Notre bilan au Chili

Ce qui nous a le plus choqué durant notre séjour au Chili c’est la taille du pays : bien sûr on sait tous qu’il est tout en longueur cependant les cartes du monde telles qu’elles sont présentées ne rendent absolument pas justice à la taille du pays. On parle tout de même de 4000km du nord au sud (l’équivalent de Madrid à Moscou) ! Nous avons encore une fois traversé une diversité de paysages (et de climats) assez incroyables et en avons pris plein les yeux.
Mais c’est tout de même fatigués que nous avons quitté le Chili : beaucoup de choses y étaient compliquées tant pour trouver des informations que pour se déplacer sans voiture ou même pour payer ! Bref, on a apprécié notre séjour mais on n’est pas mécontents de changer de pays, en espérant retourner vers plus de fluidité !

En quelques chiffres :

Durée sur place : 45 jours par rapport aux 42 prévus
Budget : 2 660 769 CLP à deux (la classe d’avoir dépensé plusieurs millions!), soit 2832€ avec les taux de change dont on a bénéficié. On est donc sur un budget de 31,5€ par jour et par personne au lieu des 40€ prévus… On est larges ! Vive le volontariat et les cadeaux qu’on nous a offert sur le trajet !!
Nombre d’étapes : 15.
Santiago > Valparaiso > Pucón > Puerto Montt > Ancud > Quemchi > Puerto Montt > Puerto Natales > Punta Arena > Santiago > Pisco Elqui > La Serena > Caldera > San Pedro de Atacama > Iquique
Nombre d’heures de bus : 75h05 (Sam tient à ses 5 minutes). Uniquement les « grands trajets » entre les villes. N’inclus pas les bus locaux pour explorer les environs (on pourrait rajouter une dizaine d’heures).
Maximum de nuits passées au même endroit : 10 à Quemchi chez Yessica (et quel bonheur de rester au même endroit aussi longtemps!). Sinon, en mode touristes, on a fait 4 nuits à San Pedro de Atacama. Pour les autres étapes, nous sommes souvent restés 3 nuits aux mêmes endroits (on s’améliore !).

En quelques mots :

Nos coups de cœur :

  • Chiloe, en particulier Quemchi, et notre rencontre avec Yessica
  • San Pedro de Atacama ses paysages à couper le souffle et notre rencontre avec Marlène et Baptiste
  • Valparaiso, ses collines, sa vie nocturne et la coloc’ colorée de Manu et Fenia.
  • L’excursion baleines dans l’extrême sud, au départ de Punta Arena.

Ce qu’on a aimé :

  • L’arrivée dans le pays : retrouver du confort « européen » après plus d’un mois et demi en Équateur ça nous a fait du bien !
  • Les bus de compétition, tellement confortables, du jamais vu !
  • La grande diversité des paysages d’un extrême à l’autre sur 4000 km (et encore on a pas été tout au nord).
  • Le bon vin et le Pisco sour.
  • Notre première vraie rencontre avec les lamas, vicuñas et guanacos.
  • Du jambon qui ressemble presque à du jambon (quand tu bouffe beaucoup de sandwiches ça compte !).

Ce qu’on a moins aimé (il en faut bien !) :

  • Tout était compliqué : l’entrée dans le pays, les achats de billets de bus ou d’avion, trouver les informations pour nos excursions, …
  • Après l’Équateur les chiliens nous ont semblé moins chaleureux, ils nous donnaient souvent le sentiment de les faire chier (on commande dans un resto… grand soupir du serveur x))
  • La quantité de chiens errants. Certes on a beaucoup apprécié de voir que les chiliens nourrissent les chiens errants mais on a moins apprécié se faire courser par une horde à Caldera…
  • Les prix qui nous ont vraiment fait tout bizarre après l’Équateur

Catégorie WTF (= grand n’importe quoi) :

  • Les prix qui sont quasi aussi élevés qu’en France (bars, resto,..) alors que le salaire minimum mensuel est de 400€ (vive la privatisation)…. on ne comprend toujours pas comment ils font pour vivre mais on comprend mieux pourquoi c’est le bordel. Toute la contradiction d’un pays qui se veut le plus développé du continent mais qui a encore pas mal de problèmes structurels à régler.
  • Impossible de payer en ligne avec une carte étrangère !!!
  • Les horaires des bus des parcs nationaux hyper mal organisés (à peine le temps de faire la rando entre le premier et le dernier bus)

Côté Cuisine :
La gastronomie chilienne ne nous a pas particulièrement transportée ! Au final, nos meilleurs repas restent ceux que nous avons cuisinés nous-même (hormis la cuisine de Yessica bien sûr). Et pour le coup, vu les prix du pays, nous avons beaucoup cuisiné !

Nos plats préférés :

  • Les Milcaos !!
  • Le caldillo de congrio
  • Le pulmay (mais uniquement celui de Yessi)
  • Les empenadas au four (tellement mieux que frite)
  • Le pan de pascua

Notre mot fétiche : cachái ! [katchaïe] (= tu comprends/tu piges ?) utilisé par les chiliens pour ponctuer chacune de leurs phrases (et quand on ne le sait pas, on ne comprend rien !!!).

Notre musique totem : Hotel California. Une chanson qu’on avait pas entendu depuis bien longtemps….et qu’on a entendu à peu près partout au Chili !

Voyager au Chili pendant le COVID
Le Chili n’est surement pas la destination d’Amérique du sud la plus simple à visiter en temps de COVID, notamment vu la lourdeur administrative pour entrer dans le pays.
Une fois sur le territoire et le pass sanitaire en poche, il n’y a pas spécialement d’autres complications liées au COVID. On recommande seulement d’avoir une carte SIM locale avec internet, la grande majorité des restos n’ont plus de menus physiques mais des QR codes.
Tout est ouvert normalement, si ce n’est la carretera australe qui est coupée au niveau de la frontière argentine et les principaux sites de San Pedro de Atacama qui sont fermés (et on ne comprends toujours pas pourquoi).



San Pedro de Atacama – dans le désert pour Noël

22 décembre 2021

Après 12h de bus, nous voilà arrivés à San Pedro de Atacama où nous passerons les fêtes de Noël.
Pour en profiter pleinement nous avons loué un pick up de compète pour 3 jours, cadeau de Sylvie et Philippe (nous le partagerons tout de même avec un couple de français pour répartir les coûts).
Actuellement, les sites les plus réputés du désert d’Atacama sont fermés du fait du COVID (vallée de la luna, vallée de la muerta,…), bien que ce ne soit que des sites en plein air. Heureusement, grâce à Jennifer, une ancienne bénévole de Lulu qui se trouve être à San Pedro depuis quelques semaines, on se retrouve avec un programme aux petits oignons pour profiter pleinement de ces 3 jours. On a hâte !

23 décembre 2021

Ce matin, on se réveille tout impatients d’entamer nos explorations. Une fois à bord de notre Hilux (ça a été loooong), nous récupérons Marlène et Baptiste avec qui nous allons partager les trois jours à venir. Au final, le timing fait bien les choses, ça leur aura laissé le temps d’arriver et de partager cette première journée avec nous, ce qui n’était pas gagné !
Nous commençons notre road trip en direction du sud dans le salar d’Atacama.
Nous nous dirigeons d’abord vers les lagunas Cejar, Piedra et Baltinache, repères des flamands roses.

La particularité de ces lagunes est quelles sont riches en sel. On peut se baigner dans l’une d’elle et le résultat est bluffant : on flotte comme jamais !! A tel point qu’il est impossible de nager sur le ventre : les jambes et les pieds remontent jusqu’à sortir hors de l’eau….. bref, on s’est bien marrés et on a adoré l’expérience.

Nous nous rendons ensuite aux ojos del salar (les yeux du salar) et à la laguna Tebenquiche. On est particulièrement sous le charme du spectacle offert par la lagune avec toutes ces nuances de couleurs.

Pour finir la journée, nous mettons le cap vers Piedras Rojas. On roule sur 150km à travers des paysages splendides où nous rencontrons nos premières vigognes (cousins sauvages des lamas). Plus nous montons en altitude, plus le temps devient menaçant, finalement il ne pleuvra pas mais qu’est-ce qu’il fait froid, on se les pèle !
Nous finirons notre journée à 3950m d’altitude, quasi à la frontière argentine, au mirador de Piedras Rojas.

24 décembre 2021

Pour cette deuxième journée, on met le cap au nord. On commence d’abord par aller explorer le canyon des cactus en compagnie d’un couple de franco-belge que nous venons de rencontrer.
On est impressionnés par ce décor sorti de nulle part et ces cactus immenses. On adore cette balade.

On décide de continuer tous les 6 jusqu’aux thermes de Puripobre : une rivière d’eau chaude qui coule non loin de là, dans le canyon, et où l’on peut se baigner. Cette fois on ne flotte pas mais l’eau est bonne et on en profite bien !

L’après-midi, nous nous rendons à Vallecito. Il s’agit d’un itinéraire alternatif à la vallée de Luna, qui est fermée, mais dont les paysages sont similaires. On traverse des paysages lunaires jusqu’à arriver au Bus Magic, où on s’éclate à faire des photos.

Sur le retour, on fait une petite pause au mirador sur la vallée de la mort : l’accès est fermé mais nous pouvons toujours profiter du panorama.

On est sans mots après cette deuxième journée tellement les paysages rencontrés ont été surprenants, incroyables et splendides !

