’en a pas d’autres …
Nous avons réservé un tour de buggy + sandboard + coucher de soleil dans les dunes. Il est censé durer 2h mais le conducteur du buggy arrive avec 45 minutes de retard… et nous demande de nous presser pendant le sandboard pour ne pas louper le coucher du soleil ! Si on a été déçus de la qualité du tour, ça ne nous aura tout de même pas empêché d’en profiter et de bien nous marrer.
Après le tour, on décide de ne pas rester à Huacachina, cette splendide oasis s’est transformée en un lieu ultra touristique avec toutes les conséquences que ça implique (noir de monde, prix très élevés, pickpockets et déchets partout). On prend donc un tuktuk pour revenir du côté d’Ica où on peut faire quelques courses pour demain et où on trouve un petit resto où on mangera très bien pour pas cher (du poulet, encore et toujours !) .
21 février 2022 Ce matin on part tôt pour notre tour au canyon de los perdidos. Le véhicule est censé nous récupérer entre 6h30 et 7h, il arrivera à 7h30 … Dans le même genre, on est censé avoir un groupe de 15 personnes max (capacité du bus) mais au final il y aura deux bus pour un guide, ce sera donc une excursion avec un gros groupe de 25 personnes. Après 2h de route à majorité piste nous arrivons devant le canyon. Celui-ci suit le tracé du Rio Seco, presque disparu, qui se jetait dans le Rio Ica, à son embouchure dans l’océan Pacifique. Il a été découvert en 2011 et on y a retrouvé de nombreux fossiles et squelettes marins, prouvant que la mer venait jusque là.
Nous descendons ensuite nous balader à l’intérieur, c’est vraiment très beau (et beaucoup moins sportif que le canyon de Colca !). On voit même une chouette chevêche à la sortie de son terrier.
Dans notre très grand groupe, il y a beaucoup d’instagrameurs qui prennent des photos d’eux sous tous les angles. On décide de se lancer nous aussi pour ne pas être en reste. #grostalent
Sur le chemin du retour, le guide nous arrête dans une cave de vins locaux pour une dégustation, au programme : des vins rouges et blancs TRÈS sucrés et des liqueurs. On repart ensuite et on admire une nouvelle fois les techniques ninjas péruviennes en cas de bouchons.
De retour à notre auberge, on se dépêche de prendre une douche et d’acheter un billet pour sauter dans le premier bus possible direction Lima. Nous arrivons vers 21h30, on prend un taxi pour rejoindre notre auberge et on ne remettra pas le nez dehors. Bonne nuit.
LIMA
22 février 2022 Comme d’habitude lorsqu’on est dans une capitale, le rythme est plutôt au repos, il faut dire que les grandes villes ce n’est pas ce qu’on préfère. D’autant plus que notre seul objectif ici est le tourisme culinaire, Lima étant la capitale sud-américaine de la gastronomie. Après avoir trouvé une couturière pour nous raccommoder 2/3 accrocs, on se fait un menu du jour dans la première adresse qu’on trouve. Très bon….. jusqu’à ce que Lulu trouve un énorme vers (mort) dans sa patate cuite à l’eau. A la fin du repas, quand on le montre au serveur, celui-ci se marre et nous répond que c’est tout à fait normal ! On ne s’attendait vraiment pas à ce type de réponse !! On enchaine en visitant le quartier Barranquilla, où l’on réside.
On remonte ensuite jusqu’à Miraflores en marchant sur un petit chemin fort sympathique qui longe la côte, avec pleins de fleurs et d’oiseaux.
Nous arrivons avec un objectif très précis : nous faire une fondue savoyarde dans un resto suisse que nous ont conseillé des nanas croisées au canyon de Colca. Nous dinerons donc dans le resto le plus cher depuis le début de notre voyage (merci Sylvie et Philippe pour le cadeau !!!!!).
Verdict : on a un peu été déçus par les quantités et la fondue semblait avoir été rallongée…mais ça n’a rien enlevé à notre bonheur de manger du fromage fondu ! Et la bouteille de vin blanc était excellente, un vrai petit bonheur.
23 février 2022 Aujourd’hui, journée repos et détente. On ne sortira que pour manger. On se dirige à nouveau à Miraflores (le quartier n’est pas très beau en soit mais toutes les bonnes adresses ont l’air d’y converger). On rêve de sushis mais le resto que nous cherchons a fermé et est remplacé par une piquanteria de cuisine du nord. Ça sent bon, on décide de tenter et … miam ! Qu’est-ce qu’on se régale ! On a encore pris un plat avec pleins de choses à partager : carne aliñada (=viande de porc marinée cuite au BBQ), seco de chavelo (=viande de bœuf cuite sur les braises et mixée avec de la banane plantain) et majado de yuca ( =sorte de purée de manioc mélangée avec du porc, de l’ail et des oignons frais). Le tout accompagné d’une chicha de jora (boisson fermentée de maïs de jora) qui se révèlera avoir un vieux goût de vomi … on finit par abandonner notre pichet pour nous rabattre sur la chicha mojada, valeur sûre. On ressort complètement repus, on s’est encore pété le bide !
