Otavalo dans la Sierra du nord

2 octobre 2021

Aujourd’hui le réveil sonne tôt, nous avons pour objectif de nous rendre au marché aux bestiaux de la ville, qui a lieu tous les samedis matin, où il est recommandé d’arriver entre 6h et 7h.
Première petite déconvenue, lorsqu’on arrive au lieu où est censé avoir lieu ce fameux marché, il n’y a rien ! Nous nous renseignons auprès d’un commerçant pour découvrir que le marché à changé de positionnement et qu’il se trouve à plusieurs kilomètres de là, en dehors de la ville. Nous décidons donc de prendre un taxi pour nous y rendre (on ne s’est pas levés si tôt pour rien!). Enfin arrivés sur place, deuxième petite surprise : depuis le COVID le marché a non seulement changé de place mais il a également été divisé en deux, le vendredi pour les gros bestiaux, le samedi pour les « petits bestiaux » (cochons d’inde, poules, lapins, ….). Nous ne verrons donc que le marché dédié aux petites bêtes, ce qui est déjà impressionnant : des vendeurs qui se baladent avec des poules pendues par les pieds dans les mains, des animaux fourrés dans des sacs plastiques ou des filets alors qu’ils sont vivants, des cochons d’inde vendus non pas pour être domestiqués mais pour être mangés…c’est vraiment très déconcertant pour les petits français que nous sommes…

Après un petit déjeuner où nous goûtons une pâtisserie locale, le quimbulitos, et comme il est seulement 8h30, nous décidons de nous rendre à la cascade Peguche qui se trouve à seulement 3km du marché, le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt paraît-il. Nous prenons un bus qui nous posera directement à l’entrée et nous passerons quelques heures à nous balader dans le parc naturel qui abrite la cascade.
En fin de matinée, nous décidons de retourner à Otavalo pour enfin découvrir son marché artisanal qui fait sa réputation dans tout le pays. En attendant le bus qui nous ramènera en ville, nous faisons la connaissance de Fausto, un équatorien du coin, d’origine quechua, avec qui nous sympathisons et discutons pendant un bon bout de temps. Il fera même un détour sur son trajet pour nous accompagner jusqu’au marché et s’assurer que nous ne nous perdions pas. On échange nos coordonnées pour se donner des nouvelles.

Le marché d’Otavalo est impressionnant le samedi. Il est présent quotidiennement sur la place des ponchos mais, le samedi, il s’étend sur bon nombres de rues alentours, c’est quasiment toute la ville qui se transforme en marché ! Après un petit tour frustré de ne pouvoir rien acheter, nous nous dirigeons pour rentrer à l’auberge et, comme il est 13h, nous nous arrêtons en chemin pour manger. Nous découvrirons, dans un petit boui-boui qui ne paye pas de mine, le « hornado », cochon grillé accompagné de mote (légume sec local), d’avocat et de galettes de pommes de terre. Un régal ! Après une matinée aussi bien remplie, il ne nous reste plus qu’à faire la sieste (et puis, on ne va pas se mentir, on ne fera pas grand chose du reste de notre journée) !

3 octobre

Aujourd’hui, nous sommes invités à manger dans la famille de Fausto pour le repas de midi. Celui-ci était tellement enthousiaste de notre rencontre qu’il voulait nous présenter à sa famille.
Pour rassurer nos mamans qui nous lisent : nous avions prévenu notre auberge de là où nous nous rendions en cas de problème.

C’est donc en bus que nous les rejoignons à San Roqué, un village à 15 minutes d’Otavalo. Sa femme et son fils nous attendent à l’arrêt de bus pour nous accompagner jusqu’à leur humble maison avec vu sur le Cotocachi.
Il est difficile pour nous de mettre des mots sur cette journée tellement riche en émotions.

Nous avons cuisiné ensemble un plat traditionnel de la Sierra, la fritada (ils n’ont jamais voulu que nous participions en leur faisant découvrir un plat français) avant de passer tout le reste de l’après-midi en compagnie de Fausto, de sa femme Blanky et de leurs enfants Chanel et James. L’occasion pour nous de découvrir la réalité de la vie des indigènes en Équateur (les plus pauvres du pays, principalement des paysans) et le fonctionnement de leur communauté – la comunidad Esperanza de San Roqué.
Une belle balade digestive au pied du mont Imbabura à la découverte des plantes et remèdes locaux et il est déjà le moment des au revoir.
Cette journée fût un grand moment d’humanité. Ils nous ont accueillis avec tant de générosité, c’était bouleversant.

4 octobre

Avant de prendre notre bus retour vers Quito, nous nous rendons dans une petite ville à 30 minutes d’Otavalo pour y passer la matinée : Cotacachi, réputée pour son travail du cuir. Il est grand temps de remplacer le sac à main de Lulu et le portefeuille de Sam (on ne peut peut-être pas se permettre d’acheter de souvenirs mais on peut toujours remplacer nos vieilles affaires! 😉 ).
En bref, une journée pas très intéressante à raconter entre lèche vitrine et petit almuerzo, mais on est bien contents de nos achats.
S’ensuivra ensuite un long trajet jusqu’à la côté à Puerto Lopez (3h pour retourner à Quito puis un bus de nuit – qu’on va réussir à attraper in-extremis).


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INFOS PRATIQUES :

Transport :
Pour nous rendre à Otavalo depuis Quito (terminal Ofelia), nous avons payé 3,25$ par personne. Il y a un changement de bus à Cayambé via ce terminal mais nous n’avons pas attendu et avons pu tout de suite monter dans le second bus. Le trajet aller aura duré 2h30.
Pour le retour, nous avons pris un bus direct qui emmène au terminal Carcelén. Le trajet nous a coûté 2,90$ par personne et a duré 3h.

Hébergement :

Nous étions très satisfaits de notre auberge, le Flying Donkey qui était bien chouette (chambres spacieuses et propres, lit super confortable, grande cuisine). La fille du proprio, qui s’occupe de gérer le lieu, est adorable. Elle nous a même aidé à acheter un disque dur en s’occupant de tout pour nous. Nous avons payé 22$ par nuit pour une chambre double avec salle de bain privative.

Les bonnes adresses :

Pour un super bon hornado : à côté du restaurant qui s’appelle « Mi Otavalito », sur la droite, se trouve un petit boui-boui qui semble faire uniquement de la vente à emporter (mais ils ont en fait une salle/terasse à l’étage pour s’asseoir). Ils proposent des assiettes d’hornado copieuses entre 2,5 et 4$ selon la taille de l’assiette. Succulent !

Pour un almuerzo à Cotacachi : Restaurante Beer y Grill, qui porte assez mal son nom, dans la rue Gonzales Suarez (n°100350). Almuerzo à 3$ avec souper + plat + jus de fruit + dessert ! Et c’est très bon !

Pour de l’artisanat en cuir : On vous recommande la boutique « Shenla » qui se trouve dans la rue 10 de Agosto (au numéro 1156). Leurs créations sont de très bonne qualité à des prix très abordables et en plus le gérant vous montrera comment il travaille !

2 commentaires sur “Otavalo dans la Sierra du nord

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