Nous partageons le réveillon de Noël avec Marlène et Baptiste. Pour l’occasion on décide de s’offrir un petit menu spécial réveillon dans un restaurant karaoké. Mais les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu…la commande de repas la plus laborieuse de l’Histoire, la serveuse est revenue 3 fois pour prendre ou modifier notre commande ! On a failli mourir de faim.
Heureusement les cocktails, eux, n’ont eu aucun soucis pour arriver et, pour le coup, on ne risquait pas de mourir de soif. Une première tournée offerte par la maison de « Cola de Mono », le cocktail traditionnel de noël chilien (à base de lait, sucre, café, eau de vie et cannelle), une deuxième tournée de pisco sour que nous avions commandé puis une troisième tournée (finement?) négociée par Lulu pour patienter des plats qui n’arrivent pas ! Une bonne soirée qui se terminera à 2H du mat….. la journée de demain s’annonce d’ores et déjà difficile !

25 décembre 2021

Aujourd’hui, c’est le matin de noël. On profite du petit déjeuner pour appeler nos familles, ça nous redonne des forces après avoir si peu dormi ! C’est avec une petite gueule de bois que nous repartons pour une dernière journée d’aventure. Cette fois vers l’est, en direction du Paso de Jama, à la frontière avec l’Argentine.

On monte en altitude au fur et à mesure des kilomètres, jusqu’à 4820m, on se sent un peu étourdis par le manque d’oxygène. Les paysages sont encore une fois incroyables.

On passe devant Monjes de Pacana, un immense rocher qui fait penser à une tête d’indien (avec un peu d’imagination).

Puis devant le salar de Tara, que les nuages menaçants rendent encore plus mystérieux.

Nous arrivons enfin au Paso de Jama, mirador qui marque la frontière Chili – Argentine.

Comme le poste frontière semble à plusieurs kilomètres, on en profite : on passe la frontière clandestinement le temps de quelques photos. On est dans une sorte d’euphorie générale : le passage de frontières terrestres est tellement compliqué en cette période de COVID qu’on se lâche !

Sur le chemin du retour, la neige commence à tomber en abondance, sortie de nulle part ! On aura eu de la neige pour Noël, et dans le désert !

Ça y est, c’est notre dernière soirée avec Marlène et Baptiste ! On se fait un petit resto pour profiter de ces derniers moments ensembles….. en attendant de pouvoir se retrouver autour d’un apéro à Lyon en mai/juin prochain (des lyonnais…c’est pas pour rien qu’on s’est si bien entendus !!!).

On a vraiment adoré ce séjour à San Pedro de Atacama, les paysages étaient époustouflants et tellement différents chaque jour. Et partager ces moments avec des gens géniaux, avec qui on était sur la même longueur d’onde, c’était vraiment la cerise sur le gâteau. Nous qui appréhendions de fêter noël loin de nos familles, au final on a passé 3 jours extraordinaires.
Quelle belle manière de finir notre séjour au Chili !

Demain, nous reprendrons le bus et nous arriverons à Iquique après 8h30 de route. Nous souhaitions initialement y faire une excursion mais ce ne sera finalement pas possible, en raison de tout l’administratif pour préparer notre passage en Argentine (et notamment le test PCR).
Nous passerons finalement deux jours très agréables dans la famille de Paola, avant de nous envoler, le 28 décembre en direction de Buenos Aires.

À bientôt en Argentine !


>> Pour plus de photos, c’est par ici <<


INFOS PRATIQUES
Transports

Caldera > San Pedro de Atacama : Pas de bus direct (idem on ne sait pas si c’est habituel ou non). Il faut prendre un bus pour Calama (10h30 – 24200CLP) puis un second bus pour San Pedro de Atacama (1h30 – 3500CLP)

Location de pick up
Il faut savoir que louer un véhicule au Chili n’est pas simple (comme beaucoup de choses au Chili 🙂 ) : la plupart des loueurs n’acceptent que les carte de « crédit » et non pas les cartes de « débit » comme nous avons en France, ça leur permet d’être sûrs de pouvoir récupérer la caution en cas de problème. Comme nous avons uniquement des cartes de débit, on est donc touts contents d’avoir rencontré Aurore et Guillaume à Santiago qui nous ont donné le contact d’une agence qui accepte de louer via une carte de débit (en contrepartie ils nous demandent la caution en cash le temps de la location). Bref, ça nous a sauvé !
L’agence s’appelle Rent a Hilux. Prix de la location : 80000CLP/jour. Caution en cash : 400000CLP.

Hébergement

Nous ne recommandons pas particulièrement notre hostal qui n’était pas ouf, par contre nos amis étaient ravis du leur : Hostal Kirckir. Pas cher, gérants adorables, super petit dej et piscine ! Bref, ça semble être le bon plan sur San Pedro !

Visiter le désert d’Atacama en plein COVID

La plupart des sites les plus touristiques sont fermés actuellement à cause du COVID (article qui recueille les lieux ouverts et fermés) mais il y a vraiment de quoi en profiter à fond et c’est l’occasion de sortir des sentiers battus ! On ne peut que recommander les lieux qu’on a visité !

Pisco Elqui, La Serena et Caldera – la chaleur aride du nord !

Pisco Elqui

17 décembre 2021

Après 9h de bus hier depuis Santiago (à bord de 3 bus différents), nous sommes arrivés de nuit dans le petit village de Pisco Elqui, non sans avoir pu admirer la splendide vue du soleil couchant sur les montagnes rougeoyantes de la vallée ! C’est donc tout impatients que nous nous réveillons ce matin pour découvrir ce splendide paysage, on est déjà sous le charme.

Vu le décor, on a très envie de randonner. La veille on a demandé conseil à notre logeuse pour une jolie balade (on ne trouve pas grand chose sur Maps.me). Celle-ci nous a conseillé de marcher jusqu’au village d’Horcón, au fond de la vallée. On se met donc en route.
Les paysages sont sublimes mais malheureusement il n’y a pas de chemin, seulement la route et beaucoup de circulation …. c’est pas trop ce que l’on cherchait.

On insiste un peu mais après 4km en plein cagnard on décide de changer notre fusil d’épaule. Tant pis pour le joli village pittoresque. Nous nous arrêtons plutôt à la pisquera Los Nichos (on perd pas le nord !). Pisco d’Elqui est le lieu central de fabrication du Pisco au Chili, l’alcool national dont on se régale depuis notre arrivée. Tout ce vert sur nos photos, ce ne sont rien d’autres que des vignes pour la production de l’élixir en question.
L’une des grandes activités du coin est donc de faire le tour des caves. Nous nous limiterons à une seule (heureusement qu’on est à pieds!).

Petite visite/dégustation très intéressante pour découvrir notamment que l’invention dudit breuvage est source d’un conflit historique avec le Pérou ….. nous tout ce qu’on entend c’est « chouette on va encore pouvoir en boire quand on sera au Pérou ».

De retour au village, on se balade un peu, on prend des renseignements pour notre randonnée du lendemain (grâce à Solène et Nico qui ont réussi à retrouver leur randonnée d’il y a 3 ans pour nous!!) et on s’offre une petite glace. Décidément ça nous rend très fiers de manger des glaces en décembre.

Comme on n’arrive pas à trouver de piscine où aller nous baigner, on va se faire un petit apéro sur la terrasse de notre cabane. Faut pas se laisser abattre !

18 décembre 2021
Ce matin, on fait un effort et on se lève tôt, histoire de commencer à marcher avant qu’il ne fasse trop chaud. On se met en route vers 8h, tant que le soleil n’est pas passé au dessus des montagnes, tout va bien. Vers 9h, on est déjà en plein cagnard et on a l’impression que ça tape encore plus que la veille.
Mais on est contents : voilà une vraie balade, sans croiser de voitures, seuls au milieu de splendides paysages !

On ne s’attendait pas à ce que ce soit si désertique si « proche » de Santiago, la différence de climat est impressionnante après la Patagonie ! Le décor est bien différent mais tout aussi époustouflant.

Nous redescendons à notre cabane pour midi. Le temps de prendre une bonne douche et de manger un bout avant d’attraper un bus retour pour la Serena.
L’occasion pour nous de goûter la fameuse boisson qui nous intrigue tant depuis notre arrivée au Chili, le mote con huesillo, en attendant le bus. Il s’agit d’une boisson à base de sirop de pêches séchées avec du blé cuit au fond ….. étrange mélange mais très frais, ce qui a le mérite de bien nous rafraichir sous ce soleil de plomb (en dehors de ça l’expérience n’a rien d’exceptionnel) !

Nous voilà donc à nouveau en route. Avec pour objectif de se faire deux petits jours de farniente à La Serena.

La Serena

Nous arrivons en milieu d’après-midi. Juste le temps de régler quelques galères avec notre auberge et d’aller faire des courses pour le repas du soir.
Et là, surprise, on trouve du bleu à la coupe ! Oui, nous parlons bien de fromage, cet élément de base de notre alimentation qui nous manque tant ! Ni une, ni deux, on achète une bouteille de vin et ce qui se rapproche le plus d’une baguette pour l’apéro du soir (on se refait pas!).

Au diner, on s’ambiance avec deux chiliens de passages qui ont très envie de faire la fête et deux volontaires de l’auberge. Au programme : beaucoup (trop?) de whisky et des petites leçons de danse ! Vous pouvez d’ailleurs admirer l’air désespéré de notre copain chilien qui espérait apprendre la salsa à Sam.