En ressortant, Sam veut un dessert (enfin, vu l’heure, c’est plutôt un goûter !). Juste avant d’arriver au resto, nous avions vu une pâtisserie française avec pleins de gourmandises comme on les aime. Sam se dirige droit dessus à peine sortis du resto (alors qu’on roule déjà d’avoir trop mangé). Ce sera chocolat chaud, tchaï latté, pain suisse et fondant au chocolat pour nous achever. Nous sommes repus et heureux. On a tellement abusés qu’on ne dinera même pas (en même temps est-ce bien nécessaire quand on fini de manger à 18h??) !
24 février 2022 Aujourd’hui on décide de visiter un peu tout de même, histoire de connaître autre chose de Lima que ses restos. On commence néanmoins par aller manger (il ne faut pas se laisser aller!) et cette fois on vise du ceviche, c’est tout de même la spécialité nationale ! On se dirige vers un resto dont on a entendu beaucoup de bien, le Punto Azul. Encore une fois, c’est une réussite et on manger super bien : conchas de abanico à la parmesane en entrée , ceviche poisson-poulpe pour Sam et tiraditos aux trois parfums pour Lulu (sorte de ceviche mais coupé comme du sashimi et mariné dans différents mélanges). Avec un gros pichet de jus de maracuya pour couronner le tout ! On est définitivement conquis par cet aperçu de la cuisine de Lima !
On se rend ensuite dans le centre ville en commençant avec la place Estacion centrale, où se trouve le palais de justice… et des statues de lama en bronze ! Sam, dont c’est la nouvelle passion, s’éclate comme un petit fou .. et finit par embarquer Lulu dans ses délires.
On déambule ensuite jusqu’à la place San Martin, puis la Plaza de Armas avec le palais du gouvernement et la cathédrale de Lima. Malheureusement la place est fermée à cause de manifestations, impossible de la traverser ou de visiter la cathédrale.
Les rues barrées nous obligent à faire de sacrés détours pour parvenir à la traverser. On est fatigués, on a mal aux pieds ! Alors on se récompense de toute cette marche avec notre ultime pause culinaire dans la ville : les churros de San Francisco, réputés pour être LES meilleurs, du coup on est obligés d’investiguer ! Pour Sam ce sera un churros au manjar blanco et un churros à la crème pâtissière, pour Lulu deux au chocolat. Ils sont énormes et délicieux, ça se voit sur nos têtes de winneurs.
Et la vue en face est fort sympathique aussi avec au loin sur la colline, un quartier multicolore qui nous fait penser à celui de La Paz.
Notre escale à Lima est maintenant terminée, on a bien aimé cette ville et son ambiance tranquille de bord de mer, on a surtout, vous l’aurez compris, raffolé des restos où on a mangé ! On s’achète des sushis à emporter et on file prendre notre bus de nuit pour Huaraz, retour dans les Andes et la météo des pluies qui va avec !
À Nazca : La maison de Lydia Auberge un peu excentrée. Les chambres sont grandes, confortables, bien équipées et avec ventilateur. La piscine n’est pas immense mais pile ce qu’il faut pour faire face à la chaleur ambiante. Au final c’était une très bonne adresse exceptée l’action du petit déjeuner en chambre … 75 soles la nuit.
À Ica : Hospedaje villa del Sol Hotel pour les petits budgets. La première chambre qu’on a eu n’était vraiment pas top mais il semble qu’ils ne la louent pas normalement. La seconde était très bien. Cet hôtel a l’avantage d’être proche de Huacachina qui est très rapidement accessible en moto-taxi, la contrepartie c’est qu’on est loin du centre d’Ica, des restos, banques, … 40soles la chambre double avec sdb privée et ventilateur.
À Lima : Casita Libertad Barranco Une très chouette adresse, bien située dans Barranco et au calme. La proprio est adorable. Chouette cuisine partagée bien équipée. La chambre double avec salle de bain privée est assez étroite et sombre mais très confort (par contre le wifi capte assez mal dans la chambre). 97,5soles la nuit.
Transports
Arequipa > Nazca : Compter 9h de trajet, 90 soles. On est passé par la compagnie CIVA, très bien hormis le conducteur qui roulait comme un chauffard.
Nazca > Ica : Compter 3h pour 16 soles. On est passé par Perù Bus, très bien.
Ica > Lima : Compter 5h de trajet, 40 soles. Encore une fois Perù Bus!
Où manger à Lima (on n’a pas eu de gros coups de cœur à Nazca et Ica) ?
La Paisana picanteria : Pour goûter la cuisine du nord. Excellent ! On a rafolé de la ronde du nord avec un peu de tout !
Punto Azul : Pour du poisson cru et des fruits de mer, accompagné d’un grand pichet de jus de maracuya bien frais. Délicieux !
Churros San Francisco : Les churros à ne pas louper sur Lima. Attention, des boutiques se sont installées dans toute la rue et se sont mis à faire la même chose, mais apparemment c’est bien cette boutique là qui vaut le détour.
Mirador des lignes de Nazcas
Pour se rendre au mirador, il suffit de prendre un bus en direction de Ica (avec Peru Bus) et de demander à descendre au mirador. 5 soles le trajet. L’entrée du mirador coûte 6 soles.
Planétarium Maria Reiche
Planétarium fait maison mais très mignon. Visites en français tous les jours à 18h30. 20 soles par personne.