19 et 20 décembre 2021

Ce matin, on se réveille pas très frais …. étrange ? Heureusement, nous n’avons pas un gros programme pour aujourd’hui, seulement nous balader dans la ville, avancer sur le blog et organiser notre prochaine étape dans le désert d’Atacama. Sans oublier un gros barbeuk de fruits de mer partagé avec toute l’auberge ! Encore une belle soirée.
Le programme du lendemain n’est pas bien plus chargé : essayer de faire faire notre troisième dose COVID et acheter nos billets pour l’Argentine (ce qui est déjà pas mal en soit). Et oui, puisque les frontières terrestres restent fermées, il s’avère que la solution la plus économique pour passer dans notre prochain pays, la Bolivie, est d’aller fêter le nouvel an à Buenos Aires (parfois, les contraintes ont du bon, Sam est aux anges!) puis de remonter en bus jusqu’à la frontière qui est ouverte de ce côté là !
Notre tentative de 3ème dose sera un échec mais l’achat des billets d’avion une réussite (on ne peut pas tout avoir!). On profite de la fin d’après-midi pour chiller avant notre bus de nuit en direction de Caldera, un peu plus au nord, quasiment sur la route de San Pedro de Atacama où nous nous dirigerons ensuite pour fêter Noël.

Caldera

21 décembre 2021

3h30 du matin : nous arrivons, pas bien frais, à Caldera. « Mauvaise » surprise, il s’agit d’une toute petite ville sans taxi, ni Uber et notre hostal se trouve à 35 minutes de marche … Comme le proprio avait proposé de venir nous chercher, on essaye de l’appeler un grand nombre de fois, en vain. Tant pis, nous allons marcher (soupir épuisé).
Nous traversons la ville complètement endormie : si notre hôte ne se réveille pas, nous n’aurons aucune alternative. Il y a des chiens errants qui nous poursuivent de toutes parts dans la rue (on flippe un peu) mais finalement on arrive à bon port. On sonne à de nombreuses reprises, on appelle aussi … le patron mettra un bon quart d’heure à se réveiller et à nous ouvrir… mais il nous ouvrira. Ouf !! On file se coucher histoire de dormir encore quelques heures !
On se réveille requinqués et bien décidés à profiter de notre seule et unique journée à Caldera.
Nous commençons par découvrir le centre de cette ville partagée entre bord d’océan et désert.
Ensuite, nous arrivons à nous faire faire notre 3ème dose de Pfizer (par le père noël lui même!), on est contents, au moins c’est fait !

Pour nous récompenser de cette réussite, on prend un collectivo jusqu’à Bahía Inglesa, réputée pour être la plus belle plage du pays. On se balade le long de la plage, on trempe les pieds (pas plus, elle est glacée et il y a beaucoup trop de méduses échouées sur la plage à notre goût) et on se prend une bonne bière ! Quelle belle journée !

Demain matin on se remet déjà en route, tôt, pour San Pedro de Atacama. Cette escale à Caldera aura été courte mais on ne la regrette pas !


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INFOS PRATIQUES

Transports
Santiago > Pisco Elqui : Pour vous rendre à Pisco Elqui depuis Santiago, vous devrez d’abord prendre un premier bus jusqu’à La Serena (6h30 – 14900CLP). Ensuite, de la Serena, deux compagnies assurent les trajets jusqu’à la Vallée de l’Elqui (Via Elqui et Sol de Elqui) mais en ce moment seule l’une des deux compagnies part du terminal de bus (bien vérifier que le bus va jusqu’à Pisco Elqui). 1h30 de trajet jusqu’à Vicuña, puis encore 1h jusqu’à Pisco Elqui (2500CLP pour le trajet La Serena – Vicuña, 2000CLP pour Vicuña- Pisco Elqui, 3500CLP si vous arrivez à prendre un bus direct).

La Serena > Caldera : Assez peu de bus qui assurent cette liaison, on ne sait pas trop si c’est une question de saison ou de COVID… 6h de route – 22000CLP.

Caldera > San Pedro de Atacama : Pas de bus direct (idem on ne sait pas si c’est habituel ou non). Il faut prendre un bus pour Calama (10h30 – 24200CLP) puis un second bus pour San Pedro de Atacama (1h30 – 3500CLP)

Hébergement
Pisco Elqui : On ne peut que vous souhaiter du courage pour trouver un hébergement à Pisco Elqui (c’est hors de prix). Pour notre part, nous avions trouvé une cabane sur Airbnb. En pleine saison l’hostal San Pedro semble être l’hébergement le moins cher que vous pourriez trouver (pas de chance pour nous, il ouvrait début janvier).
La Serena : L’Aji Verde Hostel est une chouette adresse avec pleins d’espaces communs propices à la rencontre et notamment une belle terrasse et un salon avec vue panoramique pour chiller. Les chambres sont grandes et confort (22000CLP la chambre double avec sdb partagée).
Caldera : Hostal & Hostel Consulado. Certes, le patron ne se réveille pas facilement mais il est adorable et il nous a conduit gratuitement dans le centre à plusieurs reprises. Les chambres et salle de bains sont petites et pas hyper confort mais c’est le plan le moins cher qu’on ait trouvé (30000CLP petit dej compris).

Visites et balades
Pisquera Los Nichos : on recommande la visite de cette cave familiale et historique pour découvrir les dessous de la fabrication du Pisco ! 2000CLP la visite, dégustation et verres à shot compris. Bien se renseigner avant sur les horaires de visite (à peu près toutes les heures mais pas vraiment).

Randonnée à Pisco Elqui : Si vous voulez marcher à Pisco Elqui, il semble n’y avoir qu’une option ! Une petite randonnée de 2h/3h aller-retour qui monte mais sans trop de difficulté et dans des paysages superbes ! Prévoyez de l’eau !
La balade part au dessus du UMA Hotel (vous trouverez le chemin sur Maps.me). Il suffit de suivre le chemin de terre qui monte. Lorsque celui-ci se finit en cul de sac, il est temps de faire demi-tour !

Bahía Inglesa : Pour vous rendre jusqu’à la plage, il suffit de prendre un collectivo depuis le centre de Caldera (entre 1200 et 1500 CLP par personne). Beaucoup de bars/restos au bord de la plage (bien chers).

De Puerto Natales à Punta Arena – 5 jours en Patagonie

Cette partie de notre séjour au Chili a été particulièrement compliquée à organiser. Du fait du COVID, les frontières entre Chili et Argentine sont encore fermées et il devient vite compliqué de visiter cette région puisque la carretera australe, la seule et unique route qui descend tout au sud, slalome entre les deux pays.
Ne pouvant pas faire le trajet en bus comme nous l’imaginions à l’origine, nous nous sommes donc renseignés sur les ferrys pour descendre …. pas de bol, il n’y en a aucun avant un mois…. la seule solution qui nous restait était donc l’avion.
Nous nous sommes longtemps interrogés sur le fait de faire une croix sur cette partie de notre voyage ou non …. Pauvre Sam qui rêvait d’aller voir si la Terre de feu brulait vraiment ! Il faut dire que côté budget, entre les billets d’avion et le coût de la vie sur place, ça ne nous semblait pas très raisonnable.
C’est sans compter sur la famille, toujours là pour nous aider à réaliser nos rêves les plus fous !
Très belle surprise de la tante et de l’oncle de Sam (merciii Sylvie et Philippe !!), ils nous offrent les billets d’avion aller-retour ! C’est parti on se lance, nous partons 5 jours pour effleurer la beauté de cette région qui fait tant rêver.

Puerto Natales

9 décembre 2021

Après 2h00 de vol au dessus des Andes et pas loin de 2000km parcourus (finalement en avion c’est pas si mal, c’est fou ce que ce pays est grand !!) nous voilà arrivés à Puerto Natales, ville particulièrement réputée pour être le point de départ du fameux parc national de Torres del Paine. On a perdu quelques degrés et ça souffle fort, les polaires ne nous seront pas inutiles durant le séjour !

Nous nous rendons dans l’auberge où nous avons réservé, qui s’avère être plutôt un hébergement chez l’habitant. La famille nous accueille avec le petit déjeuner, on est bien contents !

S’enchaine ensuite une journée un peu prise de tête où on essaye de comprendre comment organiser notre visite à Torres del Paine (encore une fois, on est au Chili, rien n’est simple !) entrecoupée de siestes (le réveil à 5h a fait mal) et tout de même d’une petite pause repas.

99% des touristes qui se rendent à Torres del Paine font soit l’un des treks W ou O en 4 à 7 jours, soit la randonnée jusqu’à la fameuse base Torres au pied des tours, soit le tour à la journée « on descend du bus à chaque mirador pour faire une photo et on remonte ». Pour cela, très facile de trouver les infos.
Cependant, nous on n’est pas fous, on sait très bien qu’on n’est pas au niveau pour tenter le trek sur plusieurs jours et on sent moyen la randonnée à la journée à Base Torres : 9h de marche annoncée (1000m de dénivelé en altitude – 20 km) , début de la rando au plus tôt à 10h avec le premier bus et le dernier bus repart à …. 19h (encore une fois la logique chilienne reste une énigme). Bref, on se voit déjà devoir faire demi-tour à 500m du point d’arrivée, sans avoir vu les Torres, de peur de louper le bus. Des tours à la journée avec guide et véhicule sont proposés sur cette rando, ce qui a l’avantage d’éviter le stress de louper le bus, mais ça ne nous branche pas spécialement de payer 50€ par personne pour suivre une rando balisée avec un guide et d’autres touristes …. L’idéal pour cette rando semble de réserver une nuit dans l’un des deux refuge d’altitude qui se trouve aux 2/3 du chemin et de la faire en deux jours. Cependant, il faut réserver le refuge plusieurs semaines, voire mois en avance et quand nous avons regardé il y a quelques jours tout était déjà complet. On n’est pas non plus trop déçus : 240$ la nuit en tente (tente et duvets compris) avec dîner et petit déjeuner pour deux personnes ça nous semble juste exorbitant !
Nous finissons donc par réaliser que le moyen le plus simple de visiter le parc est de louer une voiture et de faire des petites balades de 1h à 2h à différents points du parc. On arpente les agences de location mais, pas de bol, on est en haute saison touristique et ils n’ont rien de disponible à moins d’une semaine. Et c’est là que ça devient compliqué puisqu’il n’y a aucune information pour les gens qui veulent juste se balader dans le parc à la journée (sans faire la fameuse rando) et qui n’ont pas de véhicule.
À force d’acharnement on finit (ENFIN) par trouver une solution !! Nous pouvons prendre le premier bus du lendemain matin, descendre au second arrêt et faire une petite rando de 2h jusqu’aux Cuernos, reprendre le bus retour de 12h45, s’arrêter au premier arrêt et faire une seconde balade sans aller jusqu’aux Bases. Ouuuf, on se sent soulagés, on a l’impression d’avoir trouvé LA solution qui colle parfaitement à nos besoins (et à nos moyens) et on a hâte.
On fête ça en se baladant dans la ville jusqu’au port, où la vue est splendide et où le vent souffle tellement fort !!

Le soir petit repas partagée à l’auberge, nos hôtes nous invitent à leur table pour le dîner (inviter est un bien faible mot, ils s’attendent à notre présence et nous demandent de prévenir si nous préférons manger dehors). On a acheté des bouteilles de rouge pour ne pas venir les mains vides et là, en plein milieu du repas, alors que tout se passe bien, une scène abominable se déroule sous nos yeux.
Le père de famille, après s’être servi un petit verre de vin, attrape une bouteille de fanta et rempli le reste de son verre avec le soda ! SACRILÈGE !
On l’a appris après, il n’est pas rare pour un chilien de couper son vin avec du soda…. le tonton de Lulu aurait vu ça, il en aurait fait des cauchemars pendant des semaines !!!
Bon en dehors de ça on vous rassure, on a très bien mangé ! Et puis ensuite il est temps d’aller se coucher, le réveil sonne tôt demain.

10 décembre 2021

5h45 du matin, la nuit a été courte, il est temps de se lever et de se préparer, nous devons être au terminal de bus à 6h45 pour un départ à 7h. Ce n’est pas moins de 6 bus pleins à craquer qui s’élancent en même temps en direction du parc, c’est la première fois qu’on voit autant de touristes depuis le début de notre voyage !
Puerto Natales se trouve à 2h de l’entrée du parc national, ce qui nous donne la parfaite opportunité de finir la nuit (sauf pour Sam qui a préféré admirer les guanacos sur le chemin). Une fois arrivés dans le parc, nous devons tous descendre pour aller faire scanner nos petits QR codes qui prouvent qu’on s’est bien acquittés des droits d’entrée spéciales touristes (30€ par personne).
Ensuite ceux qui se dirigent à Pudeto (donc nous) peuvent remonter dans le bus, les autres doivent attendre une navette qui les emmènera au début de la rando pour Base Torres et les treks de plusieurs jours.
On est soulagés, sur l’ensemble des 6 bus, environ 285 personnes se dirigent vers les treks tant convoités (et dire qu’on est en période de faible fréquentation due au COVID…). On se dit qu’on a vraiment choisis la meilleure option !
On se retrouve donc à une quinzaine de personnes dans le bus pour Pudeto. À l’arrivée, tous se dirigent vers l’embarcadère pour prendre le catamaran sur le lac Pehoé… sauf nous ! On est aux anges !
Après avoir revérifié avec le chauffeur de bus son horaire de retour, nous nous élançons en direction des Cuernos. Une superbe balade qui commence par une cascade et qui offre de superbes panoramas tout du long.

Arrivés au mirador, les Cuernos ont beau avoir la tête dans les nuages, la vue est tout de même splendide ! On est vraiment contents de notre randonnée, en plus on était tous seuls, le pied.

Sans compter tous les guanacos (cousins des lamas à l’état sauvage) rencontrés en chemin !

On a passé tellement de temps à admirer les paysages et les guanacos qu’on a failli louper notre bus retour. Mais en nous pressant un peu on a réussi à l’avoir. On a même eu le temps de croiser un renard gris de Patagonie en faisant un petit détour par les toilettes. De tellement prêt qu’on a d’abord cru que c’était un chien, pas le temps de dégainer l’appareil photo il a filé en nous voyant !
On monte donc dans notre bus privé qui nous ramène à l’entrée du parc où nous devons attendre la navette qui nous emmènera au début des randonnées.

Nous allons demander à une gardienne du parc à quelle heure passe le prochain bus. Elle nous regarde méfiante : que fait-on là ? Comment est-on arrivés ? A-t-on bien payé notre entrée ? Notre itinéraire semble vraiment peu conventionnel. Quand on lui explique qu’on veut aller marcher 2h/3h sur le début de la balade avant de prendre le bus retour de 19h, celle-ci nous rétorque que c’est impossible, qu’il est interdit d’emprunter le chemin de randonnée après 10h du matin, que l’entrée est fermée et contrôlée. On lui demande s’il y a d’autres balades à faire à la place, de là bas ou de là où on est, et celle-ci nous répond qu’il n’y a aucune randonnée possible sans guide. Super.
On décide de tempérer, de manger notre pique nique en attendant le bus et d’aviser en fonction du prix de celui-ci. Lorsque le bus arrive, nous allons demander le prix à la contrôleuse : 6€ l’aller-retour par personne, ça nous semble un peu cher si une fois arrivés on ne peut pas se balader….
Après un petit temps d’hésitation, on se dit qu’on préfère marcher sur le chemin jusqu’à en avoir marre et faire demi-tour, la vue est tellement splendide on en profitera de toute façon et, avec un peu de chance on croisera un puma !

On s’élance sur le chemin et on est contents. Alors qu’on marche depuis une petite dizaine de minutes, le bus passe devant nous, s’arrête, et la contrôleuse en sort pour nous appeler. Elle nous offre de monter pour nous déposer à un endroit où la balade nous sera plus agréable. On accepte et on saute dans le bus. Arrivés en haut tout contents, on se retrouve par hasard dans un hôtel/restaurant de luxe (en vrai on cherche des toilettes). On discute avec un serveur bien sympathique qui nous rassure, on peut se balader comme on veut dans le parc, la gardienne nous a raconté n’importe quoi ! Il nous indique même une petite boucle de randonnée de 2h/3h, parfait !

Nous voilà repartis, on descend sur un chemin jusqu’à rejoindre le lac Nordenskjöld (du côté opposé à celui où on se trouvait ce matin même ! ), puis on remonte sur les hauteurs jusqu’à la lagune Inge où on retrouve le chemin de randonnée « officiel » qu’on suivra jusqu’à retourner à l’arrêt de bus où on aura même le temps de boire une petite bière avant de redescendre.

Au final, nous aurons fait deux randonnées superbes (on a particulièrement aimé la première), à travers des paysages incroyables, sans grosses difficultés et surtout en étant seuls toute la journée ! On s’est régalés et on est bien fatigués : on va bien dormir sur les deux heures de chemin retour !!
Et quelle surprise lorsqu’on arrive à l’auberge : le patron nous a attendu avec un bon repas chaud à partager, au top. On dévore nos repas et on file s’écrouler dans notre lit.

On vous met ici nos circuits de randonnées, pour ceux qui voudraient en profiter :

11 décembre 2021

Ce matin on s’offre une petite grasse mat’ avant de prendre notre bus en direction de Punta Arena : 3h de route au programme avant d’arriver dans la plus grande ville de l’antarctique chilien, juste en dessous du trou dans la couche d’ozone (youpi !), et il fait encore plus froid qu’à Puerto Natales !
Une fois installés dans notre auberge, nous ressortons nous renseigner sur les tours possibles : on a très envie d’une sortie en bateau pour descendre jusqu’à la Terre de feu et ses alentours et puis, c’est un cadeau des parents de Lulu pour qu’on se fasse plaisir et on compte bien en profiter !! 😀
On hésite entre un tour pour aller voir les manchots empereurs et un tour pour aller voir les baleines (vous connaissez notre passion!). Le choix nous sera facilité : il n’y a pas de tour jusqu’aux manchots empereurs avant notre départ (les conditions en mer sont très difficiles autour de la terre de feu) par contre il y a justement demain un tour d’observation des baleines dans le parc marin Francisco Coloane, jusqu’au glacier de l’île Santa Inés. C’est décidé, on réserve le tour, on s’arrête manger une bonne pizza (à la viande de lama pour Sam) et on file dormir au plus tôt en prévision de la journée qui s’annonce demain : départ à 4h du matin et retour vers 17h00 ! Encore une journée intense qui se profile !

12 décembre 2021

4h du matin, nous voilà au milieu de la nuit devant l’agence où nous avons rendez-vous. Nous montons dans le bus qui nous emmènera jusqu’à notre bateau : une heure de route pour finir la nuit avant d’embarquer.
C’est à Punta Carrera, à 50km au Sud de Punta Arena que nous attendent notre immense catamaran de luxe et notre guide. Nous naviguerons pendant 11h alors autant être confortablement installés !