Faire un tour buggy + sandboard à Huacachina
Malheureusement impossible de sortir des sentiers battus si vous êtes intéressés par ce tour. Et aucune agence ne semble mieux qu’une autre. C’est juste une grosse machine où les voitures sont remplies avec des clients de toutes agences confondues et avec un guide « pioché au sort ». Donc pas trop nécessaire de se prendre la tête. On a payé 70soles par personne le tour de « 2h » (qui ne dure pas vraiment 2h).
Aller au canyon de los perdidos
Idem. Il ne semble y avoir qu’une seule agence qui propose le canyon de los perdidos, les autres sont des intermédiaires. Tout le monde atterri dans la même voiture au final. On a payé 80 soles par personne la journée (déjeuner non inclus).
Après près de 11h de bus de nuit (on retrouve le confort, un peu comme au Chili ! Par contre notre chauffeur conduisait comme un dingue…) nous voilà enfin à Arequipa, la ville blanche. On est bien fatigués, comme après chaque bus de nuit, mais comme notre chambre n’est pas encore prête on décide de profiter d’être prêts tôt le matin pour aller découvrir le couvent Santa Catalina puisqu’on nous a recommandé d’y aller le plus tôt possible dans la journée. Il s’agit du plus grand couvent au monde, on dirait carrément une ville dans la ville, et le plus important édifice religieux du Pérou. Il abrite toujours une communauté de sœurs dominicaines. Nous ce qu’on a beaucoup aimé ce sont ses ruelles colorées, entre rouge vif et bleu de majorelle !
Sur la fin de la visite, on peut monter au niveau des toits et avoir une superbe vu sur la ville et sur les volcan Chachani et Misti environnants.
Une fois la visite terminée, on part en quête du marché pour manger. Bien chouette, mais plus cher que les marchés habituels, on sent que c’est un spot touristique. Sam en profitera pour essayer la « glace au fromage », spécialité locale qui n’est pas une glace au fromage, contrairement à ce que son nom laisse supposer, mais une glace au lait. Nous voilà repus et satisfait de notre efficacité, il est maintenant temps d’aller nous installer dans notre chambre et de faire une bonne sieste Nous remettrons uniquement le nez dehors pour aller manger une bonne grosse glace pour le goûter. On assistera également à un beau coucher de soleil se reflétant sur les murs blancs de la ville. Sans compter la vue depuis la terrasse de notre hôtel.
12 février 2022
Aujourd’hui nous organisons notre trek de 3 jours dans le canyon de Colca. Après être allés réserver nos places de bus, nous décidons de faire un peu de tourisme culinaire. Nous nous rendons donc dans le quartier Yanahuara pour déjeuner dans une Picanteria. Inscrites au patrimoine national, les picanterias étaient historiquement des cantines populaires avec de grandes tablées qui se partagent des plats traditionnels et de la chicha. On prend place et on découvre les spécialités proposées (assez peu de choix, ici tout le monde mange plus ou moins la même chose). On opte pour une grosse assiette à partager avec 3 spécialités du coin : lechon al horno, rocoto relleno y pastel de papa (=cochon de lait au four, piment doux farci et gratin dauphinois local) accompagné d’une jarre de chicha mojada (boisson au maïs fermenté). On se régale !
On digère en déambulant dans les rues de la ville blanche. Celle-ci a entièrement été construire à partir de la roche volcanique du volcan Chachani, c’est vraiment une jolie ville.
13 février 2022
Grosse journée de bus en perspective. Après une matinée tranquille nous prenons celui de 13h pour Cabanaconde, ville de départ du trek du canyon de Colca. C’est parti pour 6h30 de bus ! On est censés passer par de très beaux paysages sur la route, malheureusement nous n’aurons que de la pluie et de la brume ! On arrive à destination sous une pluie battante et on est un peu inquiets : on nous a dit qu’il ne pleuvait JAMAIS ici et ça nous semble mal parti… On cherche un hébergement pour la nuit et on file manger un bout sur la place du village : déjà que Cabanaconde c’est tout petit mais alors un dimanche presque tout est fermé. Sam en profite pour goûter le fameux Inca cola, soda national jaune fluo …. comme on pouvait s’y attendre c’est pas bon du tout !!
14 février 2022
À notre réveil, il ne fait pas beau, on se dit qu’on va attendre un peu avant de commencer notre rando. Le temps de se prendre un bon petit déjeuner à notre auberge et de se préparer tranquillement, la météo s’améliore un peu, on se met donc en route. À peine on met le nez dehors qu’il commence à faire soleil. On marche jusqu’au mirador Cosñirhua où on entame notre descente du canyon en plein cagnard (on commence à regretter de ne pas être partis plus tôt).
Le canyon de Colca est le deuxième canyon le plus profond au monde, 3270m de profondeur, c’est une sacrée descente qui nous attend donc ! Le chemin est à flan de montagne, heureusement il est suffisamment large pour ne pas avoir l’impression de marcher au bord du ravin. Ça descend sec et il y a pas mal de cailloux qui essayent de nous faire glisser. En attendant, on se régale, le paysage est magnifique !
On mettra plus de 3h à arriver au fond du canyon. On meurt de chaud, il n’y a vraiment aucun arbre ou végétation et donc pas d’ombre. En bas, nous devons traverser un pont suspendu (avec des trous dans le plancher, bouchés par des pierres) pour passer de l’autre côté du fleuve, Lulu est ravie… Heureusement il y a la promesse du pique nique de l’autre côté, à l’ombre d’un petit abris, pour la remotiver !