Nous nous mettons en route au soleil levant, l’eau est très agitée, les vagues immenses et, à notre grand étonnement, le bateau avance presque sans à-coups.
Au loin, nous admirons la terre de feu (qui n’est pas en flammes comme le fait remarquer Sam!) et vers 7h du matin, nous dépassons le Cap Froward, le point le plus austral du continent américain. À 9h, nous entrons dans l’espace du parc naturel maritime Francisco Coloane où nous naviguerons pendant plusieurs heures à observer les manchots et surtout les baleines que nous verrons en grande quantité et de près ! Le bonheur (mais un bonheur très froid, on se les pèle malgré nos 8 couches) !

Enfin, nous arriverons à l’île Santa Inés pour admirer son magnifique glacier pendant que l’équipage récupère des mini icebergs afin de les casser en glaçons pour nous préparer des cocktails !

Il est maintenant temps de faire demi tour, dernière escale baleines avant de prendre le chemin du retour.
Bon, on l’avoue, on a quand même finit par piquer du nez sur la dernière heure de navigation !

De retour à Punta Arena, on est sur un petit nuage, quelle journée ! Encore un grand merci aux parents de Lulu pour ce beau cadeau !!!

13 décembre 2021

Après la journée d’hier, nous sommes en mode zombies, on est encore bien crevés malgré une bonne nuit de sommeil.
On finit par sortir pour aller manger et on trouve un super petit resto.

Nous profitons ensuite de l’après-midi pour explorer la ville avant de rentrer nous reposer et travailler sur le blog….. Après que Sam ce soit bien sûr éclaté sur les statuts devant la maison (on vous met seulement un petit extrait mais il a tapé la pause sur les 12 statuts sans exception) !!

On est super contents de cette expédition de quelques jours en Patagonie, on aurait vraiment loupé quelque chose en ne venant pas !
Heureusement que la famille est là pour nous permettre de faire de petites et douces folies !
Une chose est sûre : on a définitivement envie de revenir pour mieux explorer cette région du monde en van (lorsque les frontières terrestres le permettront) !

14 décembre 2021

Il est temps de prendre notre avion retour pour Santiago (3h20 de vol), où nous ferons une escale de deux nuits dans notre auberge fétiche avant de repartir en direction du nord du pays et de ses merveilles. L’occasion pour nous de passer une soirée avec Ingrid (dans un resto français !!) et d’enfin découvrir le fameux musée de la mémoire et des droits de l’homme, dédié à l’histoire de la dictature sous Pinochet (pas drôle mais très intéressant).


>> Pour plus de photos, c’est par ici <<


INFOS PRATIQUES

Transports

Avion : Pour nous rendre en Patagonie nous n’avions pas d’autres option que de prendre l’avion. La compagnie Sky Airline semble la moins cher (à noter que les vols sont plus chers pour/vers Puerto Natales que Punta Arena). Par contre, comme leur site internet ne fonctionne pas avec les CB européennes, on vous partage l’astuce qu’on à mis plusieurs semaines à trouver : lorsque vous allez sur leur site chilien (.cl), il faut cliquer sur le petit drapeau en haut à droite et choisir « otros (español) ». Ainsi, vous pourrez payer en ligne (paypal) et les prix seront les mêmes.

Bus : Trajet Puerto Natales – Punta Arena : 3h / environ 8000 CLP

Hébergement

Puerto Natales : Turismo el campesino
Une famille qui gère une agence de tourisme propose aussi des chambres d’hôtes. Ils peuvent sembler étranges au premier abord mais sont en réalité adorables et généreux. 29000CLP la nuit, petit déj et diner compris.

Punta Arena : Hospedaje familiar Gloria
Un point de chute très sympathique chez l’habitant ! 26000CLP la nuit.

Pour manger

Punta Arena : La Luna
Menu almuerzo à 7990CLP : entrée + plat + dessert + jus ! Et c’est trop bon !

Visiter Torres del Paine sans voiture en faisant des randonnées à la journée

Bus pour le parc national : 12000CLP par personne aller-retour
Navette dans le parc pour aller jusqu’au départ de la randonnée des tours : 6000 par personne aller-retour.
On a vraiment bien aimé notre itinéraire de la journée décrit plus haut.
D’autres options sont possibles :
– ne pas se presser et se balader toute la journée aux alentours de Pudeto et de los Cuernos (à refaire c’est peut-être ce qu’on choisirait).
– il semble y avoir une randonnée au dessus de l’accueil du parc où on peut voir des pumas (rando uniquement accompagné d’un guide). À voir s’il est possible d’avoir un guide directement sur place (ce qui serait top) ou s’il faut l’embaucher depuis Puerto Natales (moins intéressant sur ce type de journée).

Tour des baleines et glaciers à Punta Arena

C’est la compagnie Solo expediciones qui propose ce tour (à priori la seule).
C’est un tour qui coûte cher mais qui vaut la peine d’après nous, après tout on va aux confins du monde ! 11h de navigation, 3 arrêts d’observation des baleines (environ 3h au total), guide pour les explications, petit déjeuner, repas de midi, goûter et pisco sour + thé et café à volonté pour se réchauffer, et j’en passe.

Isla Grande de Chiloé : 10 jours de volontariat chez Yessica

Puerto Montt

24 et 25 novembre 2021

Depuis notre arrivée au Chili, nous nous disons que nous ferions bien une étape volontariat d’une dizaine de jours sur l’île de Chiloe. On imagine des paysages similaires à la Bretagne et ça nous attire. Bon par contre c’est l’un des endroits les plus pluvieux au monde, à côté la Bretagne et l’Irlande sont des petits joueurs, mais on a les K-Way dans le sac, on se sent prêts.
Malheureusement, les hôtes avec lesquels nous sommes en contact ne nous donnent plus de réponse…nous tentons d’en contacter un autre, en dernière minute, et décidons de tout de même prendre la route en direction de Chiloe en attendant une réponse. Quoiqu’il arrive nous avons très envie de visiter cette île dont nous avons tant entendu parler !
De Pucón nous prenons donc le bus pour nous rendre à Puerto Montt, ville sans grand intérêt autre que c’est d’ici que partent les bus pour Chiloe. Nous décidons d’y rester deux jours, le temps d’organiser notre programme des semaines à venir jusqu’à la Patagonie et puis de souffler un peu.
Le 25 novembre étant notre anniversaire de PACS mais également le jour qui marque nos deux mois de voyage, on décide de s’offrir une journée glande/grasse mat/gros brunch ! Le bonheur !!!!

Chiloe

26 novembre 2021
Ça y est, nous nous mettons en route pour Chiloe. Pas de nouvelles des workaways mais ce n’est pas grave, nous sommes tout de même bien décidés à en profiter ! Après 2h de bus et une traversée en bac, nous voilà sur la belle île de Chiloe. Direction Ancud, la plus grande ville de l’île, où nous avons réservé pour deux nuits.

Après une petite visite de la ville et du port, nous nous employons surtout à organiser la journée de demain qu’on attend avec impatience : la visite à la Pingüiñera ! Comme d’habitude, difficile de trouver les informations pour nous y rendre… il n’y a pas de bus les week-ends et pas d’option alternative…tant pis nous réserverons un tour, on a trop envie de voir les pingouins !! Et puis, bonne nouvelle : on a une réponse positive de Yessica qui veut bien nous accueillir dix jours en workaway dans le village de Quemchi ! Ça se fête !!

Pour dîner, nous nous offrons un resto. On décide de se partager une spécialité chilienne, le pichanga.
Il s’agit d’une assiette où on trouve une montagne d’aliments qui forment un ensemble pas spécialement qualitatif : frites, bouts de saucisses, bouts de knacki, bouts de viande, légumes marinés au vinaigre, pain, œufs durs. La finesse culinaire chilienne dans toute sa splendeur !

Sam est heureux comme tout.

27 novembre 2021
C’est parti pour aller voir les manchots !!! Oui parce qu’en fait ici ils disent pingouins mais la traduction française exacte serait plutôt manchots ! On achète des empanadas à la boulangerie (les meilleures qu’on ait goûté jusqu’à présent) et un milcao (spécialité de l’île, galette de patate fourrée à la viande…. trop bon !) pour le pique-nique et on va rejoindre notre agence. Nous partons dans un petit fourgon avec 6 autres personnes pour tout l’après-midi.

Arrivés sur la plage, pour aller voir les manchots nous devons monter dans un bateau pour nous rapprocher des îles où ils vivent. Pour cela, on nous fait monter sur une sorte de ponton à roulette que les marins poussent ensuite jusqu’à l’embarcation (il faudrait pas non plus se mouiller les pieds !).

Sur les îles, pleins de manchots de Humboldt (les mêmes que ceux qu’on a vu aux Galápagos) et de Magallanes. On est vraiment fans !

De retour sur terre, on en profite pour se balader autour et sur la plage. Il fait beau mais ça souffle !

28 novembre 2021
Aujourd’hui nous devons rejoindre Yessica à Quemchi pour notre volontariat. Comme on est dimanche, il n’y a qu’un seul bus qui va à Quemchi à 17h. Avant d’aller nous faire une petite spécialité pour midi, nous nous rendons au terminal de bus rural d’où est censé partir notre bus pour vérifier que c’est tout bon pour notre départ. Mais celui-ci est fermé…on nous explique que le terminal est fermé le dimanche et que tous les bus partent du terminal central (à 2km de là). On est un peu étonnés, Yessica nous a bien expliqué de prendre le bus ici. Ça commence bien !