Lorsqu’on se remet en route, on rencontre Doña Gloria qui attend les randonneurs pour les rabattre dans son auberge. Ça tombe bien, c’est l’auberge qu’on nous avait recommandé ! On remonte donc jusqu’au village de San Juan de Chuccho et on s’installe dans notre petite chambre toute mimi et sans électricité. On passera le reste de l’après-midi à chiller et à discuter avec un couple de français arrivés juste après nous. Un vrai petit coin de paradis. Et le repas du soir que nous prépare Gloria est succulent !
On file se coucher assez tôt, on souhaite partir tôt demain pour marcher avant qu’il ne fasse trop chaud (et puis sans électricité de toute façon on n’a pas trop le choix!)
15 février 2022
On se réveille avec une superbe vue depuis notre lit. On s’élance vers 8h, après de supers crêpes pour le petit dej qui nous ont donné des forces ! Il fait chaud : le soleil tape déjà dans le canyon…zut c’est raté !
On traverse une zone avec quelques fermes et des champs de culture, c’est très vert ! Puis on remonte pas mal.
Sam est fasciné par les cactus que l’on croise, tellement qu’il décide d’attraper un fruit …et c’est qui qui a dû lui enlever toutes les épines après ???
En descendant, on peut apercevoir la remontée qui nous attend pour demain, sur le versant d’en face. Après 3h de marche, nous voilà arrivés à l’Oasis de Sangalle, il est un peu plus de 11h, on meurt de chaud et la piscine de notre auberge nous fait de l’œil ! On passe le reste de la journée à profiter de ce spot de rêve en essayant de ne pas trop penser à la remontée qui nous attend… mais il suffira d’une partie de Uno partagée avec d’autres randonneurs pour tout oublier et passer une bonne soirée !
16 février 2022
Ce matin on est bien décidés à remonter avant que le soleil ne tape, du coup réveil à 5h30 et on part à 6h, au petit matin. Ça monte sévère, heureusement qu’on est à la fraiche (pas toute la durée de la remontée mais bien les deux tiers). Bizarrement, pour une fois, Sam souffre plus que Lulu.
La remontée est longue, on mettra 3h50 à arriver en haut, sous les applaudissements de deux cholas. On n’est pas peu fiers de notre performance (on s’attendait à mettre 5h) !
On repart pour les dernières 20 minutes qui nous séparent de la place du village où on saute dans un collectivo après avoir acheté un petit repas à emporter. Il nous dépose à Chivay où on arrive rapidement à trouver un second véhicule pour Arequipa. C’est reparti pour 5h de bus, qui passeront tous seuls avec une bonne sieste ! On enchaîne sur une soirée tranquille pour reprendre des forces avec notre désormais classique chifa (chinois sauce sud-américaine). Demain on se remet en route direction Nazca.
Avec une compagnie de bus qui a choisi le slogan du siècle (= La seule compagnie avec des toilettes séparés pour les hommes et pour les femmes) !
À Arequipa Los Andes Bed & Breakfast : une adresse sympathique. Les chambres avec salle de bain partagée sont assez basiques et la salle de bain manque cruellement d’intimité mais bon rapport qualité/prix tout de même. Très propre. Personnel très sympathique, petit dej buffet à volonté et cuisine partagée bien équipée. (57,5 soles la nuit en chambre double avec sdb partagée et petit dej inclus).
Dans le canyon de Colca – à San Juan de Chuccho : Posada Gloria. Gloria vous attendra probablement en bas de l’autre côté du pont. Vous pouvez la suivre les yeux fermés, elle est adorable et son auberge est très bien. Chambre double avec salle de bain privée, super vue, dîner et petit dej pour 80 soles pour 2. Le petit plus c’est qu’elle cuisine super bien ! – à l’Oasis de Sangalle : Oasis Paraiso Ecolodge Le spot fait vraiment tout et notamment la piscine après une journée de rando. Les chambres sont bien (quoique beaucoup de mouches et d’araignées). On a réussi à négocier 100 soles la nuit pour une chambre sdb privée, dîner et petit dej suite à une incompréhension. Ça nous a valu un dîner végétarien et un petit dej un peu chiche mais rien de problématique.
Manger dans une Picanteria à Arequipa
La Palomino : Une super adresse. Côte à côte se trouvent La Palomino et la nueva Palomino. La seule différence est que la deuxième propose une terrasse et des prix plus élévés. La première où on est allés est super, avec des grandes tablées à l’ancienne et la cuisine est succulente !
Infos trek Canyon de Colca :
On a bien aimé prendre notre temps et le faire en 3 jours, ça nous a permis d’en profiter pleinement (même s’il est possible de le faire en 2 jours). Attention à la descente ça glisse beaucoup en raison des nombreux cailloux et vu la proximité du ravin, il est recommandé de faire ce trek à deux personnes minimum (par contre le guide ne nous a pas semblé indispensable). Chemin bien balisé tout du long et pas mal d’avoir Maps.me sous la main, comme pour chaque rando. Pour la première journée on est descendus sur San Juan de Chuccho. La rando semble plus facile et tranquille que de descendre par Llahuar (certes, il n’y a pas de thermes à l’arrivée mais le spot vaut tout de même le détour et Gloria est vraiment adorable). Pour la deuxième journée on a marché jusqu’à Sangalle et le troisième jour on est remontés à Cabanaconde. Durées de rando : Jour 1 : 5h depuis le village, pause repas comprise Jour 2 : 3h Jour 3 : 4h15 jusqu’à la place du village
10h30 du matin, nous atterrissons à Cusco après un changement à Lima. Ce réveil à 2h du matin nous a complètement mis KO, on est foutus. On prend un taxi, qui nous arnaque sur le prix (on ne le découvrira qu’après) mais de toute façon vu l’état dans lequel on est, on est prêts à payer les 35soles qu’il nous demande. Et là, le chauffeur nous achève. A 20m de notre auberge, il se gare sur le bas côté, nous sort son book d’activités et se lance dans un monologue de 15 minutes pour nous vendre un circuit complet Cusco-vallée sacrée-Machu Picchu et j’en passe. Il n’a clairement pas bien regardé nos gueules avant de se lancer ….. On souffre en silence en rêvant à notre lit qui nous attend, tout prêt. Quand il nous libère enfin c’est le soulagement, on file dans notre auberge et on se couche direct, pour une bonne partie de la journée. Au final on ressortira seulement pour un gros goûter réconfortant suivi d’un petit tour au supermarché pour s’acheter des sachets de noodles tout prêts pour le repas du soir… on sait déjà qu’on n’aura pas la force de ressortir. Lulu ressemble carrément à un zombie, ça fait peur.
1er février 2022
Aujourd’hui on est encore bien fatigués mais on se sent mieux. On profite de la journée pour flâner dans les rues de Cusco, manger au marché et commencer à essayer de comprendre comment s’y prendre pour aller au Machu Picchu et organiser les jours à venir : entre les billets d’entrée, les transports et toutes les informations floues c’est un vrai casse tête ! Heureusement on tombe sur une super agence française où Alex et Gwen prennent deux heures pour tout nous expliquer et répondre à nos questions. On ressort en se disant qu’on a de la chance d’être là en période de COVID, sinon jamais on aurait pu se permettre d’aller au Machu Picchu avec notre passion pour l’improvisation !
2 février 2022
Nous profitons de la matinée pour réserver nos entrées et nos billets de train pour le Machu Picchu (encore une fois quelle chance les billets sont exceptionnellement hyper abordables en raison de la fréquentation très basse saison des pluies/pandémie! ). On est trop contents de pouvoir faire l’expérience ! Et puis c’est un cadeau de la sœur de Sam, on ne met pas le prix. Ouf tout est programmé y compris les guides pour nous accompagner dans la vallée sacrée et au MAPI (et oui, on est des pros, on utilise les abréviations du coin). On peut enfin se détendre et profiter un peu de Cusco. Pas de bol, il pleut (encore). Globalement depuis qu’on est à Cusco on réalise mieux qu’on est en pleine saison des pluies ! On profite d’une accalmie pour aller visiter le couvent Santo Domingo, construit après la conquête espagnole sur le temple du soleil inca. En 1650, un tremblement de terre a causé des dommages graves à l’infrastructure du couvent, laissant intact le temple Inca dessous. La guide qui nous accompagne nous donne nos premières notions d’architecture inca (briques taillées pour s’imbriquer parfaitement, le tout sans ciment, alignement des fenêtres, portes en trapèzes,….).
3 février 2022
Nous décidons de commencer à explorer la vallée sacrée en autonomie et partons explorer le site de Pisac. Comme à notre habitude on traine le matin et on part un peu tard. Heureusement qu’il y a toujours la promesse d’un bon plat du jour au marché pour nous faire pointer le nez hors de notre chambre ! Bref, on se dirige vers le départ des bus pour Pisac. À peine arrivés au bon endroit, on se fait sauter dessus par un gars qui nous propose un trajet en voiture privée. C’est plus cher que le bus (10 soles au lieu de 5) mais on part directement sans attendre que le collectivo ne se remplisse. Comme il est déjà tard on se dit banco, il nous posera plus vite à l’entrée du parc. Et c’est la déconvenue …. on arrive dans le village de Pisac et le chauffeur nous pose en plein centre et non pas à l’entrée du site…..qui se trouve à 7km de là (pour 400m de dénivelé positif….). Il nous explique que pour monter, nous devons prendre un autre taxi pour 30 soles de plus (alors qu’on vient de payer 20 soles pour faire 35km…) et il nous abandonne là. On est dans l’incompréhension totale et on est bien énervés, ce chauffeur nous a complètement roulé. On essaye de négocier avec plusieurs taxis, sans jamais réussir à baisser le prix plus bas que 20 soles, mais on est beaucoup trop énervés pour accepter. On tente avec un moto taxi qui nous explique qu’il ne peut pas nous emmener, qu’il n’a pas le droit, les taxis ont le monopole, par contre il nous indique où trouver un collectivo qui nous montera à 500m de l’entrée du parc pour seulement 2,5 soles par personne, on préfère. Alors qu’on se dirige vers l’arrêt de bus, plusieurs taxis essayent à nouveau de nous hameçonner, allant jusqu’à mentir en nous disant que les collectivos ne circulent pas actuellement et qu’on n’a pas d’autre solution… heureusement on ne les écoute pas et on trouve bien un véhicule avec pile poil deux places libres, prêt à partir. C’est donc bien soulés par la mentalité des péruviens, qu’on découvre progressivement et qui est une grande nouveauté pour nous, que nous arrivons à destination.