On ne se laisse pas abattre, on va manger et on réglera ça plus tard.
Cette fois, nos plats sont un peu plus fins, caldillo de congrio (=soupe de poisson) pour Lulu et une paila marina (= soupe de fruits de mer) pour Sam.

Après manger nous rentrons mener l’enquête à l’auberge et cette histoire de bus se transforme rapidement en grand n’importe quoi : Yessica nous affirme que le bus part bien du terminal fermé, le patron de notre hostal nous dit qu’il partira du terminal central et un client qui connaît pas mal le coin nous dit qu’il n’y a carrément pas de bus le dimanche ! Nous voilà à nouveau dans une situation typique chilienne avec aucun moyen d’avoir une information sûre ! Nous finissons par décider de faire confiance à Yessica, après tout elle vit à Quemchi elle doit donc mieux connaître les bus qui vont jusqu’à son village.
Nous nous installons donc devant le terminal, qui ne ressemble pas du tout à un terminal ni à un arrêt de bus, et nous patientons en croisant les doigts. Il y a quelques personnes qui attendent également, ça nous rassure. Et bingo, le bus finit par arriver, avec 45 minutes de retard mais il est là. Le chauffeur nous repère et nous demande si c’est nous qui allons chez Yessica. Tout est organisé, nous arriverons à bon port !

Et notre arrivée donnera le ton aux 10 jours à venir : Yessica nous attend devant le portail, au pied du bus et elle a tout prévu : apéro, repas copieux, planche apéro, desserts de spécialités locales ! On sent déjà qu’on va se plaire ici. Nous passerons la soirée à discuter et à faire connaissance.

29 novembre au 08 décembre 2021

Les 10 jours qui s’ensuivront seront merveilleux pour nous ! Yessica nous a accueilli comme si nous étions des membres de sa famille et a vraiment pris soin de nous tout au long de notre séjour. On réalisera vite qu’elle accueille des volontaires principalement pour l’amour de recevoir, pour l’envie de partager sa culture, sa cuisine et sa vie plus que pour le travail qu’on peut faire pour l’aider. Il fallait d’ailleurs plutôt insister pour travailler tellement elle nous proposait d’activités et de distractions.

Yessica et Cristian (que nous n’avons vu que le week-end dans la mesure où il travaille à 600 km) sont en train de réaliser leur rêve : construire leur auberge par leurs propres moyens. C’est pour les y aider qu’ils accueillent des volontaires. Côté missions, nous pouvions organiser notre temps à notre envie entre deux activités (globalement surtout les matins) : gratter la peinture de vieilles fenêtres qu’ils ont récupéré et/ou ramasser des cailloux sur la plage pour les disposer sur les escaliers qu’ils ont fabriqué pour descendre de leur terrain sur la plage. Rien de bien usant !

D’autant plus avec une vue pareille. La maison de Yessica ainsi que le terrain où ils vont construire leur auberge ont tous les deux une magnifique vue sur les Andes, qu’on ne se lassait pas d’admirer !

Le midi, Yessica nous préparait systématiquement des repas de rois bien copieux, beaucoup de spécialités chiliennes pour nous faire découvrir. On s’est vraiment régalé comme jamais depuis le début de notre voyage.

Ensuite, venait le temps de la sieste/temps libre/blog/raclage de fenêtre, au choix. Le mantra de Yessica étant de profiter de chaque seconde en ne s’imposant jamais aucun rythme, toutes nos journées étaient faites d’improvisation.
Pour finir l’après-midi, Yessica avait toujours une balade ou une visite à nous proposer pour découvrir les environs. Et c’est avec plaisir que nous la suivions !

Une journée qui nous a particulièrement marquée est celle du Pulmay (appelé également Curanto, une spécialité typique de Chiloé). Alors que nous devions profiter de la présence de Cristian le samedi pour aller travailler au terrain avec lui, Yessica a préféré nous abreuver jusqu’à plus soif le vendredi soir (une super soirée !) ce qui a eu pour conséquence que personne ne s’est levé avant 11h et que nous n’étions pas en état pour aller travailler. Le programme s’est donc transformé en une visite des villages environnants suivie d’un cours de cuisine pour apprendre à cuisiner le pulmay (sorte de choucroute locale où l’on trouve des patates, des fruits de mer et… de la viande !), la salade chilienne et un dessert mapuche. On était un peu inquiets à l’idée de goûter le fameux curanto (=pulmay avec des galettes de patates) si connu sur l’île. Il faut dire que l’alliance fruits de mer/viande ne semble pas l’idée du siècle pour nous petits français, mais grâce aux talents de cuisinière de Yessica on s’est régalés.
Le tout s’est bien sûr soldé en une énorme sieste !

Avec ce super programme qu’elle nous a concocté tout au long de notre séjour, nous n’avons presque pas eu le temps de visiter le reste de l’île comme nous l’imaginions à l’origine.
Nous avons tout de même « pris » notre lundi pour aller visiter Dalcahue et Castro, histoire de voir d’autres facettes de l’île, entre ses célèbres églises et les palafitos de Castro (maison sur pilotis). L’occasion aussi de voir nos premiers sapins de noël du voyage …. sous 35°C ça nous fait tout bizarre !

Nous voilà le 8 décembre, ça y est il est temps pour nous de remettre nos sacs sur le dos et de quitter ce petit coin de paradis. Après un petit loupé puisque nous avons découvert la veille que le 8 décembre est un jour férié au Chili et qu’il n’y a aucun bus pour nous ramener à Ancud, nous réservons un taxi et partons en direction de Puerto Montt pour une petite nuit avant notre vol tôt le lendemain en direction de la Patagonie !

Au final, nous avons adoré partager le quotidien de Yessica (et de la Kawen!) durant ces dix jours.
C’était une expérience extraordinaire, nous pensons avoir trouvé le meilleur volontariat au monde et nous appréhendons déjà le prochain tellement la barre est haute !!
Ce volontariat nous a également permis de nous poser et de nous reposer un peu, sans avoir à faire et défaire les sacs tous les deux jours, et ça fait du bien ! Le décor était splendide (et oui ça ressemble pas mal à la Bretagne mais avec les Andes en arrière plan en plus) et au final il n’a quasiment pas plu durant notre séjour (on est presque déçus jajaja).
Et aussi de nous régaler : la cuisine de Yessica est définitivement la meilleure cuisine que nous ayons goûté au Chili.
On espère déjà avoir l’occasion de revenir un jour pour voir leur belle auberge et pour les retrouver. Et aussi avoir l’occasion de leur rendre la pareille un jour.
Une belle rencontre comme on aime en faire !


Pour plus de photos, c’est par ici !


INFOS PRATIQUES

Transports
Puerto Montt – Ancud : il y a 3 compagnies qui proposent ce trajet (les bus vont ensuite jusqu’à Castro). Compter 2h30 pour aller jusqu’à Ancud et au moins une heure de plus pour Castro (voire plus, beaucoup de travaux sur la route). Beaucoup de départs chaque jour, pas besoin de réserver à l’avance. L’idéal est de passer par Cruz del Sur, ils ont leurs terminaux de bus dans les centres d’Ancud et de Castro, contrairement aux autres qui s’arrêtent au terminal de la ville, loin du centre. Compter environ 5040CLP par personne.

Pour se déplacer entre les petits villages, il y a des petits bus qui partent des terminaux ruraux dans la plupart des villages comme Quemchi ou Dalcahué (environ 1000CLP le trajet).

Où manger ?
Même si la réponse la plus évidente nous semble être « chez Yessica », voici quelques autres recommandations :
Ancud :
– La boulangerie qui se trouve dans la calle dieciocho, entre les rues Pedro Montt et Blanco Encalada, pour les meilleures empanadas et milcaos !
– Toujours calle dieciocho, pas loin du mercado central : dans une cour intérieure se trouvent plusieurs petits restos à un bon rapport qualité-prix. On recommande surtout le premier sur la droite (celui au fond à droite est plutôt à éviter).
Dalcahue :
– La cocinera Dalcahue : un bâtiment en forme de bateau sur le port qui abrite pleins de petites échoppes pour manger. C’est bon et c’est vraiment pas cher.

Pingüinera Puñihuil
Nous ne savons pas si c’est à cause du COVID mais il n’y a pas de bus locaux les week-ends pour se rendre à la Pingüinera. En semaine il y en a à priori 3 par jour.
La seule autre solution (en l’absence d’une voiture) est de passer par un tour (20000clp par personne).

Recommandation visite à Chiloe
Nous recommandons vraiment d’aller visiter Quemchi, qui n’est pas connu des circuits touristiques mais qu’on a adoré. La vue sur les Andes est vraiment époustouflante et c’est le plus beau panorama que nous ayons vu sur l’île. Et si vous y passez, autant aller passer le bonjour à Yessica de notre part !

Pour contacter Yessica et lui proposer votre aide

Voici le lien de son profil sur workaway : https://www.workaway.info/en/host/619558586117

Pucón : la région des lacs

21 novembre 2021
Après une nuit dans le bus où nous n’avons pas si mal dormi (mais on n’est pas bien frais pour autant), nous voilà arrivés à Pucón, petite ville au bord du lac Villarica qui offre une vue spectaculaire sur le volcan du même nom. Il y a plein de belles choses à faire dans le coin : de belles randonnées dans la multitude de parcs nationaux, des thermes naturelles, des sports extrêmes, …. on comprend pourquoi c’est une destination touristique phare !
Nous emploierons cette première journée à découvrir la ville, à nous balader sur les rives du lac et à essayer d’organiser notre séjour dans le coin… sans compter une petite soirée marathon Harry Potter avec le staff de l’auberge !

22 novembre 2021
Nous avions prévu d’aller randonner aujourd’hui mais impossible de se lever pour Lulu, beaucoup trop de fatigue accumulée ces derniers jours…après une brève tentative, elle retourne se coucher et Sam a gagné une matinée pour glandouiller ! C’est aussi ça les vacances !
Dans l’après-midi et après un bon plat du jour végétarien (ça change!), nous décidons de nous rendre aux thermes naturelles, ce qui n’est pas une mince affaire ! Toutes les thermes se situent à en moyenne 20-30km de Pucón et le seul bus pour y accéder ne passe que 3 fois par jours dans les 2 sens. Les infos sont hyper dures à trouver : pas d’infos en ligne… les horaires sont placardées à un mur sur le terminal de bus.
Ça commence bien : le prochain et dernier bus est à 17h, arrivée à 18h…. et il repart direct en direction de Pucón, c’est le dernier trajet de la journée dans le sens retour …. zut !
On s’interroge longtemps, on a bien envie d’y aller tout de même et il fait tellement chaud en journée qu’on a pas spécialement envie de réessayer un autre jour pour y aller en début d’après-midi…
On finit par en discuter avec le staff de l’auberge, ils nous encouragent à y aller, on pourra faire du stop sans problème pour rentrer, il y a beaucoup de circulation et dans le pire des cas ils viendront nous chercher! On décide de le tenter.
Le bus nous dépose un peu au milieu de nulle part, à la fin d’une route dans la forêt. Après avoir payé à l’entrée, nous descendons jusqu’à la rivière et aux piscines naturelles : le cadre est magnifique et l’eau des thermes est d’un transparent incroyable ! Et on a le lieu presque pour nous.
On passera deux heures à tester les différents bains plus ou moins chauds, le pied !

Vers 20h00, nous remontons, il vaut mieux s’y prendre un peu tôt pour faire du stop. Nous lèverons le pouce pendant 1h30, sans succès, les quelques 5 voitures qui sont passées n’ont même pas ralenti.
21h30 la nuit tombe, nous décidons d’entrer dans l’hôtel 3 étoiles devant lequel nous nous trouvons pour y demander un accès à internet pour commander un Uber ou prévenir notre auberge.
Au final, rien ne fonctionnera : la nana de l’auberge s’est endormie et ne répond pas et impossible d’avoir une course en Uber au milieu de nulle part. Le gardien de l’hôtel propose de nous ramener pour la modique somme de 30000CLP (environ 32€), ça fait bien cher mais on n’a pas trop le choix, on finit par accepter.
Une fois arrivés à l’auberge, on tombe des nues : en racontant nos déboires au gars du staff (le même qui nous a dit que nous pourrions très facilement nous faire prendre en stop), celui-ci nous dit qu’il n’est pas étonné, que les chiliens ne prennent pas facilement les stoppeurs et qu’à cette heure-ci c’était risqué …. bref, pas très fiable le bonhomme !
On est tout de même soulagés d’avoir pu rentrer, on file se coucher, demain on part en randonnée à la journée et cette fois, pas question de louper le bus !

23 novembre 2021
Ce matin on se lève de bonne heure et de bonne humeur ! Au programme : journée de rando dans le parc naturel de Huerquehue. Cette fois, on a toutes les infos et on est prêts ! On fonce à l’arrêt de bus pour le premier départ à 8h30 (il n’y en a que 3 par jour). Petite frayeur du matin, puisque comme d’habitude rien n’est simple au Chili, nous apprenons avant de monter dans le bus que nous devons nous enregistrer sur le site du parc national avant d’arriver sur place, sinon nous ne pourrons pas rentrer. Ooups, nous n’avons pas de carte SIM avec internet. Heureusement, la dame du guichet de bus accepte de s’en occuper pour nous ! Ouf !
Après une heure de route, nous arrivons à l’entrée du parc national. Nous sommes accueillis par des gardes forestiers qui nous donnent les consignes et les indications de la randonnée (et surtout ils encaissent l’argent de l’entrée !!). Le dernier bus retour passe à 17h10 et la randonnée que nous nous apprêtons à faire dure environ 6h aller retour à un bon rythme, sans les pauses.
Encore une fois, la logique chilienne dans toute sa splendeur : en prenant le premier bus du matin impossible de commencer la rando avant 10h du matin (le temps de faire les formalités d’entrée), la rando la plus populaire du parc dure 6/7 bonnes heures et le dernier bus retour de la journée passe bien évidemment à 17h….. Du coup pas d’autres choix que de se speeder pour éviter de faire la même que la veille !

Une superbe randonnée, on s’est régalés ! Lulu appréhendait un peu après le trauma du Quilotoa mais, sans la difficulté de l’altitude tout s’est révélé bien plus facile ! Et petit bonus : malgré la chaleur et le soleil qui tape, la majorité de la rando se fait à l’abri de la forêt, le top !
Arrivés au sommet, la balade débouche sur 3 magnifiques lacs à l’eau cristalline : lago Chico, lago Toro et lago Verde.

Sans compter les lézards bleu/vert turquoise rencontrés tout au long du trajet

On ne pourra malheureusement pas rester à contempler ces splendides vues aussi longtemps qu’on l’aurait voulu (coucou le bus retour), il faut commencer à redescendre après un rapide pique-nique. Au final c’est le bus qui arrivera bien en retard au point de rendez-vous … grrrr ! Mais bon, on aura vraiment adoré cette journée !

Pour nous récompenser, on s’offre des énormes pâtisseries au chocolat hors de prix pour le dessert de ce soir. Petit diner à l’auberge et dodo tôt, on est foutus ! Et demain, il est temps de reprendre le bus en direction de Puerto Montt pour nous rendre ensuite sur l’île de Chiloe.


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INFOS PRATIQUES

Transports
On recommande le bus de nuit pour ce long trajet – les bus sont hyper conforts. Les bus au départ de Valpo repassent par Santiago avant de descendre au sud (12h30 de trajet depuis Valpo – 10h depuis Santiago). 30000CLP par personne.

Hébergement
On a beaucoup aimé le Gecko Hostel (30000CLP en chambre privée salle de bain partagée). C’est à peu près le moins cher qu’on ait pu trouver. Le staff est chouette et il y a un super jardin avec barbecue.

Thermes Los Pozones
À priori les thermes avec le meilleur rapport qualité/prix du coin. Le cadre est spectaculaire et l’eau est limpide. 5/6 bassins d’eau à différentes température. 10000CLP par personne l’entrée.
Pour y aller et en revenir, seulement 3 bus par jour (direction Huife). Les horaires sont placardés sur le mur extérieur du terminal Pullman. Le stop ne semble pas évident pour ceux qui voudraient s’y risquer. Notamment parce que la route s’arrête juste après les thermes, donc très peu de circulation. L’idéal semble être la voiture….
Entrée 18000CLP par personne.

Parc de Huerquehue
C’est la compagnie Caburgua qui propose ce trajet. Ils publient leurs horaires sur leur page facebook, il y a 3 trajets par jour aller-retour (Buses Caburgua). 4200CLP l’aller retour par personne. Pour la rando à Los lagos, on recommande de prendre le premier bus aller à 8h30 et le dernier bus retour à 17h10.
L’entrée du parc coûte maintenant 7400CLP par personne. Il faut s’enregistrer à l’avance sur le site de la CONAF (mais à priori ils peuvent aussi vous enregistrer sur place, même s’ils ne préfèrent pas à cause du COVID).

Pour manger
Sundar Vegetariano : on a beaucoup aimé cette petite adresse végé, qui ne paye pourtant pas mine, située au fond d’une galerie commerciale ! Un menu unique du midi avec une assiette copieuse et gouteuse + un jus (5000CLP).
Sinon, bon plan flemme de cuisiner : le supermarché Eltit dans le centre dispose d’un joli rayon traiteur le midi (pour le soir on a pas vérifié) avec des plats cuisinés à un bon rapport qualité/prix.

Valparaiso, entre vie nocturne et street art

17 novembre 2021
Nous voilà arrivés à Valparaiso – Valpo pour les intimes – après un trajet en bus super confortable (encore une fois on hallucine après l’Équateur). Nous nous rendons chez Manu, un ami d’ami (merci Clément !!) qui s’est proposé de nous héberger durant notre séjour.
C’est ainsi que nous débarquons dans une grande coloc du bonheur, un repère d’artistes bien bordélique qui fait beaucoup penser à la coloc du 26, où Lulu a vécu pendant 5 ans. Nous dormirons dans l’atelier de peinture, sur un vieux canapé bien pourri et bien petit.
Le temps d’adaptation passé, on s’y sentira comme chez nous.
Manu et son coloc, Fenia, nous prennent tout de suite sous leur aile et nous emmènent fêter notre arrivée autour de quelques bières sur les docks. Ils sont passionnés de musiques de tradition orale et notamment de Cueca, musique et danse traditionnelle chilienne. Lulu est à fond, déjà en train d’organiser une future soirée des Jeudis des Musiques du Monde !