Pisac est l’un des sites archéologiques majeurs de la vallée sacrée et l’un des mieux conservé. Suspendu au flanc de la montagne ces ruines, où se mêlent constructions incas et pré-incas, est notamment réputé pour ses terrasses en escaliers.
Et la vue sur la vallée et les montagnes environnantes est superbe !
On passera près de 3h à déambuler dans ce site immense, en redescendant au pas de course sur les 4km pour arriver en bas, avant qu’il ne fasse nuit !
En descendant, nous faisons la connaissance de Lætitia et Nelson, un couple de français en lune de miel. Par hasard on découvre qu’ils ont exactement le même programme que nous pour les deux jours à venir (vallée sacrée et nuit à Ollantaytambo + train tôt le matin et visite du MAPI dans la foulée) mais qu’ils sont en autonome et n’ont rien organisé. Quand on leur propose de venir avec nous pour partager le guide qu’on a réservés ils sont tout de suite chauds (et nous on est contents, ça permet de réduire les coûts). Quelle coïncidence et quelle chance cette rencontre ! Après avoir réglé tous les détails avec notre agence sur Cusco, nous nous offrons de délicieuses galettes à la bretonne dans notre auberge qui fait aussi crêperie ! On se régale et ça change du traditionnel poulet-riz. On file vite se coucher, demain départ à 7h30 !
4 février 2022
Ce matin, c’est la crise, on doit se préparer pour notre excursion mais Lulu ne digère pas du tout sa galette aux 4 fromages de la veille … #grossetourista. On fini tout de même par partir, mais ce sera journée difficile et pliée en deux de douleurs pour Lulu (heureusement que nos nouveaux copains ont du SMECTA!!). Mis à part ce petit incident, ce sera tout de même une belle journée et sous le soleil.
On commence par le village de Chinchero, dans un atelier de tissage où on nous montre tout le procédé de fabrication depuis la laine d’alpaga jusqu’aux beaux tissus traditionnels dont on est si fans.
Puis on va voir les ruines incas et les terrasses en escaliers qui ont été découverts là.
On se dirige ensuite vers les salines de Maras, un site à 3300m d’altitude où un ruisseau d’eau salée jaillit de la montagne pour se déverser dans des bassins suspendus en terrasses sur les flancs de la montagne. Les communautés locales produisent ainsi du sel, réputé dans tout le pays.
Nous nous remettons en route pour aller découvrir le laboratoire agricole inca de Moray (certains y verront des traces laissés par des extraterrestres…). Le système d’irrigation qu’ils ont imaginé à l’époque est fascinant.
Nous finissons notre journée à Ollantaytambo où nous visitons une forteresse inca très bien préservée et impressionnante. Si les incas savaient choisir des sites avec une superbe vue pour s’installer, ils savaient aussi se rendre la vie dure. Quand on voit la taille des blocs de pierre qui constituent la forteresse, on se demande comment ils ont bien pu les transporter jusqu’ici ….
La journée n’aura pas été de tout repos mais c’était passionnant et on ne regrette pas, pas même Lulu qui a souffert (presque) en silence toute la journée. On partage un diner avec nos 3 compagnons de voyage pour ces deux jours, Jordan, Lætitia et Nelson, et on fonce se coucher. Demain il faut être à l’embarquement du train à 6h10 du matin.
5 février 2022
On se lève tôt et tout va mieux pour Lulu, la cure de médicaments semble avoir fait son effet. On se rend à la gare et on met tout notre attirail pour le trajet. En raison du COVID, la compagnie ferroviaire impose le double masque + la visière en plastique pour tous les voyageurs … on est tellement protégés qu’on n’arrive plus à respirer ! Ils sont fous ces péruviens !
Après un trajet d’une heure et demi dans la vallée, le long du fleuve Urubamba entre montagnes et végétation tropicale, nous arrivons à Aguas Calientes, ville de départ pour monter au Machu Picchu. On a réservé un bus, on préfère mettre toutes les chances de notre côté comme c’est la saison des pluies et que la météo peut tourner très vite. Arrivés à l’entrée, on rejoint notre guide péruvien Raul, qui parle mieux français que nous ! Il nous fera faire un tour de 3h sur le site et ne tarira pas d’informations et d’anecdotes à nous raconter. On ne regrette vraiment pas d’avoir pris un guide, sans ça nous n’aurions vu que des ruines, de vieilles pierres et nous serions passés à côté de la magie du lieu.
Et on a eu de la chance, on a eu une visite sous le soleil. On est trop contents !!
On redescend à pied, on trouve un marché où manger et on dit au revoir à Lætitia et Nelson qui repartent en train. Nous restons tous les trois à Aguas Calientes pour la nuit avec Jordan.
6 février 2022
Nous nous remettons en route en direction de Cusco. Pour économiser de l’argent, nous avons choisi l’alternative petit budget : faire une marche de 2h le long des rails du train jusqu’à Hidroelectrica puis prendre un bus jusqu’à Cusco pour 6h de trajet. On commence la balade en compagnie de Jordan. Ce n’est que du plat descendant, facile et en plus la végétation luxuriante et tropicale autour est très belle. Hormis les passages où les rails passent au dessus de cours d’eau et où il faut sauter de planches en planches au dessus du vide (Lulu est aux anges…), c’est vraiment une marche facile.
Seulement, pas de bol, à mi-chemin de notre rando, il se met à pleuvoir une pluie tropicale extrêmement puissante… et il n’y a pas vraiment d’abris où nous réfugier. Nous sommes rapidement bien bien trempés, nos chaussures en gore tex finissent par faire « scouic scouic » à chacun de nos pas…on trouve finalement un petit abris pour attendre de voir si ça passe. Mais ça ne passe pas….et on doit continuer à avancer sous peine de louper notre bus (un seul horaire par jour) !
Il s’arrête de pleuvoir peu de temps avant notre arrivée. On essaye de trouver des vêtements secs au fond du sac pour se changer… 6h de bus comme ça c’est la crève assurée ! Pour Sam ce sera un simple foulard en guise de bas. Nous voilà prêts à partir …. mais le collectivo ne part pas…il attend de pouvoir faire monter un maximum de personnes pour faire plus d’argent. Le chauffeur ira même jusqu’à nous mentir en nous disant qu’on attend une touriste qui s’est foulée la cheville et qui galère à arriver (mais qui arrivera toute pimpante et en courant ….). Nous en attendant on a froid et on se dit qu’on aurait pu tranquillement attendre à l’abri que la pluie cesse… Nous partons, enfin, avec 1h45 de retard, sur une route cahoteuse et difficile. Et comme en Amérique du Sud le respect des horaires ça n’existe pas trop, notre chauffeur s’arrête au bout de deux heures de route dans le resto d’un copain pour nous inciter à consommer. Gros arrêt d’une heure où tout le monde attend de pouvoir repartir et pendant laquelle il fait nettoyer le véhicule (qui n’est pas vraiment hermétique du coup bonus, il pleut à l’intérieur et on repart avec des sièges trempés). Bref, ce fut un trajet infernal pour nous, vraiment l’horreur. Nous arrivons à Cusco à 22h après 8h passés dans ce collectivo, on est frigorifiés et on meurt de faim. On rentre se changer et on galère ensuite à trouver de quoi manger … tout est bien sûr fermé ! Bref, on a fait des petites économies en ne prenant pas le train mais on se dit que ce n’était sûrement pas la décision la plus avisée ….
7 février 2022
Aujourd’hui c’est grosse journée repos et réconfort, on en a besoin !! Nous multiplierons donc les plaisirs! Gros goûter gourmand à la crêperie de notre auberge.
Et la tant attendue RACLETTE !!!!! Et oui, nous avons découvert il y a deux semaines qu’un resto de Cusco propose une raclette avec des produits locaux. Depuis on bave en attendant le jour où on ira se péter le bide. Une super soirée partagée avec Jordan et deux de ses potes. On a presque les larmes aux yeux de bonheur (j’exagère un peu mais pas tant…).
8 février 2022
À la base nous souhaitions faire une excursion à la montagne multicolore de Palcoyo pour cette journée mais comme nous n’arriverons pas à monter un groupe, nous décidons de rallonger notre séjour à Cusco d’une journée et de nous faire encore une journée tranquille. On profite donc tranquillement des crêpes à volonté du petit déjeuner de notre auberge (je n’en avais pas encore parlé mais quel bonheur!) et on se fait une matinée chill à papoter avec les NOMBREUX autres français de l’auberge (tout en essayant de faire sécher nos chaussures, toujours trempéesl …. 72h en tout avant d’y arriver, vous l’aurez compris il fait humide et pas hyper beau).
On profitera tout de même de l’après-midi pour prendre de la hauteur et nous rendre jusqu’au Christ blanc, qui surplombe Cusco ! Au sommet une jolie vue et, comme partout à Cusco, une péruvienne en tenue traditionnelle qui se balade avec un lama en laisse pour les touristes qui voudraient prendre une photo « typique ».
9 février 2022
Nous avons enfin réussi à constituer un groupe pour Palcoyo. Ouf ! Départ donc à 4h40 du matin. Alex de l’agence Escapate, qui organise notre tour, vient nous chercher devant l’auberge avec des bons pains au chocolat tout chauds sortis du four pour nous donner des forces. Le pied ! Après 2h de route, nous prenons le petit déjeuner dans le petit village de Chequacupe où nous découvrons l’un des derniers ponts de tradition Inca dans les Andes péruviennes. Ce pont de cordes est construit à partir d’herbes sèches nommées « ichu » et est reconstruit entièrement et collectivement chaque année par tous les paysans du coin.
Nous reprenons ensuite la route pour monter jusqu’à Palcoyo. On est soulagés, comme on est en pleine saison des pluies et que Palcoyo se trouve à 5000m d’altitude, nous avions un gros risque de ne pas pouvoir monter en cas de neige trop importante. Mais notre super guide Aquino a pris les renseignements auprès des villageois et la voie est libre ! Nous commençons donc notre ascension. Autour de nous, des champs de culture en escaliers et des montagnes d’un vert éclatant, et une rivière d’un rouge intense. Que c’est beau ! On n’est pas arrivés qu’on est déjà subjugués !
Puis, nous arrivons au sein de la cordillère arc-en-ciel de Palcoyo, point de départ de notre randonnée du jour. Elle est complètement recouverte de neige, c’est beau mais on est inquiets de ne pas pouvoir voir les fameuses couleurs.