Manu nous joue de la Cueca

On deviendra rapidement « el Sam » et « la Lulu », petite marque d’affection trop chou.
Cette première soirée donnera le ton aux trois jours à venir : nous allons clairement passer plus de temps à prendre l’apéro qu’à visiter la ville !


18 novembre 2021
Valpo est une ville à la géographie pas facile avec ses 42 collines où vit la plus grosse proportion de la population. Du coup, quand on s’y balade ça monte et ça descend beaucoup !
La ville est particulièrement réputée pour ses collines de maisons multicolores, ses ascenseurs permettant de monter sur certaines collines (=cerro) et la quantité impressionnante de tags qu’il y a de toutes part : c’est un vrai musée à ciel ouvert.
Fenia nous propose un super circuit pour visiter la ville : il nous met dans un bus local qui nous monte dans les collines en profitant d’une superbe vue avec pour instruction de descendre à la plazeta San Luis et de déambuler dans les rues des Cerros Alegre et Concepción jusqu’à être redescendus dans le centre. Une superbe balade et un déjeuner avec une vue imprenable sur la ville.

En fin d’après-midi nous avons rendez-vous avec Veronica, une copine de Lulu qui habite sur place. Un plaisir de prendre un verre avec elle et sa copine Béa et de la revoir après toutes ces années ! Elles nous aiderons pas mal pour la suite de notre séjour (bons plans visites, contacts pour nous aider à nous organiser et don de guides de voyages), merci à elles !
Le soir, nous cuisinerons pour nos hôtes, histoire de les remercier de leur accueil.
Fenia nous emmènera ensuite dans un club populaire pour nous faire découvrir les danses traditionnelles. Entre deux verres de Pisco sour, Lucie s’essayera à la valse péruvienne, beaucoup plus facile que la Cueca !

19 novembre 2021
Aujourd’hui, nous irons déambuler dans le cerro Alegre et nous prendrons l’un des fameux ascenseurs (en cette période de COVID il n’y en a que 5 qui fonctionnent), on est comme des enfants ! Après avoir fait un échange de guides de voyage avec Béa nous nous baladerons à la découverte de nouveaux tags au hasard des rues.
Ce soir, on sort encore, nous sommes invités à la soirée d’inauguration de la Casa de la Cultura pour laquelle Manu expose ses peintures et Fenia a participé à l’organisation. Un immense bâtiment sur plusieurs étages où l’on découvrira en parallèle des concerts, des démonstrations de danses, des spectacles de cirque, …. le tout dans une ambiance festive !
Nous finirons tout de même par jeter l’éponge vers 2h du matin : après une semaine à faire la fête tous les soirs, nous ne tenons plus la distance. Les autres feront la fête jusqu’au bout de la nuit !

20 novembre 2021

Petite dernière journée à Valpo, en mode repos, blog et organisation de la suite. On en avait besoin !
Ce soir nous prenons un bus de nuit à destination de Pucón, dans la région des lacs, 12h de trajet au programme. On hallucine du confort du bus, un vrai palace.
Bonne nuit !


>> Pour plus de photos, c’est par ici <<


INFOS PRATIQUES

Transport
De nombreux bus pour faire le trajet Santiago – Valparaiso, pas besoin de réserver. 2h30 environ (4000CLP par personne).

Bon plan visite
Pour visiter les Cerro Alegre et Concepción, prendre le bus O (325CLP par personne) non loin du départ de l’ascenseur Monjat (demandez aux locaux) et descendre à Plazuela San Luis. Il suffit ensuite de descendre au hasard des rues.

Santiago : retour en capitale occidentale

14 novembre 2021
Nous voilà, enfin, arrivés à Santiago après pas moins de 5h d’avion et un changement à Bogotá.
Venir au Chili en temps de COVID, et juste après la réouverture de leurs frontières, n’est pas une mince affaire : nous avons d’abord dû faire valider notre pass sanitaire auprès des autorités chiliennes et attendre patiemment leur réponse pendant 3 semaines avant de pouvoir acheter notre billet d’avion…. seulement quelques jours avant le départ ! Nous avons également dû remplir un formulaire sanitaire (pays visités dans les deux semaines, infos sanitaires, ….) et faire un PCR moins de 48h avant le décollage. Arrivés à Santiago, on nous a fait un second test PCR dont on a dû attendre le résultat en restant confinés. Enfin nous avons également dû faire un auto-report en ligne chaque jour pendant 10 jours pour rendre compte de notre état de santé. Bref, toute une histoire (fortement déconseillé à ceux qui n’aiment pas la paperasse) !
Mais on a tenu bon et on a réussi à rentrer.
Il est 5h30 du matin et on est crevés après une demi nuit dans l’avion.
On prend un taxi qui nous pose directement à notre hostal. Pas de bol, notre chambre n’est pas encore prête, en attendant nous ferons la sieste dans le salon commun (moyen moyen niveau confinement mais bon). Nous ne ferons d’ailleurs pas grand chose du reste de notre journée, entre dodo et blog en attendant les résultats de nos tests – qu’on a reçu en milieu d’après-midi – et papotage avec les gens de l’auberge.
À peine arrivés au Chili et avant même d’avoir commencé à visiter Santiago, un constat s’impose à nous : nous avons l’impression d’être dans une capitale européenne !
Pleins de petits détails nous ont tout de suite sautés aux yeux : voitures qui respectent les feux de signalisation (il y a même des feux piétons!!) et qui ne klaxonnent pas à tout va, cuisine équipée à l’auberge (avec four et bouilloire!!!), l’eau chaude qui ne semble pas être un critère dans le choix d’une auberge, …. Après l’Équateur ça nous change bien, on est dépaysés mais « dans l’autre sens », ça nous fait tout bizarre mais ça nous fait aussi du bien, il faut le reconnaitre !
Et aussi, nous qui pensions bien parler espagnol jusqu’à présent …. on ne comprend rien aux chiliens… ça promet !


15 novembre 2021
Notre pase de movilivad en poche et après une bonne grasse mat’, il est temps d’aller visiter Santiago !
Notre auberge se trouve en plein centre, dans le quartier Bella Artes, nous n’aurons pas besoin des transports en commun pour découvrir la ville.
Nous commençons notre visite par le marché aux poissons, où nous faisons une pause repas, avant d’aller flâner dans le centre, de la plaza de las Armas jusqu’au palais de la Moneda. Nous ne manquerons pas non plus d’aller visiter un supermarché : chose qu’on adore faire lorsqu’on arrive dans un nouveau pays (alors qu’on n’y met jamais les pieds en France jajajaja) !
Santiago porte définitivement bien son surnom de capitale du nord au sud, on ne s’y attendait pas du tout, ça nous fait tout bizarre ! Nous décidons de profiter des avantages, ce soir nous dinerons dans un bar/resto branché. Au menu : pizza, ceviche, une bière pour Sam et un pisco sour pour Lulu….les prix nous ferons également tout bizarre, on n’est plus habitués !


16 novembre 2021
Malgré toutes nos ambitions, nous n’arriverons pas à nous lever tôt, on est encore bien crevés (et veiller tous les soirs jusqu’à 2h du matin pour déconner avec le staff de l’auberge n’arrange rien !).
Nous mettons le cap sur l’immense marché couvert de la Vega où l’on découvre le Santiago populaire, beaucoup plus proche de nos nouvelles habitudes de voyageurs. Nous en profitons pour manger et faire quelques courses – les prix des restos chiliens nous donnent bien envie de cuisiner ! Nous essayerons de visiter le Cerro Santa Lucia mais celui-ci est fermé suite à un incendie qui a eu lieu quelques semaines avant.
En fin d’après-midi, nous nous rendons au Cerro San Cristobal qui offre une superbe vue sur la ville depuis son sommet à 860m. Comme le funiculaire ne fonctionne pas actuellement, nous décidons de monter en bus et de redescendre ensuite à pied (on n’est pas fous!). On est impressionnés par la quantité de cyclistes qui le font en vélo : ça monte non stop sur 2,5km. D’en haut, la vue sur les Andes est magnifique, d’autant plus avec les couleurs du soleil couchant, on ne s’en lasse pas …. et on n’arrive pas à rentrer avant la nuit !
Nouvelle et dernière soirée avec le staff de l’auberge et les autres voyageurs, c’est la fête : anniversaire, barbecue et match de foot (+ un super repas préparé par Sam).
Demain, nous quittons Santiago pour rejoindre Valparaiso, à 2h30 de route, sur la côte.

Au final, on a beaucoup aimé Santiago et pas uniquement pour le confort qu’on y a retrouvé ! C’est une ville très agréable où l’on a très vite trouvé nos marques. On a déjà hâte d’y retourner après notre séjour dans le sud dans quelques semaines pour continuer à l’explorer !


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INFOS PRATIQUES

Hébergement

Hostel Forestal : une très bonne adresse qui correspond à l’image qu’on se fait d’une auberge de jeunesse. Le staff y est pour beaucoup, ils mettent une sacrée ambiance (il faut dire qu’ils vivent sur place) ! Super bonne localisation, chambres confortables,… bref on a adoré et on y est d’ailleurs retournés lorsqu’on est repassés par Santiago !
29000CLP la chambre privée avec salle de bain partagée.

Cerro San Cristobal
Quand nous y sommes allés, le funiculaire ne fonctionnait pas. Le bus pour monter coûte 1450CLP par personne. On recommande vivement la redescente à pieds en fin de journée si le ciel est dégagé.

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