On commence à monter, on démarre à 4750m et le point le plus haut de notre randonnée est à 5000m, il nous faudra 30 minutes pour y accéder. Aquino nous fait respirer de l’agua florida (mélange de plantes et d’alcool) faite maison pour nous aider à mieux respirer avec l’altitude. Autour de nous, la cordillère nous propose un splendide contraste de couleurs entre le vert intense de la végétation et le rouge éclatant de la terre ferrugineuse.
On marche sous un grand soleil et on voit petit à petit la neige fondre. Quand on arrive en haut, la neige n’est plus et nous profitons pleinement du spectacle de la cordillère multicolore.
Puis nous entamons une superbe marche en descente, hors sentiers puisqu’il n’y en a pas. Avec la neige qui vient de fondre, le terrain est très glissant et assez pentu, il est difficile de marcher sans glisser et tout dévaler. Lulu n’est pas hyper à l’aise, il manque les bâtons de rando, mais super Aquino arrive à la rescousse la prend bras dessus-bras dessous et on arrive assez rapidement sur des terrains moins difficiles. Nous marchons pendant environ 3h parmi de superbes paysages, seuls au monde, avec vue sur la chaine de l’Ausangate en toile de fond.
La pluie commence à tomber une trentaine de minutes avant la fin de notre rando, l’orage gronde, avec l’altitude on doit tous éteindre nos téléphones pour éviter de se prendre la foudre. La pluie commence à se transformer en grêle lorsqu’on arrive au village d’Ananiso et là, super surprise, notre chauffeur nous attend ! Il est monté plus haut que prévu pour venir nous récupérer et on est trop contents de pouvoir se mettre à l’abri avant que ça ne tombe trop fort. Super timing ! On fait encore un rapide stop au splendide canyon d’Ananiso en descendant (téléphones toujours éteins en raison de l’orage…. ces images resteront uniquement gravées dans nos mémoires!).
Il est maintenant temps de rentrer à Cusco, gros dodo dans le bus pour tout le monde ! Un retour assez épique sur la fin qui nous donnera un avant goût de la conduite à la péruvienne. Lorsque nous arrivons dans la périphérie de Cusco, il y a de très gros bouchons à cause d’éboulements de terrains quelques kilomètres plus haut. Alors que la route ne propose qu’une voie dans chaque sens de circulation, notre chauffeur s’élance (comme beaucoup d’autres) sur le bas côté bien cahoteux et se met à doubler tout le monde (ça n’a l’air de chagriner personne, pas un klaxon pour une fois). Et puis quand ce n’est plus possible par le bas côté, il prend la voie à contresens !! Heureusement il conduisait extrêmement bien et on se sentait en confiance ! Ce qui fait que cette expérience à provoqué plus de fous rires qu’autre chose !!
10 février 2022
Ce soir nous nous mettrons en direction d’Arequipa avec un bus de nuit. En attendant, ce sera journée pluvieuse-repos-blog avec tout de même une petite pause goûter pain au chocolat pour rendre Sam heureux ! On squatte l’auberge jusqu’à la dernière minute et on se remet en route . 11h de route en perspective !
Hébergement À Cusco : La BO’M backpacker Une chouette adresse sur Cusco ! Les chambres avec salle de bain commune sont assez simples mais confortables. L’espace commun est hyper cosy, avec du thé et du café à dispo toute la journée, chouette cour intérieure aussi (quand il fait beau!!). Sans compter les crêpes à volonté pour le petit déj !!! (Et les -20% sur toutes les crêpes du resto crêperie à l’étage !!). Pas l’adresse la moins chère sur Cusco (90 soles la nuit avec sdb commune) mais vaut le détour pour un séjour cocooning !
À Aguas Calientes : ECO ART best mountain view hostel Hostel très sympathique, surtout la famille qui gère le lieu qui est adorable ! Par contre ça se mérite : il est tout en haut d’un grand escalier (56 soles la nuit chambre avec sdb privée et petit dej inclus).
Où manger à Cusco ? (nos préférés) Pour le midi : encore et toujours le marché !! Que ce soit celui de San pedro (notre préféré/ La Barriga Llena) ou celui de San Blas. Des plats du jour à 6 ou 7 soles.
Pour une bonne RACLETTE : café Rumi (anciennement café Francès qui a déménagé), calle Choquechaca 229. Faites à partir de produits locaux ! C’est pas tout à fait comme la raclette française mais qu’est-ce que ça fait du bien(compter 35 soles par personne) !
Pour manger pas cher (et bon) le soir : Guztanta. Une sorte de chifa avec assez peu de plats au menu. On a adoré l’aeropuerto (poulet roti, frites aux herbes et à l’ail et riz façon chaufa).
Où trouver une bonne agence pour vos excursions (et notamment Palcoyo) ?
Nous sommes passés par Escápate Peru pour nous trouver des guides francophones (ils ont aussi des guides hispanophones) pour la vallée sacrée et pour le Machu Picchu et également pour la journée à Palcoyo. Avec le recul on peut dire qu’il s’agit des meilleurs tours qu’on ait fait durant tout notre séjour au Pérou : super bien organisés, guides excellents qui ne nous ont jamais pressés, programmes à chaque fois respectés, petites attentions. Bref on recommande les yeux fermés ! Notamment pour Palcoyo, c’est la seule agence qui propose une randonnée en plus du point de vue sur la cordillère multicolore. Et ça vaut vraiment le coup ! Pour contacter Alex, l’un des créateurs de l’agence : +51 950 307 395